LĂcho du Pas-de-Calais no 181 â Juin 2018 Dossier 17 ment agit 255 communes au 1er janvier 2017, 210 373 habitants en 2014, 1 616 kilomĂštres car- ARRAGEOIS rĂ©s (130 hab./km2), 14 % de la population dĂ©partementale, 25 %
Hiersoir le kawa théùtre Ă©tait plein a craquĂ© pour la reprĂ©sentation de la piĂšce 12 hommes en colĂšre 87 entrĂ©es ont Ă©tĂ© vendus pour une recette total de 639 ⏠combien d'entrĂ©e Ă tarif rĂ©duit on Ă©tĂ© vendus sachant que la place Ă tarif rĂ©duit est a 5⏠et a tarif normal 8⏠merci . Suivre ce devoir. RĂ©solu. 11 commentaires pour ce devoir Little BearAvec ses 16 000 lits disponibles, le QuĂ©bec a lâune des plus faibles capacitĂ©s hospitaliĂšres des pays du G7. Jour aprĂšs jour, les hĂŽpitaux gĂšrent Ă©troitement les entrĂ©es et les sorties de patients dans une vĂ©ritable chasse aux lits dans lâespoir de soigner le plus de gens possible. Depuis quelques semaines, le Centre universitaire de santĂ© McGill CUSM est submergĂ© de patients au point de craindre de ne plus pouvoir remplir pleinement sa mission. Photos Martin Tremblay La Presse CongestionnĂ© dâun bord Ă lâautre » PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE LâinfirmiĂšre clinicienne ClĂ©lie Kelhetter a beau retourner la situation de tous les cĂŽtĂ©s il nây a pas dâautre solution. On va devoir annuler deux cas de chirurgies cardiaques et on met aussi en attente deux autres opĂ©rations », souffle-t-elle, rĂ©signĂ©e. En ce mercredi matin de juin, lâhĂŽpital Royal Victoria du CUSM est littĂ©ralement saturĂ©. PrĂšs de 10 % des patients nâont pourtant plus besoin dây ĂȘtre hospitalisĂ©s. Mais ils attendent une place en CHSLD, en rĂ©adaptation ou en soins Ă domicile. Le manque de lits dâhĂŽpitaux disponibles force les Ă©quipes Ă limiter le nombre de nouvelles admissions en restreignant les opĂ©rations. LâhĂŽpital Royal Victoria nâest pas le seul dans cette situation. En date du 17 juin, 12,3 % des patients hospitalisĂ©s au QuĂ©bec ne requĂ©raient plus de soins de centre hospitalier. Il sâagit du taux le plus Ă©levĂ© en deux ans et nettement plus haut que la cible de 8 % du gouvernement. Cette congestion se rĂ©percute Ă©galement aux urgences. Le taux dâoccupation Ă lâhĂŽpital Royal Victoria Ă©tait de 172 % lors du passage de La Presse. Conçues pour accueillir 33 patients, les urgences en soignent ce matin-lĂ 56. De ce nombre, 29 sont en attente dâune hospitalisation. Mais parce que les Ă©tages sont pleins, on garde ces patients aux urgences. Parfois trop longtemps 12 personnes sont sur leur civiĂšre depuis plus de 48 heures. Et une autre attend depuis 136 heures quâun lit se libĂšre en mĂ©decine interne. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Le Dr Frederic Dankoff, urgentologue et responsable des coordonnateurs mĂ©dicaux des urgences du CUSM Ă son bureau, le Dr Frederic Dankoff, urgentologue et responsable des coordonnateurs mĂ©dicaux des urgences du Centre universitaire de santĂ© McGill CUSM, vient de terminer son quart de travail de nuit. Il transfĂšre ses patients Ă son collĂšgue, lâurgentologue Martin LalibertĂ©. Ăa fait quelques semaines quâon est vraiment occupĂ©s », dit le Dr Dankoff. Parmi ses patients, une dame de 75 ans atteinte dâun cancer fait de lâanĂ©mie et est trĂšs faible. Elle attend dâĂȘtre hospitalisĂ©e. Un homme de 64 ans est violent et semble avoir besoin de soins psychiatriques, ce quâon nâoffre pas Ă lâhĂŽpital Royal Victoria. Une jeune patiente de 24 ans souffre dâune inflammation de son muscle cardiaque, possiblement des suites dâune infection Ă la COVID-19. 52 % Proportion des civiĂšres des urgences qui Ă©taient occupĂ©es par des patients en attente dâune hospitalisation Ă lâhĂŽpital Royal Victoria du CUSM, mercredi dernier Annulation dâopĂ©rations Dans une autre salle de lâhĂŽpital, ClĂ©lie Kelhetter tient sa rĂ©union quotidienne avec une dizaine dâautres chefs dâunitĂ© de lâĂ©tablissement. Ensemble, ils tentent de voir combien de lits se libĂ©reront aujourdâhui un peu partout dans lâhĂŽpital et donc combien dâopĂ©rations ils pourront autoriser. IdĂ©alement, lâhĂŽpital Royal Victoria doit effectuer chaque jour quatre opĂ©rations cardiaques complexes qui nĂ©cessitent ensuite une hospitalisation des patients aux soins intensifs. Centre universitaire, le CUSM opĂšre Ă©galement les cas les plus difficiles de cancers. On a aussi une transplantation de rein aujourdâhui⊠», note Mme Kelhetter. Ensemble, Mme Kelhetter et ses collĂšgues tentent de trouver des solutions pour opĂ©rer le plus de gens possible. On veut rattraper les retards causĂ©s par la pandĂ©mie », explique lâinfirmiĂšre clinicienne Matti McNicol, aussi gestionnaire de lits Ă lâhĂŽpital Royal Victoria. Aucune option nâest Ă©cartĂ©e. On utilise des lits de la salle de rĂ©veil. On demande Ă certains Ă©tages de tomber en surcapacitĂ© », câest-Ă -dire dâinstaller des patients en surplus lĂ oĂč lâon peut, comme dans le corridor. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE En ce mercredi de juin, le CUSM dĂ©borde de partout. Cela se rĂ©percute notamment aux urgences, dont le taux dâoccupation atteint 172 %. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Les civiĂšres encombrent les corridors. Une douzaine de patients sont alors sur leur civiĂšre depuis plus de 48 heures. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Infirmier au triage, Eduardo Martinez parle avec une patiente. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Le manque de personnel est criant. Cette journĂ©e-lĂ , les urgences du CUSM devront fonctionner avec 40 % dâemployĂ©s en moins. 1/4 Durant leur rĂ©union, Mme Kelhetter, Mme McNicol et leurs collĂšgues essayent aussi de rĂ©gler certains enjeux. Une patiente stabilisĂ©e attend par exemple depuis sept jours dâĂȘtre transfĂ©rĂ©e dans son hĂŽpital rĂ©gional pour la suite de sa convalescence. Mais lâĂ©tablissement en question tarde Ă lâaccueillir. La situation embĂȘte plusieurs intervenants puisque cette femme nâa plus besoin des soins tertiaires ou quaternaires que seuls les centres universitaires peuvent offrir. La tension est dâautant plus complexe Ă lâhĂŽpital Royal Victoria que les 30 lits de soins intensifs sont aussi tous occupĂ©s en ce mercredi. Et aucun ne se libĂ©rera pour la journĂ©e, les patients qui y sĂ©journent Ă©tant encore trop instables. Je suis congestionnĂ©e dâun bord Ă lâautre aujourdâhui⊠», constate Mme Kelhetter, qui doit se rĂ©signer Ă annuler quatre opĂ©rations. Et si une marge de manĆuvre se libĂšre, lâinfirmiĂšre devra jongler avec le dilemme suivant autoriser une opĂ©ration de plus ou donner le lit Ă un patient des urgences ? Infirmier-chef des urgences, BenoĂźt Cousineau indique que ce soir-lĂ , son dĂ©partement devra fonctionner avec 40 % de personnel manquant. