âIl mĂ©rite la mort.â Matthieu En aoĂ»t 1870, aprĂšs les premiĂšres dĂ©faites, le gouvernement impĂ©rial restreint lâinformation. Des rumeurs circulent sur la prĂ©sence dâespions prussiens. Le 16 aoĂ»t, jour de la foire de Hautefaye, les affaires sâavĂšrent trĂšs mauvaises. ConjuguĂ© avec les nouvelles de la guerre, cela contribue Ă entretenir un climat de tension. En dĂ©but dâaprĂšs-midi, Alain de MonĂ©ys, dont la famille possĂšde des terres Ă Hautefaye, arrive Ă la foire. Du fait de sa constitution physique, il a Ă©tĂ© exemptĂ© des obligations militaires. Cependant, voulant sâengager pour son pays, il a fait lever cette immunitĂ© et prĂ©voit de partir bientĂŽt pour le front de Lorraine. Il est pris Ă partie par plusieurs personnes qui lâaccusent dâavoir criĂ© Vive la RĂ©publique ! », dâĂȘtre un traĂźtre et un Prussien. MalgrĂ© ses dĂ©nĂ©gations, le groupe profĂšre des menaces de mort et porte les premiers coups. Câest alors que commence son long calvaire on tente de le pendre, de lâĂ©carteler, on finira par le brĂ»ler vif. Ses bourreaux sâattendent mĂȘme Ă ĂȘtre rĂ©compensĂ©s⊠Mort inutile dâun innocent. Ătrange et inquiĂ©tant, ce penchant de lâhomme Ă vouloir trouver un coupable pour ses malheurs, petits ou grands. Je nâai pu mâempĂȘcher de penser au sort dâun autre innocent qui lui, nâa pas tentĂ© dâĂ©chapper Ă ses persĂ©cuteurs, mais dont la mort eut des effets aussi inattendus que bĂ©nĂ©fiques pour tant de personnes. Il sâappelait JĂ©sus. Claude Siefert __________________ Lecture proposĂ©e Psaume 59, versets 1 Ă 5. Ce texte peut ĂȘtre Ă©coutĂ© ici Il faut mettre Ă jour votre navigateur
Avecquelques idĂ©es simplistes, ces hauts fonctionnaires gĂ©nĂšrent un mouvement qui conduit tout droit Ă la thĂ©orie de RenĂ© Girard : celle du bouc Ă©missaire. La victime Le privĂ© contribue-t-il Ă aggraver les inĂ©galitĂ©s sociales Ă lâĂ©cole ? Cette question a rĂ©cemment agitĂ© le monde Ă©ducatif avec la parution, coup sur coup, de deux documents parvenant Ă des conclusions sensiblement premier, un rapport du Conseil national dâĂ©valuation du systĂšme scolaire Cnesco, une instance indĂ©pendante créée par la loi de refondation », affirme que lâenseignement privĂ© semble avoir peu contribuĂ© Ă lâaccroissement des inĂ©galitĂ©s, Ă la fois parce que ses effectifs primaire et secondaire Ă©voluent peu et que les recherches ne montrent pas dâimpact trĂšs significatif sur les rĂ©sultats scolaires ».Le second, une Ă©tude de la Direction de lâĂ©valuation, de la prospective et de la performance Depp, le dĂ©partement statistiques » de lâĂducation nationale, soutient que les Ă©carts de composition sociale se sont accentuĂ©s entre public et privĂ©. Ainsi, la part dâĂ©lĂšves issus dâun milieu dĂ©favorisĂ© atteint 40 % dans le public et 20 % dans le privĂ© contre 25 % en 2003. Ă lâinverse, la proportion dâĂ©lĂšves trĂšs favorisĂ©s » est de 20 % dans le public et de 37 % dans le privĂ© + 7 points en douze ans.Pascal Balmand insiste sur la prise en compte dâautres critĂšresTenant mardi 4 octobre Ă Paris une confĂ©rence de presse de rentrĂ©e, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâEnseignement catholique est largement revenu sur cette actualitĂ©. Nous nous fourvoyons en nâenvisageant les questions de mixitĂ© que sous le seul angle statistique globalisant », estime Pascal Balmand, qui encourage Ă prendre en compte la considĂ©rable diversitĂ© des territoires ».De mĂȘme, plaide-t-il, il serait pertinent de mesurer les effets de la composition des classes ». De fait, certains Ă©tablissements prĂ©servent une mixitĂ© sociale au prix de la crĂ©ation â via les options et le choix des langues â de classes de niveaux trĂšs homogĂšnes, qui rassurent certaines familles de milieux socioculturels relativement la mixitĂ© sociale est souvent prĂ©sentĂ©e comme un remĂšde Ă lâĂ©chec scolaire, Pascal Balmand invite Ă sâinterroger sur les critĂšres dâune mixitĂ© rĂ©ellement efficiente en termes de rĂ©ussite de tous les Ă©lĂšves ». Et ce, tout en soulignant les enjeux plus largement Ă©ducatifs, qui tiennent de la dĂ©couverte par les enfants dâautres univers que le leur ». LâĂcole catholique ne se dĂ©douane pas de ses responsabilitĂ©s, mais il ne serait pas Ă©quitable de faire dâelle un bouc Ă©missaire dont la mise en accusation occulterait les questions de politique de la ville et de creusement global des Ă©carts sociaux et culturels dans notre pays », met en garde Pascal mixitĂ© et lutte contre lâĂ©chec scolaireUne nouvelle fois, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâEnseignement catholique souligne les efforts entrepris, de concert avec le ministĂšre, en faveur de la mixitĂ© sociale et scolaire en cette rentrĂ©e, 181 postes ont Ă©tĂ© redĂ©ployĂ©s » et 300 autres pourraient lâĂȘtre lâan prochain pour permettre la crĂ©ation de micro-lycĂ©es, de dispositifs passerelle » pour Ă©lĂšves en difficultĂ© ou encore de classes pour que, dans le dĂ©bat public, certains voudraient contraindre lâEnseignement catholique Ă accueillir davantage dâenfants issus de milieux modestes, Pascal Balmand reste convaincu que cet objectif ne sera atteint quâen encourageant, avec des postes supplĂ©mentaires Ă la clĂ©, lâĂ©mergence de projets visant Ă lutter contre lâĂ©chec scolaire, souvent Ă©troitement liĂ© Ă la fragilitĂ© socio-culturelle. Un effort de long terme lĂ oĂč les stratĂ©gies des familles, dĂ©sireuses dâĂ©viter tel ou tel Ă©tablissement, produisent des effets en compte les particularitĂ©s dâimplantation Je ne conteste pas les rĂ©sultats obtenus par la Depp mais leur interprĂ©tation », poursuit Pascal Balmand, qui avance dâautres explications. Pour des raisons historiques, les Ă©tablissements catholiques sont souvent implantĂ©s dans les centres-villes, plutĂŽt aisĂ©s. »De mĂȘme, son rĂ©seau a dĂ» rĂ©duire la voilure dans un certain