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Le Dr Martin LalibertĂ©, urgentologue Câest une dure journĂ©e. Surtout quâon est occupĂ©s comme si on Ă©tait en hiver. BenoĂźt Cousineau, infirmier-chef des urgences Deux patients dans la mĂȘme salle de rĂ©animation Plus la matinĂ©e avance, et plus la situation devient tendue Ă lâhĂŽpital Royal Victoria. Un peu avant midi, le taux dâoccupation aux urgences est montĂ© Ă 187 %. Il nây a plus dâespace disponible dans le corridor pour placer des civiĂšres. La salle dâattente ambulatoire est bondĂ©e. Vers 11 h, plusieurs infirmiĂšres et mĂ©decins doivent mettre leurs tĂąches sur pause pour aller rĂ©animer un patient qui Ă©tait dĂ©jĂ sous surveillance pour des problĂšmes cardiaques. Le patient rĂ©animĂ©, les Ă©quipes reprennent leur routine. Lâassistante chef aux urgences, lâinfirmiĂšre clinicienne Isabelle Dupras, fixe son Ă©cran qui affiche les civiĂšres disponibles il nây en a pas. Les quatre salles de rĂ©animation sont dĂ©jĂ toutes occupĂ©es. Une par le patient rĂ©animĂ©. Les autres par des patients stables qui nâavaient pas dâautre place oĂč aller. Par manque dâoptions, Mme Dupras doit doubler une salle de rĂ©animation, en sĂ©parant deux civiĂšres par un simple paravent. PrĂ©sentant une Ă©norme lĂ©sion au pied causĂ©e par un cancer, un jeune patient tente de sây reposer, alors que sa voisine de chambre hurle en recevant un traitement. Un chirurgien accepterait-il dâopĂ©rer deux personnes dans la mĂȘme salle ? », demande le Dr LalibertĂ©, en constatant que deux patients partagent la mĂȘme salle de rĂ©animation. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Matti McNicol, infirmiĂšre clinicienne, et Isabelle Dupras, asassistante chef aux urgences Au dĂ©but du mois de juin, une soixantaine de chefs des urgences de la province ont Ă©crit une lettre aux autoritĂ©s, demandant que plutĂŽt que de fermer des lits dâhospitalisation cet Ă©tĂ©, on en ouvre plus. On ne peut rester silencieux devant la dĂ©tĂ©rioration fulgurante des services rendus dans nos urgences et la pression Ă laquelle nos Ă©quipes font face », a Ă©crit la Dre Marie-Maud Couture, reprĂ©sentante du Regroupement des chefs dâurgence du QuĂ©bec, dans une lettre obtenue par Radio-Canada. Mercredi, le ministre de la SantĂ©, Christian DubĂ©, a annoncĂ© que lâĂ©tĂ© sera difficile dans les hĂŽpitaux du QuĂ©bec. Six services des urgences seront fermĂ©s partiellement dans diffĂ©rentes rĂ©gions. Environ 60 000 employĂ©s sont absents, soit prĂšs de 8000 de plus que lâĂ©tĂ© dernier. Le fait que toutes les salles de rĂ©animation Ă©taient occupĂ©es mercredi matin dernier Ă lâhĂŽpital Royal Victoria dĂ©rangeait beaucoup le Dr LalibertĂ©. Car ces salles sont censĂ©es ĂȘtre vides pour pouvoir rĂ©animer un patient de lâhĂŽpital ou recevoir une ambulance. Une salle de rĂ©animation, câest ce qui fait la diffĂ©rence entre la vie et la mort », dit-il. Avec la collaboration de Pierre-AndrĂ© Normandin, La Presse Le CUSM, câest quoi ? PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE Le site Glen du CUSM, boulevard DĂ©carie Le Centre universitaire de santĂ© McGill regroupe plusieurs Ă©tablissements. LâhĂŽpital Royal Victoria et lâHĂŽpital de MontrĂ©al pour enfants sont regroupĂ©s depuis 2015 sur le site Glen, boulevard DĂ©carie Ă MontrĂ©al, avec le Centre du cancer des CĂšdres, lâInstitut thoracique de MontrĂ©al et lâInstitut de recherche du CUSM. LâhĂŽpital de Lachine, lâHĂŽpital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al et lâInstitut-hĂŽpital neurologique de MontrĂ©al font aussi partie du CUSM. Le CUSM veut protĂ©ger ses soins de pointe PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Lâurgentologue Martin LalibertĂ© au chevet de GaĂ©tan Faubert, 80 ans, qui souffre dâun cancer du poumon Sur sa civiĂšre aux urgences de lâhĂŽpital Royal Victoria du CUSM, GaĂ©tan Faubert respire avec peine. Lâhomme de 80 ans a eu une annĂ©e difficile. En janvier, il a perdu sa femme aux mains du cancer. En fĂ©vrier, câĂ©tait Ă son tour de se faire diagnostiquer un cancer du poumon. Les enfants trouvent ça dur », dit-il. Ă son chevet, lâurgentologue Martin LalibertĂ© lâexamine. Il lui explique quâil devra subir une rĂ©sonnance magnĂ©tique pour comprendre dâoĂč viennent les derniers symptĂŽmes qui viennent dâapparaĂźtre et qui ont amenĂ© M. Faubert aux urgences. Le Dr LalibertĂ© craint quâune nouvelle tumeur ne soit en train dâĂ©craser la moelle Ă©piniĂšre du patient. M. Faubert, qui a vendu des hĂŽtels et des motels durant sa vie, Ă©coute attentivement son mĂ©decin tout en ne cachant pas sa douleur. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Comme M. Faubert, 30 % des patients qui se prĂ©sentent aux urgences du Centre universitaire de santĂ© McGill CUSM y sont traitĂ©s pour le cancer. Le centre universitaire administre plus de 75 000 traitements par annĂ©e contre cette maladie. PDG du CUSM, le Dr Pierre Gfeller explique que son Ă©tablissement, comme les trois autres centres universitaires de la province, a comme mission dâoffrir des soins tertiaires et quaternaires » Ă des patients. On parle de transplantations, de cas cardiaques complexes ou de traitements du cancer. Les patients dirigĂ©s vers le CUSM proviennent de sept rĂ©gions administratives, dont le centre et lâouest de MontrĂ©al, lâOutaouais, lâAbitibi-TĂ©miscamingue et le Nunavik. Mais en plus de devoir accomplir sa mission de pointe, le CUSM accueille chaque annĂ©e beaucoup de patients qui nâont pas nĂ©cessairement besoin de soins avancĂ©s, constate le Dr FrĂ©dĂ©ric Dankoff, urgentologue et responsable des coordonnateurs mĂ©dicaux des urgences du CUSM. Ce dernier indique que lorsque le CUSM a dĂ©mĂ©nagĂ© au campus Glen, en 2015, lâĂ©tablissement a perdu 100 lits dâhospitalisation. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE On sâĂ©tait fait dire quâon ne recevrait pratiquement que des cas tertiaires et quaternaires. La rĂ©alitĂ©, câest quâon fait encore beaucoup de soins communautaires. Le Dr FrĂ©dĂ©ric Dankoff, urgentologue et responsable des coordonnateurs mĂ©dicaux des urgences du CUSM Un systĂšme pas Ă double sens » Contrairement aux CISSS et aux CIUSSS qui gĂšrent lâensemble des soins offerts sur leur territoire, le CUSM ne contrĂŽle pas lâaccĂšs de ses patients aux CHSLD, aux centres de rĂ©adaptation ou aux soins Ă domicile. Quand un patient en fin de soins actifs occupe trop longtemps un lit au CUSM, lâĂ©tablissement doit se contenter de faire pression sur ses partenaires pour accĂ©lĂ©rer le transfert. Le Dr Gfeller ne veut surtout pas blĂąmer ses collĂšgues les CISSS et les CIUSSS sont eux aussi surchargĂ©s. Mais le Dr Dankoff tĂ©moigne dâun certain inconfort quand un Ă©tablissement tarde Ă reprendre un patient. Car le CUSM, lui, ne peut refuser les nombreux cas complexes qui lui sont envoyĂ©s. Le systĂšme nâest pas Ă double sens », rĂ©sume le Dr Dankoff. Mercredi dernier, 65 patients Ă©taient en fin de soins actifs au CUSM et attendaient de retourner en CHSLD, en rĂ©adaptation ou Ă la maison avec des soins Ă domicile sur un total de 700 lits en incluant lâHĂŽpital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, lâhĂŽpital de Lachine et lâInstitut neurologique de MontrĂ©al. PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE Le Dr Pierre Gfeller, PDG du CUSM Selon le Dr Gfeller, le QuĂ©bec est mĂ»r pour une discussion sur les rĂŽles et responsabilitĂ©s des composantes du rĂ©seau ». Tant en ce qui concerne les autoritĂ©s que la population. Parmi les Ă©lĂ©ments Ă corriger, le Dr Dankoff note que les ambulances dâUrgences-santĂ© amĂšnent rĂ©guliĂšrement au CUSM des patients qui auraient surtout besoin de soins en gĂ©riatrie ou en mĂ©decine familiale. Ces patients seraient mieux soignĂ©s