nombre de territoires ruraux ou semi-ruraux moins favorisĂ©s, en perte de vitesse dâun point de vue dĂ©mographique. On nous reproche souvent dâĂȘtre moins prĂ©sents dans les zones populaires. Mais lorsquâon cherche Ă y ouvrir des classes ou des Ă©tablissements, on nous accuse de vouloir siphonner les bons Ă©lĂšves des Ă©coles publiques », fait-il effectifs Ă la rentrĂ©e 2016LâEnseignement catholique scolarise en cette rentrĂ©e 2016 un peu plus de 2,085 millions dâĂ©lĂšves, soit 17 000 de plus que lâan dernier enseignement agricole inclus. Cela reprĂ©sente une progression de 0,8 %.La hausse est plus forte dans le second degrĂ© + 1 % que dans le primaire + 0,7 %.Sâagissant du collĂšge, le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral dit ne pas disposer de chiffres plus prĂ©cis. On ne peut donc, pour lâheure, mesurer lâĂ©ventuel impact de la rĂ©forme du collĂšge â accueillie plutĂŽt favorablement par la direction de lâEnseignement catholique â sur la rĂ©partition des Ă©lĂšves entre public et privĂ©. Denos jours, on dit dâune personne quâelle est le bouc Ă©missaire lorsquâun groupe la rend responsable de toutes les fautes. Les autres membres du groupe ont un comportement agressif envers elle qui est dĂ» Ă une frustration dont elle nâest pas responsable. Le bouc Ă©missaire peut aussi ĂȘtre appelĂ© le souffre douleur, le mouton noir. Comment gĂ©rer un salariĂ© insupportable ?Aucun responsable n'y Ă©chappe... La gestion des personnalitĂ©s difficiles fait sĂ»rement partie de votre quotidien. De la mĂ©thode douce Ă la tolĂ©rance zĂ©ro, dĂ©couvrez comment composer avec les fortes tĂȘtes et autres paranoĂŻaques. GonflĂ©, le Martin ! Non seulement personne ne peut l'approcher sans recevoir une volĂ©e de bois vert, mais, de plus, il refuse de partager son savoir-faire avec ses collĂšgues fraĂźchement recrutĂ©s. Un cas d'Ă©cole ? Pas le moins du monde. Le personnage en question sĂ©vit depuis des lustres chez le fromager Lactalis, en tant que responsable logistique. Et quelle entreprise n'a pas au moins un Martin dans ses murs, sobrement appelĂ© une personnalitĂ© difficile ? PĂ©nible, trĂšs pĂ©nible. D'autant que, au-delĂ des grincheux en tout genre, vous venez peut-ĂȘtre de recruter un obsessionnel, une histrionique, quelques narcissiques et pourquoi pas un ou deux schizoĂŻdes. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Le psychiatre François Lelord estime qu'"environ 10 % de la population adulte peut ĂȘtre diagnostiquĂ©e comme personnalitĂ© difficile". Il serait donc miraculeux que votre entreprise soit Ă©pargnĂ©e. Comment rĂ©agir ? En adoptant l'une des trois ripostes ci-dessous. Riposte n°1 le clashQuand c'est inĂ©vitableLa plupart des employeurs admettent sans dĂ©tours prĂ©fĂ©rer le clash Ă d'interminables discussions. "Cela nous arrive rarement, mais, si le collaborateur se rĂ©vĂšle ingĂ©rable, on s'en sĂ©pare", reconnaĂźt GĂ©rard Viquel, le PDG de la sociĂ©tĂ© Ă©ponyme, fabricant d'articles scolaires. MĂȘme rĂ©action de la part de Jean-Luc Synave, Ă la tĂȘte de la web agency "A titre personnel, les fortes tĂȘtes ne me dĂ©rangent pas plus que ça. Mais je me refuse Ă imposer la mauvaise humeur de quelqu'un aux autres salariĂ©s. J'ai ce cas trĂšs prĂ©cis en ce moment et je peux vous dire que la personne en question doit s'attendre Ă vivre des moments trĂšs difficiles. Et cela va de toute façon ĂȘtre vite rĂ©glĂ©..." Une nette majoritĂ© de patrons raisonne ainsi, en fait. Du dirigeant du Groupe Duarte, estimant que son entreprise n'est pas un dĂ©fouloir, Ă Dominique Lasserre, qui se souvient avoir bataillĂ© des mois durant pour pousser Ă la dĂ©mission un acheteur particuliĂšrement irascible. Voila, en effet, de quelle maniĂšre, souvent, les problĂšmes se rĂ©solvent. A moins d'envisager l'autre porte de sortie, certes Ă©troite, qu'est le licenciement. Subjective par nature, l'incompatibilitĂ© d'humeur ne peut suffire pour remercier un collaborateur. Le 7 juillet 1998, la Cour de cassation a toutefois admis que l'incompatibilitĂ© des relations humaines et professionnelles entre un employĂ© et son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, entraĂźnant la dĂ©gradation du travail de l'ensemble de son service, justifiait le licenciement de l'intĂ©ressĂ©. De mĂȘme, une employĂ©e qui contestait systĂ©matiquement les ordres de la direction et entretenait une incompatibilitĂ© d'humeur avec ses collĂšgues a pu ĂȘtre licenciĂ©e sous prĂ©texte qu'elle rendait impossible un accord sur les horaires de travail hebdomadaires Cour de cassation du 12 juillet 2000. L'"emmerdeur" n'a-t-il que des mauvais cĂŽtĂ©s ? Il est des cas oĂč les dirigeants y regardent Ă deux fois avant d'opter pour la rupture ceux oĂč la personnalitĂ© difficile se double d'un talent ou d'une expĂ©rience Ă©galement hors normes. "Tout dĂ©pend de la compĂ©tence du collaborateur en question, explique la directrice gĂ©nĂ©rale de Ditechna. Une Ferrari, c'est beaucoup plus dur Ă maĂźtriser qu'une 2 CV, mais, si j'ai le choix, je prĂ©fĂšre quand mĂȘme l'italienne." MĂȘme rĂ©action de la part d'Eric Delerue "Quand on estime qu'un collaborateur le mĂ©rite, il nous arrive de faire appel Ă une aide extĂ©rieure, indique le responsable du personnel de Doublet. En l'occurrence un cabinet de coaching qui a le chic pour faire prendre conscience Ă quelqu'un du cĂŽtĂ© nĂ©faste de son attitude. RĂ©cemment, un de nos cadres des services logistiques a bĂ©nĂ©ficiĂ© de ce petit traitement de faveur et, depuis, tout le monde s'en fĂ©licite. Mais je pense que ça a marchĂ© parce que cette personne est suffisamment intelligente pour saisir jusqu'Ă quel point ses employeurs peuvent tolĂ©rer ses Ă©carts." Favorable Ă cette façon de diriger ses troupes, François Lelord invite ainsi les managers Ă raisonner comme ils savent le faire en fonction du rapport coĂ»t-bĂ©nĂ©fice. "Si l'attitude "dĂ©viante" d'Untel est compensĂ©e par un apport supĂ©rieur aux soucis qu'il vous cause, Ă quoi bon se plaindre ?", s'interroge le psychiatre. Mais pragmatisme ne signifie pas pour autant capitulation. Pour empĂȘcher les "caractĂšres" de faire trop de dĂ©gĂąts, il existe un remĂšde administratif trop peu utilisĂ© la charte de bonne conduite. Distincte de l'abscons rĂšglement intĂ©rieur que personne ne lit, elle doit clairement Ă©dicter ce que vous attendez de tous en matiĂšre de relations humaines, de respect des autres, etc. "C'est un truc tout bĂȘte, mais il permet de dĂ©courager ceux qui pourraient ĂȘtre tentĂ©s de passer les bornes", promet Jean-Pascal Farges, de l'Institut des relations humaines. Au-delĂ , et toujours Ă condition que le jeu en vaille la chandelle, deux types d'amĂ©liorations opĂ©rationnelles sont envisageables. Riposte n° 2 faire Ă©voluer la situationLa rĂ©action la plus difficile, c'est l'attitude qui consiste Ă faire table rase du passĂ© en oubliant tous les prĂ©jugĂ©s que l'on traĂźne Ă propos dudit collaborateur. "Ăa demande un vrai travail sur soi, mais c'est efficace, explique un dirigeant de PME qui a suivi l'une des formations de Jean-Louis Muller. On appelle cela coller un timbre Ă quelqu'un et je dois dire que j'Ă©tais le champion pour ce genre de choses... Par exemple, je ne pouvais m'empĂȘcher de voir tous mes employĂ©s barbus comme des psychorigides. La Cegos m'a appris Ă mettre ce genre de vision subjective de cĂŽtĂ© et j'ai dĂ©couvert que certains d'entre eux sont plus ouverts que je ne le pensais." Dans le mĂȘme esprit, vous pouvez Ă©galement tenter de modifier votre propre comportement envers les personnalitĂ©s difficiles afin de les amadouer. Un seul exemple prĂ©fĂ©rez "Je n'ai pas compris ce que tu as dit" Ă "Tu es incomprĂ©hensible" et vous constaterez qu'il n'y a pas tant d'agressifs que cela parmi vos salariĂ©s. "C'est l'effet miroir, constate Jean-Louis Muller. Comme par hasard, un patron hargneux aura toujours beaucoup de grincheux dans ses effectifs..." Cela signifie-t-il pour autant que vous devez tout accepter en bloc, des bons jusqu'aux plus mauvais penchants de vos collaborateurs Ă problĂšme ? "Oui et non, rĂ©pond le consultant Jean-Pascal Farges. Ce qu'il faut viser, c'est un progrĂšs dans la relation, plus que chez le salariĂ© lui-mĂȘme. Car il ne faut pas se faire d'illusions, on ne change pas un adulte." encadrĂ© 4 pistes pour gĂ©rer un collaborateur des plus pĂ©nibles - Changer le contexte de travail... en remodelant une Ă©quipe, en proposant une mutation Ă la personnalitĂ© difficile, en rĂ©amĂ©nageant les bureaux. - Changer l'image que vous avez de lui... en essayant de ne plus lui coller une Ă©tiquette de "personnalitĂ© Ă problĂšme". Pour y parvenir, tenter de dialoguer avec lui. - Changer la relation avec lui... en s'efforçant d'ĂȘtre tolĂ©rant et chaleureux dans l'espoir de l'amadouer et de l'amener Ă faire un effort pour corriger ses travers. - Edicter une charte de comportement... Les insupportables rĂ©aliseront Ă partir de quel seuil ils franchissent la ligne blanche. Riposte n° 3 tirer profit de ses traversCette Ă©vidence admise, est-il tout de mĂȘme possible d'amener quelqu'un Ă changer de comportement sans lui demander de modifier sa personnalitĂ© ? Oui, parfaitement, assure la Cegos. Mais Ă condition de faire preuve d'une sacrĂ©e dose de bonne volontĂ©. Un collaborateur vous fait des misĂšres ? Le centre de formation vous suggĂšre de faire Ă©voluer ses conditions de travail en rĂ©organisant l'emplacement des bureaux ou en lui proposant un autre poste. Antonio Duarte a tentĂ© l'expĂ©rience avec l'un de ses ouvriers les plus revĂȘches et il s'en fĂ©licite "Cet homme avait une conduite irrationnellement contestataire. On a jouĂ© Ă quitte ou double en lui donnant la responsabilitĂ© d'une Ă©quipe et son agressivitĂ© destructrice s'est muĂ©e en Ă©nergie constructive. Un vrai miracle !" GĂ©rard Viquel a fait de mĂȘme avec l'une de ses ouvriĂšres. "De toute ma vie j'ai rarement vu un ĂȘtre humain aussi acariĂątre, s'amuse ce chef d'entreprise. Une femme absolument invivable. Mais tellement efficace que, si l'on me propose d'en avoir 50 comme elle, je signe tout de suite. Alors on a trouvĂ© une parade elle occupe un poste oĂč elle n'est quasiment jamais en contact avec le reste du personnel. A part sa niĂšce, qu'elle supporte Ă peu prĂšs et qui fait le lien entre elle et le monde extĂ©rieur..." Astucieux, mais difficilement transposable Ă tous les caractĂ©riels du monde du travail. D'autant que ces conseils risquent de buter trĂšs vite sur l'un des effets secondaires des tempĂ©raments difficiles ils sont rarement disposĂ©s Ă Ă©voluer. Dans ce cas, il ne vous reste plus qu'Ă tirer discrĂštement parti de leurs "petits" travers. Votre comptable est un obsessionnel compulsif ? Tant mieux pour vos comptes, responsabilisez-le sur les procĂ©dures de contrĂŽle. Le responsable qualitĂ© de votre usine se laisse aller Ă la paranoĂŻa aiguĂ« ? Ce n'est sans doute pas plus mal si vous l'orientez vers les principales zones Ă risque de votre champ d'activitĂ©. Restent les Ă©ternels et trop nombreux rĂąleurs. Leur propension Ă chercher la petite bĂȘte est telle qu'ils ont le chic pour dĂ©nicher les points faibles d'un dossier. Pourquoi ne pas prendre alors l'habitude de les associer davantage Ă vos projets de dĂ©veloppement. C'est aller un peu loin, pensent certains ? Peut-ĂȘtre. Mais souvenez-vous que, sans dĂ©viance ou remise en cause de l'ordre Ă©tabli, aucune idĂ©e innovante n'aboutit jamais... Dix profils difficiles et...dix solutions !Du "hĂ©risson" au psychorigide...Toutes les solutions pour travailler avec ceux que l'on dit ingĂ©rables. Le paranoĂŻaque Il soupçonne les autres de mauvaises intentions et interprĂšte comme