ailleurs, dit-il. Mais je nâai pas vraiment de rĂšgles pour les envoyer ailleurs. » Le Dr Dankoff se dĂ©fend de ne pas vouloir aider la communautĂ© ». Mais quand ma salle dâattente des urgences est pleine de patients en chimiothĂ©rapie, ce nâest pas normal⊠Parce que ces patients ne peuvent aller ailleurs. Le Dr FrĂ©dĂ©ric Dankoff Au ministĂšre de la SantĂ© et des Services sociaux MSSS, on confirme quâune proportion des patients » qui se prĂ©sentent dans les centres tertiaires ne requiĂšrent pas le niveau de soins de ces centres ». Les raisons sont nombreuses habitude du patient, patient qui a faussement lâimpression quâil sera mieux soignĂ© dans un centre surspĂ©cialisĂ©, etc. », indique la porte-parole, Marie-Claude Lacasse. Celle-ci indique que plusieurs actions sont dĂ©ployĂ©es pour rĂ©server le plus possible les plateaux techniques des centres tertiaires Ă la bonne clientĂšle. LâĂ©quipe STAT visite actuellement les urgences en difficultĂ© du rĂ©seau pour amĂ©liorer leur situation et offrir une meilleure couverture locale. On offre aussi le plus possible aux patients des solutions de rechange aux urgences, comme des cliniques dâaccĂšs rapide. Un Ă©tĂ© difficile » Ă venir PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE M. Faubert et le Dr LalibertĂ© Avec les pĂ©nuries de personnel qui touchent tout le rĂ©seau de la santĂ© quĂ©bĂ©cois, le Dr Gfeller le reconnaĂźt lâĂ©tĂ© va ĂȘtre difficile ». Mais Ă moyen terme, il croit que les changements quâapportera le Plan santĂ© du gouvernement, qui prĂ©voient notamment le dĂ©veloppement dâune premiĂšre ligne plus forte, porteront leurs fruits. AprĂšs avoir terminĂ© dâexaminer M. Faubert, le Dr LalibertĂ© note pour sa part quâil ne faut pas oublier que derriĂšre toutes ces statistiques dâoccupation des hĂŽpitaux, il y a des humains ». Des humains qui ont des histoires, qui souffrent et qui ont besoin de soins », dit-il. Hiersoir, dans un théùtre Chanzy plein Ă craquer, Christophe BĂ©chu a dĂ©voilĂ© le nom de ses 54 colistiers pour les Ă©lections municipales. DĂ©couvrez la liste "Angers pour vous" : une Ă©quipe au service Richard Martineau et Sophie Durocher quittent en plein spectacle de Guillaume Wagner. Oops... petit malaise?! Avec Trop Humain, Guillaume Wagner a promis d'explorer la bĂȘtise humaine, sous toutes ses formes... ça donnait le ton. Alors que Marie-Elaine Thibert Ă©tait l'une des cibles de son premier one-man-show, Cinglant il a fait la paix depuis avec elle, dans une vidĂ©o hilarante de Ice Bucket Challenge, hier soir c'est plutĂŽt Richard Martineau qui a goĂ»tĂ© aux gags de l'humoriste. Guillaume s'explique sur sa page Facebook Hier, câĂ©tait la premiĂšre mĂ©diatique de mon spectacle Trop Humain. Ben du beau monde. Une belle Ă©nergie. Un public gĂ©nĂ©reux, allumĂ© et avide dâhumour marginal. Les critiques sont bonnes. Normand Baillargeon a adorĂ© ça. Pour moi, ça, câest mieux quâun Olivier. Par contre je ne peux passer sous le silence lâĂ©vĂšnement le plus savoureux de ma jeune carriĂšre. Hier, dans la salle, il y avait Sophie Durocher qui Ă©tait Ă lâorigine de la polĂ©mique avec Marie-Ălaine Thibert et Richard Martineau. Je me disais quâils Ă©taient lĂ parce que malgrĂ© leurs personnages de polĂ©mistes, ils Ă©taient capables dâune certaine distance, dâun peu dâautodĂ©rision. Je trouvais que câĂ©tait tout Ă leur honneur et que ça dĂ©montrait une belle maturité⊠Think again! Suite Ă un gag sur Richard et un autre sur le Journal de MontrĂ©al, ils sont partis en plein milieu, complĂštement offusquĂ©s, faisant une petite scĂšne au passage. Ăa me rappelle un conseil paternaliste que Martineau mâavait prodiguĂ© en ondes suite Ă mes excuses envers Marie-Ălaine Le jeune a pas de couilles! Prends les conseils dâun vieux routier, if you canât stand the heat, get out of the kitchen! » Ben hier, Richard et Sophie got out of the kitchen! Un moment dâanthologie. Pour moi, c'est une preuve que le spectacle fait son travail. Quand on fait bouillir de l'eau, ça chasse les microbes. Bien hĂąte de voir les papiers quâils vont nous vomir! clin dâĆil au spectacle. Sinon pour revenir au positif, merci au public et aux collĂšgues qui se sont dĂ©placĂ©s. Je vous aime. » On les pensait capables d'en prendre plus... le couple est un peu susceptible! On se demande bien comment ils vont riposter... leur vengeance sera terrible! A lire aussi Le BUZZ â Guillaume Wagner fait le Ice Bucket Challenge et se fait arroser par Marie-Ălaine Thibert Tapis rouge de la premiĂšre de Trop Humain de Guillaume Wagner au Théùtre Maisonneuve Gros malaise Ă la confĂ©rence de presse pour le one-man-show Trop humain de Guillaume Wagner CrĂ©dit photo Karine Paradis 1. Guillaume Wagner premiere 2. Guillaume Wagner premiere 3. Guillaume Wagner premiere 4. Guillaume Wagner premiere 5. Guillaume Wagner premiere 6. Guillaume Wagner premiere 7. Guillaume Wagner premiere 8. Guillaume Wagner premiere 9. Guillaume Wagner premiere 10. Guillaume Wagner premiere 11. Guillaume Wagner premiere 12. Guillaume Wagner premiere 13. Guillaume Wagner premiere 14. Guillaume Wagner premiere 15. Guillaume Wagner premiere 16. Guillaume Wagner premiere 17. Guillaume Wagner premiere 18. Guillaume Wagner premiere 19. Guillaume Wagner premiere 20. Guillaume Wagner premiere 21. Guillaume Wagner premiere Vousrecevrez par mail votre reçu paypal ainsi que votre billet Ă©lectronique Ă prĂ©senter au théùtre; NOTA : la connexion au compte n'est plus nĂ©cessaire pour rĂ©server. VĂ©rifiez bien la saisie de votre adresse mail qui est celle qui sera utilisĂ©e pour l'envoi de votre billet . RĂ©server et payer en ligne. Les rĂ©servations sont closes pour cet Ă©vĂ©nement. Le kawa. Accueil Ham et environs En reprĂ©sentation itinĂ©rante le long de la Somme jusquâau 26 aoĂ»t, les comĂ©diens de la troupe de théùtre SolilĂšs parcourent chaque matin une quinzaine de kilomĂštres sur les chemins de randonnĂ©e du GR800. Reportage dans leurs pas entre Ham et Falvy, jeudi 11 aoĂ»t. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s
Bonsoir, j'ai un dns de math le sujet est : Hier soir, le Kawa Théùtre Ă©tait plein Ă craquer pour la reprĂ©sentation de la piĂšce "12 hommes en colĂšre". 87 entrĂ©es ont Ă©tĂ© vendu pour une recette totale de 639âŹ. entrĂ©e normale coĂ»te 8âŹ. entrĂ©e tarif rĂ©duit coĂ»te 5⏠combien d'entrĂ©es Ă tarif rĂ©duit on Ă©tĂ© vendues?
Premier violon solo de lâOrchestre dâAuvergne, compagnon de route de Renaud Capuçon et membre du Quatuor Cavatine, il est de toutes les aventures musicales. Guillaume Chilemme nous en fait part en direct du Grand Théùtre de Provence dâAix-en-Provence ce soir NĂ© en 1987, Guillaume Chilemme dĂ©bute le violon Ă lâĂąge de trois ans et demi Guillaume Chilemme entre Ă cinq ans au Conservatoire National de RĂ©gion de Toulouse puis intĂšgre Ă 18 ans celui de Paris. PassionnĂ© par le rĂ©pertoire du quatuor Ă cordes, il fonde en 2012 le Quatuor Cavatine, qui multiplie les rĂ©compenses internationales. Le violoniste est invitĂ© Ă jouer dans de nombreux festivals comme Les Folles JournĂ©es de Nantes, de Varsovie ou de Tokyo, ou encore La Roque dâAnthĂ©ron. En concert au Festival de PĂąques dâAix-en-Provence Câest donc tout naturellement quâil a sa place dans le trĂšs beau programme de la 7e Ă©dition du Festival de PĂąques dâAix-en-Provence. Hier soir, il a interprĂ©tĂ© les Quintettes Ă cordes de Brahms, marquĂ©s par des influences tziganes, avec les violonistes RaphaĂ«lle Moreau et Renaud Capuçon, les altistes GĂ©rard CaussĂ© et Adrien La Marca, les violoncellistes Edgar Moreau et Gautier Capuçon, et le pianiste Nicholas Angelich. Guillaume Chilemme jouera Ă©galement lors de lâĂ©mission-concert gratuite animĂ©e par Laurence Ferrari le vendredi 19 avril Ă 13h au Grand Théùtre de Provence dâAix. AprĂšs avoir entendu Guillaume Chilemme en concert, dĂ©couvrez-le davantage au micro dâOlivier Bellamy ce soir Ă 18h RĂ©pondre 1 on une question Expliquer pourquoi lorsque la pile d'une lampe s'use la couleur de la lumiĂšre Ă©mise par celle si varie - rĂ©ponse sur le e-connaissances.com Familles nombreuses, la vie en XXL TF1 Amandine Pellissard choque la toile avec une photo olĂ© olĂ© 14h49 Amandine s'est fait remarquer ces derniĂšres semaines avec la diffusion de ses aventures en famille Ă Saint-Tropez. Cette fois-ci, c'est pour une photo osĂ©e que les internautes se sont ruĂ©s dans les commentaires de sa publication, pour le meilleur et⊠pour le pire. Lire la suite SurWiktionnaire, les liens interlangues sont placĂ©s en haut Ă droite du titre de la page. Aller en haut. Sommaire dĂ©placer vers la barre latĂ©rale masquer DĂ©but. 1 Journal unique. Afficher / masquer la sous-section Journal unique 1.1 Pluriel. 1.2 Bonjour, je n'arrive pas Ă faire ces deux problĂšmes sur les Ă©quations 1 Hier soir, le Kawa Théùtre Ă©tait plein Ă craquer pour la reprĂ©sentation de la piĂšce 12 hommes en colĂšre. 87 entrĂ©es ont Ă©tĂ© vendues pour une recette totale de 639 euros Combien d'entrĂ©es tarif rĂ©duit ont Ă©tĂ© vendues ? sachant que 8 euros est le tarif complet et 5 euros, le tarif rĂ©duit 2 Une brique de lait en carton a la forme d'un pavĂ© droit dont la base est un rectangle de longueur 9,5 cm et de largeur 6,5 cm. Quelle doit ĂȘtre la hauteur de la brique pour qu'elle contienne 1 L de lait ?Ungars avec une arme, un bar plein Ă craquer. Guy with a gun, crowded club. Il a une boĂźte de plein Ă craquer 'O SĆur lĂ . He's got a can of Chock Full 'O Sister in there. Le Madison Square Garden, plein Ă craquer. Nobody cares if I'm here (Man) Madison Square Garden, lights, packed house.
. ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta s ta s ta ta ta  ta ta ta ta Âta ta ta ta ta ta ta Ka mike an ce karkataKai! taka an ce tatataYaushe ne rana za ta?Gani na abokin ta wataBa rana, sati har wataTun da na hango yar wataMata daga gefe na kai mataHari dan na nuna bajinta taAi ko sai tayi mini raf ta taTa rike hannu na me kantaSai ta ja ni cikin dangi na taTai ta nuni ga dangi nan na taBaba yayi murna babu karkataUmma ta taka yar rawa ta taDon murna har da kawa ta taMaganar aure ce na yi mataTun da fari ta dauke kai nataTa bi son rai da kawaye nataMai kudi shine a gaba nataNa manta har da batu na taRana daya sai ga kira na taGaisuwa ta Mahaifi na tayiRa'ayi, sauyawa ta sa na yiTausayi shine da yasa nayiKan batun labarin da tayiZuciya ta raurawa nan tayiTausayawa zuciya ta nan tayiNa amshi batun ta kuma za'ayiTakure kai na duka ni nayiDo na nuna bajinta da ra'ayiNa kudurce aure ne zamu yiYan uwa murna duka sun tayiFatan alheri an ta yiNa ganin auren mu da za'ayiGashi nan dai auren an yiTun da fari fa zaki ne yayiDandanon madara duka yayiHar Zuma da madi duka yayiDaga baya ta sauya ra'ayiNa shiga uku na kara ukuBana son na shige can kurkukuIn na kara shiga uku sau uku Ta ta ta tanTa ta ta tanHands, footsteps, words;Ta ta ta tanTa ta ta tanLovers, haters, friends;Ta ta ta tanTa ta ta tanLandscapes, people, sands;Ta ta ta tanTa ta ta tanDay after day, Hours after is my last stop, and yours? Thought during my everyday life as a commuter. Ta-whit Ta-whooTa-whit Ta-whayThe owl looks down the rabbit's wayRabbits are quickAnd for life they'd better thy earth revolves eternal, Till all deeds are Ta-whooTa-whit Ta-whayThat figure on the branch seems to sayThe night is minusFeel it? Jack prepared to cloaked of coldnessEnvelops my presence Ta-whooTa-whit Ta-whayOh joy, it's moved, it wants to playWhere has it gone? That figure by the tree doth I know that touch, Its gentle earth's Ta-whooTa-whit Ta-whayThe owl cursed me, Ill not see another dayHe ushers me to the treeI feel my stale last breath has Awake! In bed? Oh mercy, how-dumb! the day that she see's i'm not what she thinksit's ta-tawhen little ole meno longer fits all her needsit's ta-tasooner or later she's bound to find outi'm not all this nor any of thatthe day i skip a beatand she figures out meit's ta-tawhen her brain finally meetsthe one and only true meit's ta-tayou can only fool someone so longsoon enough forget the words to the songwhen she finds my heap is not really that deepit's ta-tawhen she takes a good peakcausing her then to freakit's ta-ta StancesISans doute il est trop **** pour parler encor d'elle ; Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passĂ©s, Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais, Font d'une mort rĂ©cente une vieille nouvelle. De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle, L'homme, par tout pays, en a bien vite Maria-Felicia ! le peintre et le poĂšte Laissent, en expirant, d'immortels hĂ©ritiers ; Jamais l'affreuse nuit ne les prend tout entiers. Ă dĂ©faut d'action, leur grande Ăąme inquiĂšte De la mort et du temps entreprend la conquĂȘte, Et, frappĂ©s dans la lutte, ils tombent en sur l'airain a gravĂ© sa pensĂ©e ; Dans un rythme dorĂ© l'autre l'a cadencĂ©e ; Du moment qu'on l'Ă©coute, on lui devient ami. Sur sa toile, en mourant, Raphael l'a laissĂ©e, Et, pour que le nĂ©ant ne touche point Ă lui, C'est assez d'un enfant sur sa mĂšre dans une lampe une flamme fidĂšle, Au fond du ParthĂ©non le marbre inhabitĂ© Garde de Phidias la mĂ©moire Ă©ternelle, Et la jeune VĂ©nus, fille de PraxitĂšle, Sourit encor, debout dans sa divinitĂ©, Aux siĂšcles impuissants qu'a vaincus sa d'Ăąge en Ăąge une nouvelle vie, Ainsi s'en vont Ă Dieu les gloires d'autrefois ; Ainsi le vaste Ă©cho de la voix du gĂ©nie Devient du genre humain l'universelle voix... Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie, Au fond d'une chapelle il nous reste une croix !VIUne croix ! et l'oubli, la nuit et le silence ! Ăcoutez ! c'est le vent, c'est l'OcĂ©an immense ; C'est un pĂȘcheur qui chante au bord du grand chemin. Et de tant de beautĂ©, de gloire et d'espĂ©rance, De tant d'accords si doux d'un instrument divin, Pas un faible soupir, pas un Ă©cho lointain !VIIUne croix ! et ton nom Ă©crit sur une pierre, Non pas mĂȘme le tien, mais celui d'un Ă©poux, VoilĂ ce qu'aprĂšs toi tu laisses sur la terre ; Et ceux qui t'iront voir Ă ta maison derniĂšre, N'y trouvant pas ce nom qui fut aimĂ© de nous, Ne sauront pour prier oĂč poser les Ninette ! oĂč sont-ils, belle muse adorĂ©e, Ces accents pleins d'amour, de charme et de terreur, Qui voltigeaient le soir sur ta lĂšvre inspirĂ©e, Comme un parfum lĂ©ger sur l'aubĂ©pine en fleur ? OĂč vibre maintenant cette voix Ă©plorĂ©e, Cette harpe vivante attachĂ©e Ă ton coeur ?IXN'Ă©tait-ce pas hier, fille joyeuse et folle, Que ta verve railleuse animait Corilla, Et que tu nous lançais avec la Rosina La