hostiles les Ă©vĂ©nements les plus anodins. Que faire ? Exprimez trĂšs clairement vos directives en respectant scrupuleusement les formes et en faisant souvent rĂ©fĂ©rence aux rĂšglements et aux procĂ©dures. Le schizoĂŻde Il se dĂ©sintĂ©resse des autres et se tient le plus possible en retrait des activitĂ©s de groupe. Les critiques et les compliments n'ont presque aucune prise sur lui. Que faire ? Sans le laisser s'isoler complĂštement, permettez-lui de devenir un trĂšs bon expert au lieu de lui donner des responsabilitĂ©s. L'anxieux Ses soucis sont trop frĂ©quents et trop intenses par rapport aux risques rĂ©els qui peuvent exister dans le cadre de son activitĂ©. Que faire ? Ne lui faites pas partager inutilement vos propres sujets d'inquiĂ©tude et sachez l'utiliser comme un radar de dĂ©tection des problĂšmes Ă venir. L'histrionique Il cherche Ă attirer l'attention et a un besoin intense de l'affection de son entourage. Il a tendance Ă idĂ©aliser ou Ă dĂ©valuer exagĂ©rĂ©ment les autres. Que faire ? Ne vous laissez pas attendrir par ses tentatives de sĂ©duction souvent factices, mais montrez-lui de l'intĂ©rĂȘt chaque fois qu'il a un comportement "normal". L'obsessionnel ExagĂ©rĂ©ment attentif aux dĂ©tails et aux procĂ©dures, il agit au dĂ©triment du rĂ©sultat final. Son contact humain est souvent froid et formel. Que faire ? Sans ironiser sur ses manies, ne vous laissez pas entraĂźner trop loin dans son systĂšme. Chargez-le des contrĂŽles et des finitions. Le narcissique PersuadĂ© d'ĂȘtre exceptionnel et donc de mĂ©riter plus que ses collĂšgues, il est intolĂ©rant Ă la critique et souvent prĂȘt Ă manoeuvrer pour arriver Ă ses fins. Que faire ? Si vous tenez Ă le garder, sachez lui accorder quelques avantages nĂ©cessaires Ă sa bonne humeur. Mais soyez vigilant face Ă ses tentatives de manipulation. Le dĂ©pressif Minimisant l'aspect positif de toute bonne nouvelle, il Ă©prouve peu de plaisir Ă exercer son mĂ©tier et risque d'entraĂźner ses collĂšgues dans son abattement. Que faire ? Pensez Ă le complimenter chaque fois qu'il est positif. Avec prudence, vous pouvez l'inciter Ă consulter un mĂ©decin. Le dĂ©pendant Ressentant le besoin d'ĂȘtre sans cesse rassurĂ© et soutenu par son supĂ©rieur, il est incapable d'initier un projet mais acceptera facilement une besogne peu gratifiante pour se rendre agrĂ©able. Que faire ? S'il vous demande conseil, rĂ©clamez toujours son point de vue avant de lui rĂ©pondre. Le passif-agressif Il critique exagĂ©rĂ©ment les figures d'autoritĂ© mais de maniĂšre dĂ©tournĂ©e. En Ă©tant volontairement inefficace et en se plaignant d'ĂȘtre incompris ou mĂ©prisĂ©. Que faire ? Amenez-le Ă s'exprimer directement tout en lui faisant clairement remarquer que vous percevez son opposition passive. L'Ă©vitant Il s'abstient d'agir ou d'entrer en relation avec les gens tant qu'il n'est pas assurĂ© de leur bienveillance inconditionnelle Ă son Ă©gard. Que faire ? Proposez-lui des objectifs de difficultĂ© trĂšs progressive et montrez-lui que son avis vous importe. Quand la pression monteLe manager n'a pas pour rĂŽle de modifier les personnalitĂ©s pour les faire entrer dans un moule. Mais il se doit de contenir les dĂ©bordements. Comment ? En adoptant une dĂ©marche inspirĂ©e de celle des coachs que nous avons rencontrĂ©s. Personne n'est agressif, anxieux, dĂ©primĂ©, narcissique ou paranoĂŻaque Ă 100 %. Mais un excĂšs de pression peut faire basculer quelqu'un en apparence Ă©quilibrĂ© dans la catĂ©gorie des personnalitĂ©s difficiles. Un emmerdeur, c'est le produit, parfois explosif, d'une personnalitĂ© avec un contexte, un environnement, des jeux de pouvoir qui vont exacerber certaines tendances, qui seraient autrement restĂ©es enfouies. Dans l'environnement professionnel, de multiples facteurs peuvent faire qu'une personne disjoncte surcroĂźt de travail, annonce de fusion, menace de licenciement... Plus que des personnalitĂ©s difficiles, ce sont en rĂ©alitĂ© des comportements problĂ©matiques qui gravitent dans l'entreprise. Heureusement, car il est impossible de modifier une personnalitĂ©, du moins Ă l'Ăąge adulte. On peut en revanche amener quelqu'un Ă comprendre qu'il n'a pas la bonne attitude et l'inciter Ă en changer. En s'inspirant de la dĂ©marche des coachs, dont la mission est souvent d'accompagner des personnes qui posent problĂšme dans l'organisation. Aider Ă la prise de conscience et soigner la relationIl ne s'agit pas d'amĂ©liorer les personnes en tant que telles, mais uniquement leurs relations avec les autres, dans le contexte particulier de l'entreprise. Le coach a une fonction mĂ©diatrice. Il n'est pas lĂ pour "traiter" une personnalitĂ© difficile, mais pour aider deux personnes Ă amĂ©liorer leurs relations. En clair, il ne s'agit pas d'amĂ©liorer les personnes en tant que telles, mais uniquement leurs relations avec les autres, dans le contexte particulier de l'entreprise. "DĂ©signer un bouc Ă©missaire, dĂ©crĂ©ter que telle personne est impossible ou ingĂ©rable, c'est parfois Ă©viter de s'interroger sur sa propre attitude. Si un dirigeant vient me trouver pour que je l'aide Ă gĂ©rer un collaborateur prĂ©tendument difficile, je commence par me demander ce qui bloque dans leur relation", tĂ©moigne un coach. Il n'est en effet jamais Ă exclure que le vĂ©ritable pervers, dans une relation, ne soit pas celui qu'on croit. Il arrive que la "personnalitĂ© difficile" soit fabriquĂ©e par son manager, qui projette sur elle un certain nombre de stĂ©rĂ©otypes "Il est nul", "paresseux" "hystĂ©rique", "C'est un tocard" auxquels la personne concernĂ©e finit par se conformer. Changer son regard sur quelqu'un peut, Ă l'inverse, suffire Ă le faire Ă©voluer de maniĂšre positive. Les emmerdeurs n'ont pas conscience de gĂȘner. Leur comportement s'exprime de façon compulsive et irrĂ©pressible pour eux, pas moyen d'agir autrement. Un consultant raconte l'histoire de Paul, numĂ©ro 2 d'une grosse PME. Un vrai "mĂ©chant", incapable de contenir son agressivitĂ©, qu'il dĂ©verse sur ses deux cents collaborateurs. Et mĂȘme sur le dirigeant de l'entreprise. Son PDG l'a incitĂ© Ă travailler sur les signaux internes lui indiquant que la colĂšre montait afin d'apprendre Ă se pour Albert, cadre dans l'Administration. Ce jeune homme disait toujours oui par-devant, mais ne faisait que ce qu'il voulait, si bien que son supĂ©rieur hiĂ©rarchique se trouvait continuellement en porte-Ă -faux. Son travail avec un coach lui a permis de comprendre que son attitude mettait son supĂ©rieur en Ă©chec, car il n'avait pas du tout perçu qu'il s'agissait d'un rapport de force. Albert s'est dĂ©cidĂ© Ă collaborer lorsqu'il a compris que la coopĂ©ration pouvait servir Ă son Ă©volution professionnelle. DĂ©busquer les contradictions et donner du feed-backUne bonne explication des problĂšmes avec des dĂ©tails sur les dysfonctionnements qu'entraĂźne ce comportement difficile n'est jamais superflue. Les emmerdeurs ont d'abord besoin d'une communication factuelle et concrĂšte. Une bonne explication sur les problĂšmes, les dĂ©gĂąts et les dysfonctionnements qu'ils causent n'est jamais superflue. Ainsi, Ă un salariĂ© "anxieux", que l'amour du travail bien fait amĂšne Ă rendre ses dossiers systĂ©matiquement en retard, une consultante suggĂšre d'opposer des limites claires en matiĂšre de qualitĂ© de travail exigĂ©e. Dire, par exemple "Nous voulons tel niveau de prĂ©cision, au-delĂ c'est du temps perdu" peut permettre de dĂ©bloquer la situation. Lorsque l'on pointe les contradictions entre ce que disent, ce que font et ce que pensent les gens, cela met en lumiĂšre leurs responsabilitĂ©s dans les conflits, et les conduit Ă modifier leur attitude. Acceptez, par exemple, les objections incessantes d'un collaborateur seulement lorsqu'elles sont accompagnĂ©es de propositions. Les critiques devraient se faire beaucoup moins courantes. Valoriser les points forts et Ă©viter de normaliserOn est d'autant plus persuasif que s'appuie sur des zones sensibles. Mais en s'obstinant Ă essayer de changer quelqu'un pour le faire, coĂ»te que coĂ»te entrer dans un cadre, on risque de se priver de son originalitĂ© Lorsque l'on tente de convaincre quelqu'un de changer de comportement, on est d'autant plus persuasif que l'on joue sur sa corde sensible, son point fort. Regardez les "hyperactifs". Ils dĂ©bordent d'Ă©nergie. Mais stressent leurs collĂšgues Ă force de leur demander d'abattre la mĂȘme somme de travail qu'eux. Pour les coincer, il faut se placer sur leur registre en leur proposant un nouveau mĂȘme, pour persuader un "narcissique" de ne plus excĂ©der son entourage, il faut parfois lui expliquer qu'Ă force d'en faire des tonnes il risque de provoquer le courroux de ses collĂšgues. Or les personnalitĂ©s narcissiques aiment fondamentalement les autres. Elles ont besoin de leur regard et de leur reconnaissance. C'est le type mĂȘme de personnes qui ne supportent pas la solitude. Expliquer Ă un "clown" ce qui lui pend au nez peut ainsi le rendre moins perturbant. Le grand casting des emmerdeursMonomaniaque du mail, accro du portable, anxieux, hyperactif, parano, narcissique, mĂ©chant, dĂ©primĂ©, rebelle ou lĂąche, apprenez Ă les connaĂźtre pour travailler avec eux dans de meilleures conditions. > LE MONOMANIAQUE DU MAIL Morpheus dans Matrix 12 h 15 T'as fini le dossier ? 12 h 30 Tu devais me le remettre Ă 12 h... 12 h 45 OĂč en es-tu ? Trois mails en trois quarts d'heure, et c'est loin d'ĂȘtre fini... Il y a quelques annĂ©es, il aurait passĂ© autant de fois sa tĂȘte dans votre bureau, ou vous aurait passĂ© trois coups de fil. Car le problĂšme de ce mailer fou, c'est plus l'angoisse que l'appel du clavier. Pour le calmer, envoyez-lui une rĂ©ponse trĂšs impersonnelle, du type "j'ai bien pris en compte ta demande". Mais si les mails prennent une tournure un peu agressive, mieux vaut demander Ă le rencontrer pour parler face Ă face du malaise qu'il cause. > L'ACCRO DU PORTABLE* Jack Bauer dans 24H "Bidibidibi... Vrrrrrrrrrrrr..." en mode sonnerie ou - soi-disant plus discret - vibreur, l'accro du portable se repĂšre trĂšs vite dans les rĂ©unions et les bureaux. Mais pourquoi ne dĂ©croche-t-il donc jamais dans un sens ? Il peut y avoir quelques raisons valables la frime, la peur de manquer une opportunitĂ© s'il ne dĂ©croche pas, ou l'impolitesse, tout simplement. Afin qu'il arrĂȘte de perturber le travail en Ă©quipe, on peut lui lancer un regard appuyĂ©, sourcils froncĂ©s, lui indiquant la gĂȘne qu'il procure. Si cela ne suffit pas, il faudra alors imposer dĂšs le dĂ©but d'une rĂ©union ou Ă tout moment de travail important, la rĂšgle simple qui s'impose aux spectacles "Merci d'Ă©teindre vos portables" ! ** Voir GĂ©rer les personnalitĂ©s difficiles au travail, Annie Weisz, 2006, ed. Maxima. > L'ANXIEUX Thierry Lhermitte dans Le PĂšre NoĂ«l est une ordure Les anxieux, obsessionnels, perfectionnistes, procĂ©duriers, voire maniaques se focalisent volontiers sur de petits dĂ©tails. Comme ils ont besoin de sĂ©curitĂ©, ils se raccrochent Ă des rituels, vivent dans la routine et supportent trĂšs mal le changement. Ils sont gĂȘnĂ©s lorsqu'il leur faut prendre des dĂ©cisions seuls et sollicitent des avis extĂ©rieurs. Pour valoriser leurs points forts, il faut les charger des contrĂŽles et des finitions, mais sans entrer dans leur systĂšme. > L'HYPERACTIF Jean-Paul Belmondo dans Flic ou voyou Les hyperactifs, forces de la nature, ont besoin d'action, de travail Ă abattre et de compĂ©tition. Souvent droguĂ©s du boulot, ces nĂ©vrosĂ©s veulent tout rĂ©genter et contrĂŽler. Peu dĂ©licats, ils aiment les disputes, sont parfois gaffeurs et... trĂšs stressants pour leur entourage. Il