roulade amoureuse et l'oeillade espagnole ? Ces pleurs sur tes bras nus, quand tu chantais le Saule, N'Ă©tait-ce pas hier, pĂąle Desdemona ?XN'Ă©tait-ce pas hier qu'Ă la fleur de ton Ăąge Tu traversais l'Europe, une lyre Ă la main ; Dans la mer, en riant, te jetant Ă la nage, Chantant la tarentelle au ciel napolitain, Coeur d'ange et de lion, libre oiseau de passage, EspiĂšgle enfant ce soir, sainte artiste demain ?XIN'Ă©tait-ce pas hier qu'enivrĂ©e et bĂ©nie Tu traĂźnais Ă ton char un peuple transportĂ©, Et que Londre et Madrid, la France et l'Italie, Apportaient Ă tes pieds cet or tant convoitĂ©, Cet or deux fois sacrĂ© qui payait ton gĂ©nie, Et qu'Ă tes pieds souvent laissa ta charitĂ© ?XIIQu'as-tu fait pour mourir, ĂŽ noble crĂ©ature, Belle image de Dieu, qui donnais en chemin Au riche un peu de joie, au malheureux du pain ? Ah ! qui donc frappe ainsi dans la mĂšre nature, Et quel faucheur aveugle, affamĂ© de pĂąture, Sur les meilleurs de nous ose porter la main ?XIIINe suffit-il donc pas Ă l'ange de tĂ©nĂšbres Qu'Ă peine de ce temps il nous reste un grand nom ? Que GĂ©ricault, Cuvier, Schiller, Goethe et Byron Soient endormis d'hier sous les dalles funĂšbres, Et que nous ayons vu tant d'autres morts cĂ©lĂšbres Dans l'abĂźme entr'ouvert suivre NapolĂ©on ?XIVNous faut-il perdre encor nos tĂȘtes les plus chĂšres, Et venir en pleurant leur fermer les paupiĂšres, DĂšs qu'un rayon d'espoir a brillĂ© dans leurs yeux ? Le ciel de ses Ă©lus devient-il envieux ? Ou faut-il croire, hĂ©las ! ce que disaient nos pĂšres, Que lorsqu'on meurt si jeune on est aimĂ© des dieux ?XVAh ! combien, depuis peu, sont partis pleins de vie ! Sous les cyprĂšs anciens que de saules nouveaux ! La cendre de Robert Ă peine refroidie, Bellini tombe et meurt ! - Une lente agonie TraĂźne Carrel sanglant Ă l'Ă©ternel repos. Le seuil de notre siĂšcle est pavĂ© de nous restera-t-il si l'ombre insatiable, DĂšs que nous bĂątissons, vient tout ensevelir ? Nous qui sentons dĂ©jĂ le sol si variable, Et, sur tant de dĂ©bris, marchons vers l'avenir, Si le vent, sous nos pas, balaye ainsi le sable, De quel deuil le Seigneur veut-il donc nous vĂȘtir ?XVIIHĂ©las ! Marietta, tu nous restais encore. Lorsque, sur le sillon, l'oiseau chante Ă l'aurore, Le laboureur s'arrĂȘte, et, le front en sueur, Aspire dans l'air pur un souffle de bonheur. Ainsi nous consolait ta voix fraĂźche et sonore, Et tes chants dans les cieux emportaient la qu'il nous faut pleurer sur ta tombe hĂątive, Ce n'est pas l'art divin, ni ses savants secrets Quelque autre Ă©tudiera cet art que tu crĂ©ais ; C'est ton Ăąme, Ninette, et ta grandeur naĂŻve, C'est cette voix du coeur qui seule au coeur arrive, Que nul autre, aprĂšs toi, ne nous rendra ! tu vivrais encor sans cette Ăąme indomptable. Ce fut lĂ ton seul mal, et le secret fardeau Sous lequel ton beau corps plia comme un roseau. Il en soutint longtemps la lutte inexorable. C'est le Dieu tout-puissant, c'est la Muse implacable Qui dans ses bras en feu t'a portĂ©e au tombeau.**Que ne l'Ă©touffais-tu, cette flamme brĂ»lante Que ton sein palpitant ne pouvait contenir ! Tu vivrais, tu verrais te suivre et t'applaudir De ce public blasĂ© la foule indiffĂ©rente, Qui prodigue aujourd'hui sa faveur inconstante Ă des gens dont pas un, certes, n'en doit si peu l'ingratitude humaine ? Quel rĂȘve as-tu donc fait de te tuer pour eux ? Quelques bouquets de fleurs te rendaient-ils si vaine, Pour venir nous verser de vrais pleurs sur la scĂšne, Lorsque tant d'histrions et d'artistes fameux, CouronnĂ©s mille fois, n'en ont pas dans les yeux ?XXIIQue ne dĂ©tournais-tu la tĂȘte pour sourire, Comme on en use ici quand on feint d'ĂȘtre Ă©mu ? HĂ©las ! on t'aimait tant, qu'on n'en aurait rien vu. Quand tu chantais le Saule, au lieu de ce dĂ©lire, Que ne t'occupais-tu de bien porter ta lyre ? La Pasta fait ainsi que ne l'imitais-tu ?XXIIINe savais-tu donc pas, comĂ©dienne imprudente, Que ces cris insensĂ©s qui te sortaient du coeur De ta joue amaigrie augmentaient la pĂąleur ? Ne savais-tu donc pas que, sur ta tempe ardente, Ta main de jour en jour se posait plus tremblante, Et que c'est tenter Dieu que d'aimer la douleur ?XXIVNe sentais-tu donc pas que ta belle jeunesse De tes yeux fatiguĂ©s s'Ă©coulait en ruisseaux, Et de ton noble coeur s'exhalait en sanglots ? Quand de ceux qui t'aimaient tu voyais la tristesse, Ne sentais-tu donc pas qu'une fatale ivresse Berçait ta vie errante Ă ses derniers rameaux ?XXVOui, oui, tu le savais, qu'au sortir du théùtre, Un soir dans ton linceul il faudrait te coucher. Lorsqu'on te rapportait plus froide que l'albĂątre, Lorsque le mĂ©decin, de ta veine bleuĂątre, Regardait goutte Ă goutte un sang noir s'Ă©pancher, Tu savais quelle main venait de te oui, tu le savais, et que, dans cette vie, Rien n'est bon que d'aimer, n'est vrai que de souffrir. Chaque soir dans tes chants tu te sentais pĂąlir. Tu connaissais le monde, et la foule, et l'envie, Et, dans ce corps brisĂ© concentrant ton gĂ©nie, Tu regardais aussi la Malibran donc ! ta mort est douce, et ta tĂąche est remplie. Ce que l'homme ici-bas appelle le gĂ©nie, C'est le besoin d'aimer ; hors de lĂ tout est vain. Et, puisque tĂŽt ou **** l'amour humain s'oublie, Il est d'une grande Ăąme et d'un heureux destin D'expirer comme toi pour un amour divin ! Puisque de Sisteron Ă Nantes, Au cabaret, tout français chante, Puisque je suis ton Ă©chanson, Je veux, ĂŽ Française charmante, Te fredonner une chanson ; Une chanson de ma maniĂšre, Pour toi d'abord, et mes amis, En buvant gaiement dans mon verre Ă la santĂ© de ton buvons Ă la Fortune De la France, MĂšre commune, Entre Shakespeare et Murillo On y voit la blonde et la brune, On y boit la biĂšre... et non l'eau. Doux pays, le plus doux du monde, Entre Washington... et Chauvin, Tu baises la brune et la blonde, Tu fais de la biĂšre et du cĆur est franc, ton Ăąme est fiĂšre ; Les soldats de la Terre entiĂšre T'attaqueront toujours en vain. Tu baises la blonde et la biĂšre Comme on boit la brune et le vin. La brune a le con de la lune, La blonde a les poils... du mĂątin... Garde bien ta biĂšre et ta brune, Garde bien ta blonde et ton vin !On tire la biĂšre de l'orge, La baĂŻonnette de la forge, Avec la vigne on fait du vin. Ta blonde a deux fleurs sur la gorge, Ta brune a deux grains de raisin. L'une accroche sa jupe aux branches, L'autre sourit sous les houblons Garde bien leurs garces de hanches, Garde bien leurs bougres de vaillant comme un archange, Pays plus *** que la vendange Et que l'Ă©toile du matin, Ta blonde est une douce orange, Mais ta brune ah !... sacrĂ© mĂątin ! Ta brune a la griffe profonde ; Ta rousse a le teint du jasmin ; Garde-les bien ! Garde ta blonde Garde-la, le sabre Ă la tes canons n'aient pas de rouilles, Que tes fileuses de quenouilles Puissent en paix rire et dormir, Et se repose sur tes couilles Du prĂ©sent et de l'avenir. C'est sur elles que tu travailles Sous les toisons d'ombre ou d'or fin Garde-les des regards canailles, Garde-les du coup d'Ćil hautain !Pays galant, la langue est claire Comme le soleil dans ton verre, Plus que le grec et le latin ; Autant que ta blonde et ta biĂšre Garde-la bien, comme ton vin. Pays plus beau que le Soleil, Lune, Ătoile, aube, aurore et