faut les mettre au dĂ©fi de se calmer et leur rappeler les objectifs de l'entreprise, lesquels sont plus importants que leur ego. > LE PARANO Alain Delon dans Le SamouraĂŻ Les paranos. MĂ©fiants, ils ne font confiance Ă personne et interprĂštent de travers les Ă©vĂ©nements les plus anodins. "On veut me piquer ma place" est leur leitmotiv. Du coup, ils gardent l'information pour eux, ont beaucoup de mal Ă dĂ©lĂ©guer, ne comprennent pas le jeu collectif et ne savent pas travailler en Ă©quipe. Il faut toujours communiquer avec eux de façon trĂšs rationnelle en faisant rĂ©fĂ©rence aux rĂšglements et aux procĂ©dures. > LE NARCISSIQUE JosĂ© Garcia dans Rire et chĂątiment Les narcissiques ont constamment besoin d'attirer l'attention sur eux pour susciter l'affection de leur entourage. TrĂšs dĂ©sorganisĂ©s, ces "clowns", ou histrions, se comportent comme des "brasseurs d'air" qui perturbent le travail des autres. Il ne faut pas entrer dans leur jeu de sĂ©duction, mais leur faire comprendre qu'ils risquent de lasser leurs collĂšgues et donc d'obtenir exactement l'inverse de ce qu'ils cherchent. > LE MĂCHANT Louis de FunĂšs dans Les Aventures de Rabbi Jacob Les mĂ©chants, agressifs, autoritaires, Ă©gocentriques, sont pervers et persĂ©cuteurs. La moindre contrariĂ©tĂ© devient prĂ©texte Ă faire une scĂšne ou Ă entrer dans une colĂšre noire. Ils s'en prennent Ă tout le monde, mais prennent plaisir Ă humilier quelques souffre-douleur choisis. La solution rester calme, ne pas se mettre en colĂšre et surtout leur apprendre Ă se maĂźtriser. > LE DĂPRIMĂ Michel Blanc dans Viens chez moi, j'habite chez une copine Les dĂ©primĂ©s. Chez eux, rien ne tourne jamais rond. VĂ©ritables "martyrs" du bureau, ils geignent en permanence et voient la vie en noir. Ils passent davantage de temps Ă se plaindre de leur travail qu'Ă s'activer. Ils se prennent pour des victimes et se diront volontiers "harcelĂ©s" si on leur en demande trop. De vrais boulets. Rester attentif malgrĂ© tout. Dans le lot de leurs complaintes, certaines sont peut-ĂȘtre justifiĂ©es... > LE LĂCHE GĂ©rard Jugnot dans Papy fait de la rĂ©sistance InhibĂ©s, sournois, ce sont des savonnettes. Comme ils ont un mauvais rapport Ă l'autoritĂ©, ils ne disent jamais non mais traĂźnent les pieds pour faire ce qu'on leur demande. Quand ils critiquent, c'est toujours de maniĂšre dĂ©tournĂ©e. Il faut exiger d'eux plus de coopĂ©ration en insistant sur le fait qu'ils mettent les autres en Ă©chec. > LE REBELLE Coluche dans La Vengeance du serpent Ă plumes Toujours dans la critique, le dĂ©nigrement, le conflit, ils sont perpĂ©tuellement en rĂ©volte. Provocateurs, les rebelles sont les rois du contre-pied pour avec ceux qui sont contre et contre avec ceux qui sont pour. Mais leurs rĂ©flexions sont souvent gratuites, chargĂ©es d'affectivitĂ©, et leurs arguments, peu pertinents. Ces ĂȘtres immatures au comportement puĂ©ril sont usants ! Mieux vaut n'accepter que leurs critiques accompagnĂ©es de propositions. Les plus lus OpinionsLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald Bronner Cesaccusations rĂ©activent, avec une efficacitĂ© dĂ©solante mais prĂ©visible, la logique immĂ©moriale du bouc Ă©missaire. Câest bien de violence quâil sâagit dans cette affaire, toute civilisĂ©e quâelle paraisse. « Enfin un peu de sang sur les murs », sâenthousiasme un « tĂ©nor » macroniste dans Le Point, aprĂšs les dĂ©clarations| ÎŐ°Đ”ŃĐŸŃ áŃĐžŃÏ á Đ”ĐČŃáȘÎșĐŸŃŐ„Ń | ĐŁááбŃĐŸŐœ Ő« | ĐąŃŐ©áłŃĐŸŃ ĐżŃŃÏŐžŃŃÎœÏ áł ÎŽĐ”áапáȘá§á | Đ á«Đ±Đ”á Đ”ÎČĐžáаŃŃ |
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Lalocution âbouc Ă©missaireâ est la combinaison de deux mots : bouc, le mĂąle de la chĂšvre, et Ă©missaire, la personne chargĂ©e d'une mission que l'on envoie auprĂšs d'une autre. Selon leLe bouc Ă©missaire est la victime dâune violence naturelle. En français, le mot bouc Ă©missaire » est mentionnĂ© dans le dictionnaire de FuretiĂšre de 1690 avec la dĂ©finition qui fut la premiĂšre connue le bouc qui porte sur lui tous les pĂ©chĂ©s dâIsraĂ«l. RenĂ© Girard prĂ©cise dans Le Bouc Ă©missaire que ce nâest que par la suite que le terme a pris son sens sĂ©culier, pour dĂ©signer une personne sur laquelle retombent toutes les fautes des autres. LâĂ©tat de nature de Hobbes Le bouc Ă©missaire est un mĂ©canisme social universel. Que chacun se demande, invite RenĂ© Girard, oĂč il en est sous le rapport des boucs Ă©missaires. [âŠ] Nous nâavons que des inimitiĂ©s lĂ©gitimes. Et pourtant lâunivers entier fourmille de boucs Ă©missaires » Le Bouc Ă©missaire. DĂšs lors quâun groupe se constitue, il est trĂšs susceptible de faire reposer son unitĂ© sur la commune dĂ©testation, par tous ses membres, dâun seul dâentre eux. Celui-ci est Ă la fois dedans et dehors il ne peut ĂȘtre intĂ©grĂ©, car cela nuirait Ă la cohĂ©sion interne ; il ne peut pas non plus ĂȘtre dĂ©finitivement expulsĂ©, voire supprimĂ©, car cela affaiblirait la catalyse produite par sa personne. RenĂ© Girard montre donc que le bouc Ă©missaire est dans une situation trĂšs particuliĂšre il est Ă la fois absent, et Ă la fois prĂ©sent. Il est absent parce quâil ne participe pas aux activitĂ©s du groupe, du moins jamais dâĂ©gal Ă Ă©gal avec les autres ; pour autant, il a une grande prĂ©sence, dans les esprits, dans les conversations, les moqueries, les insultes, car le groupe Ă©volue sans jamais cesser inconsciemment, bien sĂ»r de se cimenter. Il nâest jamais reprochĂ© aux victimes Ă©missaires dâĂȘtre diffĂ©rentes, car chacun lâest ; il leur est reprochĂ© de ne pas diffĂ©rer comme il faut. Lâamour chrĂ©tien RenĂ© Girard prĂ©sente le bouc Ă©missaire comme une victime nĂ©cessaire Le bouc Ă©missaire est dĂ©signĂ© dans certaines conditions. En effet, certaines caractĂ©ristiques prĂ©disposent leurs dĂ©tenteurs Ă recevoir la colĂšre agrĂ©gĂ©e et dĂ©viĂ©e de tout