matins. Aime bien ta blonde et ta brune, Et fais-leur... beaucoup de catins ! Le poĂšteLe mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rĂȘve. Je n'en puis comparer le lointain souvenir Qu'Ă ces brouillards lĂ©gers que l'aurore soulĂšve, Et qu'avec la rosĂ©e on voit s' museQu'aviez-vous donc, ĂŽ mon poĂšte ! Et quelle est la peine secrĂšte Qui de moi vous a sĂ©parĂ© ? HĂ©las ! je m'en ressens encore. Quel est donc ce mal que j'ignore Et dont j'ai si longtemps pleurĂ© ?Le poĂšteC'Ă©tait un mal vulgaire et bien connu des hommes ; Mais, lorsque nous avons quelque ennui dans le coeur, Nous nous imaginons, pauvres fous que nous sommes, Que personne avant nous n'a senti la museIl n'est de vulgaire chagrin Que celui d'une Ăąme vulgaire. Ami, que ce triste mystĂšre S'Ă©chappe aujourd'hui de ton sein. Crois-moi, parle avec confiance ; Le sĂ©vĂšre dieu du silence Est un des frĂšres de la Mort ; En se plaignant on se console, Et quelquefois une parole Nous a dĂ©livrĂ©s d'un poĂšteS'il fallait maintenant parler de ma souffrance, Je ne sais trop quel nom elle devrait porter, Si c'est amour, folie, orgueil, expĂ©rience, Ni si personne au monde en pourrait profiter. Je veux bien toutefois t'en raconter l'histoire, Puisque nous voilĂ seuls, assis prĂšs du foyer. Prends cette lyre, approche, et laisse ma mĂ©moire Au son de tes accords doucement s' museAvant de me dire ta peine, Ă poĂšte ! en es-tu guĂ©ri ? Songe qu'il t'en faut aujourd'hui Parler sans amour et sans haine. S'il te souvient que j'ai reçu Le doux nom de consolatrice, Ne fais pas de moi la complice Des passions qui t'ont perdu, Le poĂšteJe suis si bien guĂ©ri de cette maladie, Que j'en doute parfois lorsque j'y veux songer ; Et quand je pense aux lieux oĂč j'ai risquĂ© ma vie, J'y crois voir Ă ma place un visage Ă©tranger. Muse, sois donc sans crainte ; au souffle qui t'inspire Nous pouvons sans pĂ©ril tous deux nous confier. Il est doux de pleurer, il est doux de sourire Au souvenir des maux qu'on pourrait museComme une mĂšre vigilante Au berceau d'un fils bien-aimĂ©, Ainsi je me penche tremblante Sur ce coeur qui m'Ă©tait fermĂ©. Parle, ami, - ma lyre attentive D'une note faible et plaintive Suit dĂ©jĂ l'accent de ta voix, Et dans un rayon de lumiĂšre, Comme une vision lĂ©gĂšre, Passent les ombres d' poĂšteJours de travail ! seuls jours oĂč j'ai vĂ©cu ! Ă trois fois chĂšre solitude ! Dieu soit louĂ©, j'y suis donc revenu, Ă ce vieux cabinet d'Ă©tude ! Pauvre rĂ©duit, murs tant de fois dĂ©serts, Fauteuils poudreux, lampe fidĂšle, Ă mon palais, mon petit univers, Et toi, Muse, ĂŽ jeune immortelle, Dieu soit louĂ©, nous allons donc chanter ! Oui, je veux vous ouvrir mon Ăąme, Vous saurez tout, et je vais vous conter Le mal que peut faire une femme ; Car c'en est une, ĂŽ mes pauvres amis HĂ©las ! vous le saviez peut-ĂȘtre, C'est une femme Ă qui je fus soumis, Comme le serf l'est Ă son maĂźtre. Joug dĂ©testĂ© ! c'est par lĂ que mon coeur Perdit sa force et sa jeunesse ; Et cependant, auprĂšs de ma maĂźtresse, J'avais entrevu le bonheur. PrĂšs du ruisseau, quand nous marchions ensemble, Le soir, sur le sable argentin, Quand devant nous le blanc spectre du tremble De **** nous montrait le chemin ; Je vois encore, aux rayons de la lune, Ce beau corps plier dans mes bras... N'en parlons plus... - je ne prĂ©voyais pas OĂč me conduirait la Fortune. Sans doute alors la colĂšre des dieux Avait besoin d'une victime ; Car elle m'a puni comme d'un crime D'avoir essayĂ© d'ĂȘtre museL'image d'un doux souvenir Vient de s'offrir Ă ta pensĂ©e. Sur la trace qu'il a laissĂ©e Pourquoi crains-tu de revenir ? Est-ce faire un rĂ©cit fidĂšle Que de renier ses beaux jours ? Si ta fortune fut cruelle, Jeune homme, fais du moins comme elle, Souris Ă tes premiers poĂšteNon, - c'est Ă mes malheurs que je prĂ©tends sourire. Muse, je te l'ai dit je veux, sans passion, Te conter mes ennuis, mes rĂȘves, mon dĂ©lire, Et t'en dire le temps, l'heure et l'occasion. C'Ă©tait, il m'en souvient, par une nuit d'automne, Triste et froide, Ă peu prĂšs semblable Ă celle-ci ; Le murmure du vent, de son bruit monotone, Dans mon cerveau lassĂ© berçait mon noir souci. J'Ă©tais Ă la fenĂȘtre, attendant ma maĂźtresse ; Et, tout en Ă©coutant dans cette obscuritĂ©, Je me sentais dans l'Ăąme une telle dĂ©tresse Qu'il me vint le soupçon d'une infidĂ©litĂ©. La rue oĂč je logeais Ă©tait sombre et dĂ©serte ; Quelques ombres passaient, un falot Ă la main ; Quand la bise sifflait dans la porte entr'ouverte, On entendait de **** comme un soupir humain. Je ne sais, Ă vrai dire, Ă quel fĂącheux prĂ©sage Mon esprit inquiet alors s'abandonna. Je rappelais en vain un reste de courage, Et me sentis frĂ©mir lorsque l'heure sonna. Elle ne venait pas. Seul, la tĂȘte baissĂ©e, Je regardai longtemps les murs et le chemin, Et je ne t'ai pas dit quelle ardeur insensĂ©e Cette inconstante femme allumait en mon sein ; Je n'aimais qu'elle au monde, et vivre un jour sans elle Me semblait un destin plus affreux que la mort. Je me souviens pourtant qu'en cette nuit cruelle Pour briser mon lien je fis un long effort. Je la nommai cent fois perfide et dĂ©loyale, Je comptai tous les maux qu'elle m'avait causĂ©s. HĂ©las ! au souvenir de sa beautĂ© fatale, Quels maux et quels chagrins n'Ă©taient pas apaisĂ©s ! Le jour parut enfin. - Las d'une vaine attente, Sur le bord du balcon je m'Ă©tais assoupi ; Je rouvris la paupiĂšre Ă l'aurore naissante, Et je laissai flotter mon regard Ă©bloui. Tout Ă coup, au dĂ©tour de l'Ă©troite ruelle, J'entends sur le gravier marcher Ă petit bruit... Grand Dieu ! prĂ©servez-moi ! je l'aperçois, c'est elle ; Elle entre. - D'oĂč viens-tu ? Qu'as-tu fait cette nuit ? RĂ©ponds, que me veux-tu ? qui t'amĂšne Ă cette heure ? Ce beau corps, jusqu'au jour, oĂč s'est-il Ă©tendu ? Tandis qu'Ă ce balcon, seul, je veille et je pleure, En quel lieu, dans quel lit, Ă qui souriais-tu ? Perfide ! audacieuse ! est-il encor possible Que tu viennes offrir ta bouche Ă mes baisers ? Que demandes-tu donc ? par quelle soif horrible Oses-tu m'attirer dans tes bras Ă©puisĂ©s ? Va-t'en, retire-toi, spectre de ma maĂźtresse ! Rentre dans ton tombeau, si tu t'en es levĂ© ; Laisse-moi pour toujours oublier ma jeunesse, Et, quand je pense Ă toi, croire que j'ai rĂȘvĂ© !La museApaise-toi, je t'en conjure ; Tes paroles m'ont fait frĂ©mir. Ă mon bien-aimĂ© ! ta blessure Est encor prĂȘte Ă se rouvrir. HĂ©las ! elle est donc bien profonde ? Et les misĂšres de ce monde Sont si lentes Ă s'effacer ! Oublie, enfant, et de ton Ăąme Chasse le nom de cette femme, Que je ne veux pas poĂšteHonte Ă toi qui la premiĂšre M'as appris la trahison, Et d'horreur et de colĂšre M'as fait perdre la raison ! Honte Ă toi, femme Ă l'oeil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l'ombre Mon printemps et mes beaux jours ! C'est ta voix, c'est ton sourire, C'est ton regard corrupteur, Qui m'ont appris Ă maudire Jusqu'au semblant du bonheur ; C'est ta jeunesse et tes charmes Qui m'ont fait dĂ©sespĂ©rer, Et si je doute des larmes, C'est que je t'ai vu pleurer. Honte Ă toi, j'Ă©tais encore Aussi simple qu'un enfant ; Comme une fleur Ă l'aurore, Mon coeur s'ouvrait en t'aimant. Certes, ce coeur sans dĂ©fense Put sans peine ĂȘtre abusĂ© ; Mais lui