un groupe. Les suspects sont accusĂ©s de crimes dâun type particulier, Ă©crit RenĂ© Girard. Certaines accusations sont tellement caractĂ©ristiques des persĂ©cutions collectives quâĂ leur seule mention les observateurs modernes soupçonnent quâil y a de la violence dans lâair ; ils cherchent partout dâautres indices susceptibles de confirmer leur soupçon, câest-Ă -dire dâautres stĂ©rĂ©otypes persĂ©cuteurs » Le Bouc Ă©missaire. RenĂ© Girard dĂ©nombre plus prĂ©cisĂ©ment trois stĂ©rĂ©otypes de la persĂ©cution dâun bouc Ă©missaire. En premier lieu, une telle persĂ©cution est concomitante dâune Ă©clipse du culturel oĂč les rapports humains se dĂ©sagrĂšgent. Les accusations portĂ©es Ă lâencontre des boucs Ă©missaires fondent ensuite le deuxiĂšme stĂ©rĂ©otype de persĂ©cution ils sont souvent accusĂ©s dâavoir commis des crimes fondamentaux crimes sexuels, crimes religieux qui signalent une grande bestialitĂ©, Ă lâĂ©gard de victimes hautement symboliques des enfants, une vierge, le roi, le chef, le pĂšre, la mĂšre, etc.. Le troisiĂšme stĂ©rĂ©otype identifiĂ© par RenĂ© Girard porte sur le choix des boucs Ă©missaires les qualitĂ©s extrĂȘmes, comme la maladie, la folie, les difformitĂ©s physique ou gĂ©nĂ©tique, les mutilations accidentelles, et plus gĂ©nĂ©ralement les infirmitĂ©s polarisent la fausse culpabilitĂ©. La sociĂ©tĂ© contre lâĂtat selon Pierre Clastres Le bouc Ă©missaire est lynchĂ© pour mettre fin Ă une crise collective. Ce phĂ©nomĂšne est causĂ© par le mimĂ©tisme humain, qui grandit en intensitĂ© jusquâĂ produire la violence. Il existe un dĂ©nominateur commun Ă tous les sacrifices, dâautant plus visible et prĂ©pondĂ©rant que lâinstitution demeure plus vivante la violence intestine. Pour RenĂ© Girard, le sacrifice a vocation Ă Ă©liminer les dissensions, les rivalitĂ©s, les jalousies, les querelles entre proches â il prĂ©serve et renforce, ce faisant, lâharmonie de la communautĂ©. Ainsi, la sociĂ©tĂ© chercherait inconsciemment Ă dĂ©tourner vers une victime relativement indiffĂ©rente, donc sacrifiable », une violence qui menace ses propres membres, ceux quâelle entend Ă tout prix protĂ©ger. Elle ruse donc avec la violence de ses propres membres afin dâen esquiver le terrible dĂ©chaĂźnement, la brutalitĂ© aveugle et lâabsurditĂ©. GrĂące aux mĂ©canismes persĂ©cuteurs, explique RenĂ© Girard, lâangoisse et les frustrations collectives trouvent un assouvissement vicaire sur des victimes qui font aisĂ©ment lâunion contre elles, en vertu de leur appartenance Ă des minoritĂ©s mal intĂ©grĂ©es » Le Bouc Ă©missaire. La crise rĂ©solue par le sacrifice du bouc Ă©missaire, la communautĂ© est animĂ©e par la volontĂ© de sauvegarder la paix sociale, de faire durer la trĂȘve le plus longtemps possible. Or, comme elle garde en mĂ©moire la persĂ©cution qui lui a redonnĂ© lâunitĂ© perdue, elle institue alors un rituel pour rejouer lâĂ©pisode miraculeux qui lâa sauvĂ©e. Lâagression selon Konrad Lorenz
MĂȘmesi le bouc Ă©missaire est un membre de lâorganisation, la menace dont il serait porteur unit les autres dans une position de victimisation qui resserre les rangs du groupe. Ce phĂ©nomĂšne est dâautant plus puissant que le groupe se reprĂ©sente lui-mĂȘme comme victime du bouc Ă©missaire, perçu comme coupable ; ce qui en justifie lâexclusion.
On ne va pas tous les jours battre sa coulpe parce que des adversaires ont envie de vous dĂ©stabiliser. Nous devons ĂȘtre fiers dâavoir maintenu lâĂ©cole ouverte. Ce serait plus simple de fermer, je ne lâai pas fait et ça mâexpose Ă beaucoup dâadversitĂ©â, sâest Ă©galement dĂ©fendu Jean-Michel Blanquer dans ce bref entretien sur TF1.
Que ce soit dans lâentreprise, en famille ou dans le cadre dâun sport collectif, nous faisons tous partie, Ă un moment donnĂ©, dâun groupe de personnes ou dâune Ă©quipe. La dynamique de groupe nous apprend quâil existe 4 types de personnalitĂ©s ou rĂŽles clĂ©s rĂ©currents dans toute Ă©quipe de plus de 15 personnes. Cet article va vous intĂ©resser si vous ĂȘtes Un manager en charge dâune Ă©quipe Un animateur de groupes Un dirigeant Un chef de famille nombreuse Un coach dâĂ©quipe sportive Bref, toute personne Ă la tĂȘte dâune Ă©quipe ! Enjeu pour le manager ou le chef dâĂ©quipe Ces 4 personnalitĂ©s peuvent venir dĂ©stabiliser le manager, et briser lâharmonie du groupe. Lâenjeu est donc de repĂ©rer et de gĂ©rer ces 4 personnalitĂ©s en prioritĂ©. Le reste des personnes de lâĂ©quipe reprĂ©sente le peupleâ qui regarde comment lâanimateur gĂšre ces 4 personnalitĂ©s. RĂŽle clĂ© n°1 le bouc Ă©missaire Il dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. Il peut chercher Ă disqualifier lâanimateur en lui demandant de se justifier. Le bouc Ă©missaire est envoyĂ© par le groupe, malgrĂ© lui, pour occuper lâanimateur ou le provoquer. Ainsi les autres ne sont pas dĂ©rangĂ©s. Il peut y avoir constitution dâune alliance dans le groupe dont le but est dâĂ©jecter le bouc Ă©missaire du groupe. UtilisĂ© Ă bon escient, ce rĂŽle permet la remise en cause dans le groupe, et permettra de trouver ensemble de meilleures solutions. Cependant si le groupe sâenlise dans une discussion hors sujet ou improductive, le chef de groupe devra intervenir. Comment le gĂ©rer ? Montrer que le chef de groupe nâa pas peur de lui Eviter le consensus car cela va prendre beaucoup de temps Provoquer la confrontation. Ainsi vous lui coupez lâherbe sous le pied. RĂŽle clĂ© n°2 le sĂ©ducteur Attention au paon qui tentera de vous sĂ©duire ! Cette personnalitĂ© est Ă©galement envoyĂ©e par le groupe pour occuper lâanimateur. Dâun ton flatteur, le sĂ©ducteur peut dĂ©clarer au chef de groupe Ne changez rien, vous ĂȘtes excellent ! ».Il cherche ainsi Ă faire alliance avec lâanimateur, et exclure le reste du groupe. Cela fait lâeffet dâun anesthĂ©siant pour lâanimateur. Celui-ci nâosera pas lui dire quoique que ce soit. Comment le gĂ©rer ? Utiliser lâhumour, notamment lâautodĂ©rision DĂ©noncer ce qui se passe Vos tentatives de sĂ©duction ne mâintĂ©resse pas » RĂŽle clĂ© n°3 lâanti-conflictuant Il nâaime pas les tensions et la confrontation. Il prĂ©vient tous les conflits potentiels du groupe, en interne ou en externe. Lâanti-conflictuant prend en charge une partie du travail de lâanimateur. Il aime se placer au centre pour gĂ©rer lui-mĂȘme le groupe. Il apaise les Ă©motions et facilite lâatteinte dâune dĂ©cision acceptĂ©e par tous. Cependant la discussion contradictoire est aussi nĂ©cessaire. Il peut mener la fronde contre le bouc-Ă©missaire, puisque justement ce dernier cherche Ă rentrer en conflit avec lâanimateur ou le groupe. Comment le gĂ©rer ? Lâengueulerâ une bonne fois pour toute. On ne lâentendra plus ensuite. RĂŽle clĂ© n°4 le leader cachĂ© Câest le leader non dĂ©clarĂ© du groupe, il agit cachĂ©. Le leader non dĂ©clarĂ© se fait discret, et observe attentivement le groupe Il se place en arriĂšre, avec une vision dâensemble du groupe. Câest celui que les autres regardent avant de parler. Et en principe, ce nâest pas celui que lâon croit. Il dispose souvent dâune bonne compĂ©tence relationnelle dans le groupe. Le leader cachĂ© peut ĂȘtre un vĂ©ritable adversaire de lâanimateur. Comment le gĂ©rer ? Le reconnaĂźtre sans le dĂ©voiler au groupe. Faire une alliance avec lui en privĂ© Auto-coaching et actions RepĂ©rez ces 4 rĂŽles dans votre Ă©quipe Quel actions pouvez-vous mettre en pratique pour gĂ©rer ces personnalitĂ©s ? Ecrivez un commentaire ci-dessous pour partager votre expĂ©rience avec les autres lecteurs Pour aller plus loin, je vous recommande la lecture de ces ouvrages Manager son Ă©quipe au quotidien de Bernard Diridollou Manager au quotidien Les attitudes et comportements du manager efficace de StĂ©phanie Brouard Termes recherchĂ©s par les internautes les rĂŽle dans un grouperĂŽle dans une Ă©quipeDynamique de groupedynamique de groupe rĂŽlerĂŽle dans groupeconflictuant4 personnalitĂ©s en Ă©quipe de travaildiifĂ©rent impact d un groupebouc emissaire au travailles profils des personnes en dynamique de groupeKerviel le bouc Ă©missaire dâun systĂšme pervers. La SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale aurait Ă©tĂ© la victime de JĂ©rĂŽme Kerviel, un trader sans scrupule. La presse nâa pas de mots assez peu Ă©logieux pour qualifier cet employĂ© qui interpelle plus quâun peu la notion de confiance. Mais la demande de la banque est si dĂ©lirante quâelle en perdpar Bate Felix et Ron Bousso ABERDEEN, Ecosse Reuters - Les gouvernements du monde entier devraient prendre des mesures fortes en faveur de la rĂ©duction de la consommation de combustibles fossiles et les consommateurs devraient ĂȘtre prĂȘts Ă payer davantage au lieu de faire des compagnies pĂ©troliĂšres les "boucs Ă©missaires", estime le PDG de Total, Patrick PouyannĂ©. "Bizarrement, le dĂ©bat tourne autour de l'offre, il devrait plutĂŽt se faire sur la demande", souligne le numĂ©ro un du gĂ©ant pĂ©trolier français, connu pour son franc-parler, dans une interview accordĂ©e Ă Reuters Ă Aberdeen, en Ecosse. "Les gens ne consomment pas de pĂ©trole parce que nous produisons du pĂ©trole, ils consomment Ă cause des systĂšmes" existants, ajoute-t-il. "Aujourd'hui, les moteurs des voitures consomment de l'huile. Si demain les constructeurs automobiles dĂ©cident que la plupart des voitures sont Ă©lectriques, la demande disparaĂźtra". La question est Ă©galement de savoir "Etes-vous prĂȘts Ă payer plus? Les biocarburants sont plus chers que le pĂ©trole. On ne peut pas faire la transition Ă©cologique avec l'idĂ©e que cela ne coĂ»tera rien Ă personne. Cela coĂ»tera", insiste Patrick PouyannĂ©. "Peut-ĂȘtre que la sociĂ©tĂ© veut que le pĂ©trole soit vert, mais cela signifie ĂȘtre prĂȘts Ă payer pour cela". Depuis son arrivĂ©e Ă la tĂȘte de Total en 2014 aprĂšs la mort de son prĂ©dĂ©cesseur Christophe de Margerie dans un accident d'avion, Total a mis en place des objectifs de rĂ©duction des Ă©missions de carbone - mais ces objectifs sont jugĂ©s insuffisants par ses dĂ©tracteurs qui estiment qu'ils sont encore loin de ceux fixĂ©s par l'accord sur le climat conclu en 2015 Ă Paris. "ENORME ERREUR" Le groupe estime que d'ici 2040 le gaz, qui avec le pĂ©trole reprĂ©sente aujourd'hui la grande majoritĂ© de ses activitĂ©s, reprĂ©sentera 50% de ses activitĂ©s 30% pour le pĂ©trole et les biocarburants et 20% pour l'Ă©lectricitĂ©. Abandonner sans dĂ©lai le pĂ©trole et le gaz serait "une Ă©norme erreur", notamment parce qu'ils permettent de financer des technologies vertes, souligne Patrick PouyannĂ©, faisant Ă©cho aux propos tenus le PDG de Shell, Ben van Beurden, disant ne pas avoir d'autre choix que d'investir dans le pĂ©trole et le gaz. "Supposons que nous annoncions aujourd'hui que nous avons cessĂ© la production de pĂ©trole est-ce que vous pensez que les voitures pourraient d'un coup rouler sans essence? Non, cela ne fonctionne pas. Ce n'est pas tout noir ou tout blanc", souligne Patrick PouyannĂ©. "Nous ne voulons pas nous Ă©loigner du pĂ©trole et du gaz", ajoute-t-il. "Nous avons toutes les capacitĂ©s financiĂšres pour ĂȘtre aux commandes de la transition Ă©nergĂ©tique et ne pas ĂȘtre les mĂ©chants de l'histoire". La production de pĂ©trole et de gaz du groupe pĂ©trolier français a progressĂ© de 9% l'an dernier avec un bĂ©nĂ©fice net de prĂšs de 12 milliards de dollars. Si la majeure partie de ses 17,9 milliards de dollars d'investissements sont allĂ©s l'an dernier au pĂ©trole et au gaz seuls 10% sont allĂ©s aux Ă©nergies renouvelables, Total a multipliĂ© les investissements dans les Ă©nergies nouvelles ces derniĂšres semaines, au Qatar, en Inde ou encore en Espagne. Version française Marine Pennetier, Ă©ditĂ© par Jean-Michel BĂ©lot VWkXa.