laisser l'innocence Ătait encor plus aisĂ©. Honte Ă toi ! tu fus la mĂšre De mes premiĂšres douleurs, Et tu fis de ma paupiĂšre Jaillir la source des pleurs ! Elle coule, sois-en sĂ»re, Et rien ne la tarira ; Elle sort d'une blessure Qui jamais ne guĂ©rira ; Mais dans cette source amĂšre Du moins je me laverai, Et j'y laisserai, j'espĂšre, Ton souvenir abhorrĂ© !La musePoĂšte, c'est assez. AuprĂšs d'une infidĂšle, Quand ton illusion n'aurait durĂ© qu'un jour, N'outrage pas ce jour lorsque tu parles d'elle ; Si tu veux ĂȘtre aimĂ©, respecte ton amour. Si l'effort est trop grand pour la faiblesse humaine De pardonner les maux qui nous viennent d'autrui, Ăpargne-toi du moins le tourment de la haine ; Ă dĂ©faut du pardon, laisse venir l'oubli. Les morts dorment en paix dans le sein de la terre Ainsi doivent dormir nos sentiments Ă©teints. Ces reliques du coeur ont aussi leur poussiĂšre ; Sur leurs restes sacrĂ©s ne portons pas les mains. Pourquoi, dans ce rĂ©cit d'une vive souffrance, Ne veux-tu voir qu'un rĂȘve et qu'un amour trompĂ© ? Est-ce donc sans motif qu'agit la Providence Et crois-tu donc distrait le Dieu qui t'a frappĂ© ? Le coup dont tu te plains t'a prĂ©servĂ© peut-ĂȘtre, Enfant ; car c'est par lĂ que ton coeur s'est ouvert. L'homme est un apprenti, la douleur est son maĂźtre, Et nul ne se connaĂźt tant qu'il n'a pas souffert. C'est une dure loi, mais une loi suprĂȘme, Vieille comme le monde et la fatalitĂ©, Qu'il nous faut du malheur recevoir le baptĂȘme, Et qu'Ă ce triste prix tout doit ĂȘtre achetĂ©. Les moissons pour mĂ»rir ont besoin de rosĂ©e ; Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs ; La joie a pour symbole une plante brisĂ©e, Humide encor de pluie et couverte de fleurs. Ne te disais-tu pas guĂ©ri de ta folie ? N'es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ? Et ces plaisirs lĂ©gers qui font aimer la vie, Si tu n'avais pleurĂ©, quel cas en ferais-tu ? Lorsqu'au dĂ©clin du jour, assis sur la bruyĂšre, Avec un vieil ami tu bois en libertĂ©, Dis-moi, d'aussi bon coeur lĂšverais-tu ton verre, Si tu n'avais senti le prix de la gaĂźtĂ© ? Aimerais-tu les fleurs, les prĂ©s et la verdure, Les sonnets de PĂ©trarque et le chant des oiseaux, Michel-Ange et les arts, Shakspeare et la nature, Si tu n'y retrouvais quelques anciens sanglots ? Comprendrais-tu des cieux l'ineffable harmonie, Le silence des nuits, le murmure des flots, Si quelque part lĂ -bas la fiĂšvre et l'insomnie Ne t'avaient fait songer Ă l'Ă©ternel repos ? N'as-tu pas maintenant une belle maĂźtresse ? Et, lorsqu'en t'endormant tu lui serres la main, Le lointain souvenir des maux de ta jeunesse Ne rend-il pas plus doux son sourire divin ? N'allez-vous pas aussi vous promener ensemble Au fond des bois fleuris, sur le sable argentin ? Et, dans ce vert palais, le blanc spectre du tremble Ne sait-il plus, le soir, vous montrer le chemin ? Ne vois-tu pas alors, aux rayons de la lune, Plier comme autrefois un beau corps dans tes bras, Et si dans le sentier tu trouvais la Fortune, DerriĂšre elle, en chantant, ne marcherais-tu pas ? De quoi te plains-tu donc ? L'immortelle espĂ©rance S'est retrempĂ©e en toi sous la main du malheur. Pourquoi veux-tu haĂŻr ta jeune expĂ©rience, Et dĂ©tester un mal qui t'a rendu meilleur ? Ă mon enfant ! plains-la, cette belle infidĂšle, Qui fit couler jadis les larmes de tes yeux ; Plains-la ! c'est une femme, et Dieu t'a fait, prĂšs d'elle, Deviner, en souffrant, le secret des heureux. Sa tĂąche fut pĂ©nible ; elle t'aimait peut-ĂȘtre ; Mais le destin voulait qu'elle brisĂąt ton coeur. Elle savait la vie, et te l'a fait connaĂźtre ; Une autre a recueilli le fruit de ta douleur. Plains-la ! son triste amour a passĂ© comme un songe ; Elle a vu ta blessure et n'a pu la fermer. Dans ses larmes, crois-moi, tout n'Ă©tait pas mensonge. Quand tout l'aurait Ă©tĂ©, plains-la ! tu sais poĂšteTu dis vrai la haine est impie, Et c'est un frisson plein d'horreur Quand cette vipĂšre assoupie Se dĂ©roule dans notre coeur. Ăcoute-moi donc, ĂŽ dĂ©esse ! Et sois tĂ©moin de mon serment Par les yeux bleus de ma maĂźtresse, Et par l'azur du firmament ; Par cette Ă©tincelle brillante Qui de VĂ©nus porte le nom, Et, comme une perle tremblante, Scintille au **** sur l'horizon ; Par la grandeur de la nature, Par la bontĂ© du CrĂ©ateur, Par la clartĂ© tranquille et pure De l'astre cher au voyageur. Par les herbes de la prairie, Par les forĂȘts, par les prĂ©s verts, Par la puissance de la vie, Par la sĂšve de l'univers, Je te bannis de ma mĂ©moire, Reste d'un amour insensĂ©, MystĂ©rieuse et sombre histoire Qui dormiras dans le passĂ© ! Et toi qui, jadis, d'une amie Portas la forme et le doux nom, L'instant suprĂȘme oĂč je t'oublie Doit ĂȘtre celui du pardon. Pardonnons-nous ; - je romps le charme Qui nous unissait devant Dieu. Avec une derniĂšre larme Reçois un Ă©ternel adieu. - Et maintenant, blonde rĂȘveuse, Maintenant, Muse, Ă nos amours ! Dis-moi quelque chanson joyeuse, Comme au premier temps des beaux jours. DĂ©jĂ la pelouse embaumĂ©e Sent les approches du matin ; Viens Ă©veiller ma bien-aimĂ©e, Et cueillir les fleurs du jardin. Viens voir la nature immortelle Sortir des voiles du sommeil ; Nous allons renaĂźtre avec elle Au premier rayon du soleil ! Ulysse, la MĂ©diterranĂ©e et ses rapports avec les Femmes. Parti Ă contre cĆur, ayant mĂȘme contrefait le fou, pour se soustraire Ă la guerre et Ă©lever ton fils TĂ©lĂ©maque, tu dus partir Ă Troie, et sus t'y montrer brave, mais surtout fin guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantait les AĂšdes. L'ennemi ressemblait tant Ă nos guerriers AchĂ©ens, courageux et aussi sĂ»rs de leur droit que nous l'Ă©tions du notre. Que de sang, que de peine ! Tu vis pĂ©rir Patrocle, ne pus sauver Achille ; et les morts aux corps dĂ©chiquetĂ©s par les Ă©pĂ©es se substituĂšrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhĂ©torique guerriĂšre et Ă la funeste illusion d'une victoire facile. Ulysse tu eus l'idĂ©e de bĂątir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tĂȘte de cheval. Ainsi les AchĂ©ens purent entrer dans le port forteresse si bien gardĂ©. Mais quand la nuit noire et le vin mĂȘlĂ©s ĂŽtĂšrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous prĂ©cipitĂšrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers AchĂ©ens. La suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et mĂȘme de femmes. Et Troie, la fiĂšre, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage. Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulĂšrent rouges du sang vermeil de ses dĂ©fenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas Ă retourner chez toi, car tu Ă©tais roi, et ton fils TĂ©lĂ©maque aurait besoin de toi et PĂ©nĂ©lope t'aimait. Les souvenirs d'Ă©mois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs trĂšs doux. C'est alors que tu dus affronter la DĂ©esse AthĂ©na et ton double, tous deux vigilants, Ă tester ta sincĂ©ritĂ© et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasiĂ© de voyages et de conquĂȘtes. L'Ă©tendue de la mer te fut donnĂ©e comme le théùtre mĂȘme de ta vĂ©ritĂ© profonde. AprĂšs bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussĂ© dans l'Ăźle de la nymphe Calypso. Cette immortelle Ă la chevelure, si joliment bouclĂ©e se trouvait dans son Ăźle d'arbustes odorifĂ©rants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-mĂȘme, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes mĂȘme si durant le jour tu te laissais aller Ă la nostalgie d'Ithaque. La belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherchĂ© qui empĂȘche Ă jamais de sombrer dans le sommeil perpĂ©tuel. Mais toi, Ulysse, tu prĂ©fĂ©ras garder ton destin d'homme mortel et ton inguĂ©rissable blessure pour Ithaque. AprĂšs sept annĂ©es dâune prison si douce, l'intervention d'AthĂ©na te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la cĂŽte dâune Ăźle malfaisante. C'Ă©tait la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de gĂ©ants, le cyclope PolyphĂšme habitait une grotte profonde d'oĂč il faisait rentrer chaque soir son troupeau. Ulysse quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pĂ©nĂ©trer dans cette antre maudite, mĂ» Ă la fois par la curiositĂ© et la volontĂ© de faire quelques larcins de chĂšvres ? Vous payĂšrent bien cher cette offense par la cruelle dĂ©voration que fit l'infĂąme PolyphĂšme de plusieurs de tes compagnons dont vous entendĂźtes craquer les os sous la mĂąchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcĂ© par votre haine lorsque vous lui plantĂšrent l'Ă©pieu dans son Ćil unique alors que sa vigilance venait d'ĂȘtre endormie par le vin. Les barques ayant mouillĂ©s dans l'Ăźle d'AiaĂ©, tes compagnons imprudents furent transformĂ©s en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne CircĂ©e. DotĂ© d'un contre poison Ă ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de rĂ©pondre Ă tes avances. Elle accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine Ă tes compagnons, Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils. Toi le rusĂ© et courageux Ulysse, tu espĂ©rais enfin voguer avec dĂ©lice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te rĂ©jouir des facĂ©ties des dauphins, Mais c'Ă©tait oublier et compter pour peu la rancune de PosĂ©idon, le maĂźtre des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils PolyphĂšme. C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop Ă©branla et engloutit ton solide radeau. Seul ton rĂ©flexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant dâĂ©merger Ă nouveaux. La troisiĂšme des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des PhĂ©aciens, Alcinoos. Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cĂ©dait en rien Ă l'Ă©clat des plus belles et subtiles fleurs. GuidĂ©e par la dĂ©esse AthĂ©na, elle vint auprĂšs du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'Ă©veillĂšrent. Dans ta dĂ©tresse et ta nuditĂ©, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'Ă©couter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vĂȘtir aprĂšs que ton corps ait Ă©tĂ© lavĂ© par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beautĂ©. Aussi Nausicaa vit en toi l'Ă©poux qu'elle dĂ©sirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvĂ© des flots. AmenĂ© tout ensommeillĂ© dans le vaisseau menĂ© par les rameurs PhĂ©aciens si bien aguerris Ă leur tĂąche, tu Ă©tais comme bercĂ© par le bruit rĂ©gulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais Ă©tincelante. C'Ă©tait comme dans ces rĂȘves trĂšs rares qui vous mĂšnent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goĂ»t dâembrun salĂ© sur tes lĂšvres et ce bruit rĂ©gulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu Ă©prouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de fĂ©licitĂ© absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu pĂ©rir tous tes valeureux compagnons. Ulysse revenu dans ton palais, dĂ©guisĂ© en mendiants pour chĂątier les prĂ©tendants, tu triomphas au tir Ă l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonnĂ©. La premiĂšre de tes flĂšches perça la gorge d'Antinoos, buvant sa coupe. Nul ne put te flĂ©chir Ulysse, pas mĂȘme, l'Ă©loquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter rĂ©parations pour tes provisions goulument mangĂ©s et tes biens dilapidĂ©s. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite Ă ta femme et Ă ton fils et Ă ton honneur Ă©tait trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimitĂ© de choisir la clĂ©mence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prĂ©tendants ne fut Ă©pargnĂ© Ă l'exception du chanteur de Lyre, PhĂ©nios et du hĂ©raut MĂ©don qui avait protĂ©gĂ© TĂ©lĂ©maque. Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner Ă la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragĂ© PĂ©nĂ©lope et partagĂ© leur couche avec les prĂ©tendants. Ulysse tu fus tant aimĂ© des dĂ©esses, des nymphes et des femmes et souvent sauvĂ© du pire par celles qui te donnĂšrent plaisir et descendance. Mais obsĂ©dĂ© par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portĂšrent. Tu ne fus pas non plus Ă la hauteur de la constance et de la fidĂ©litĂ© de PĂ©nĂ©lope. Mais Ulysse poursuivi par la fatalitĂ© de l'exil et de l'errance et la rancune de PosĂ©idon, tu fus aussi le prĂ©fĂ©rĂ© de la dĂ©esse AthĂ©na qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette dĂ©esse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chĂ©rirent t'apportĂšrent maintes douceurs et consolations dans ta vie Arrighi, Toulouse, France 2013. Ulysse adorĂ© par les Femmes, les Nymphes , protĂ©gĂ© par AthĂ©na et traquĂ© par Ă contrecĆur, ayant mĂȘme contrefait le fou, pour se soustraire Ă la guerre et Ă©lever ton fils TĂ©lĂ©maque, tu dus partir Ă Troie, et sus t'y montrer brave mais surtout fin stratĂšge. La guerre fut bien longue, pas du tout comme celle que chantaient les AĂšdes. L'ennemi ressemblait tant Ă nos guerriers AchĂ©ens, courageux et aussi sĂ»rs de leur droit que nous l'Ă©tions du de sang, que de peine ! Tu vis pĂ©rir Patrocle, ne pus sauver Achille; et les morts aux corps dĂ©chiquetĂ©s par les Ă©pĂ©es se substituĂšrent aux coupes de ce vin si enivrant qu'est la rhĂ©torique guerriĂšre et Ă la funeste illusion d'une victoire facile. Ulysse tu eus l'idĂ©e de bĂątir ce grand vaisseau dont la proue figurait une tĂȘte de cheval. Ainsi les AchĂ©ens purent entrer dans le port forteresse si bien gardĂ©. Mais quand la nuit noire et le vin mĂȘlĂ©s ĂŽtĂšrent aux courageux Troyens leur vigilance et leur garde, vous sortirent alors des flancs du bateau et vous prĂ©cipitĂšrent pour ouvrir grands les portes aux guerriers suite fut un grand carnage de guerriers Troyens mais aussi de non combattants et mĂȘme de femmes. Et Troie, la fiĂšre, la courageuse ne fut plus ville libre et les survivants de son Peuple connurent l'esclavage. Aussi quand Troie fut conquise et que ses rue coulĂšrent rouges du sang vermeil de ses dĂ©fenseur, mais aussi de nombreux civils, tu songeas Ă retourner chez toi, car tu Ă©tais roi, et ton fils TĂ©lĂ©maque aurait besoin de toi et PĂ©nĂ©lope t'aimait. Les souvenirs d'Ă©mois et de tendres caresses faisaient encore frissonner la harpe de ton corps de souvenirs trĂšs alors que tu dus affronter la DĂ©esse AthĂ©na et ton double, tous deux vigilants, a tester ta sincĂ©ritĂ© et ta constance. Oh, toi Homme volage et point encore rassasiĂ© de voyages et de conquĂȘtes. L'Ă©tendue de la mer te fut donnĂ©e comme le théùtre mĂȘme de ta vĂ©ritĂ© profonde. AprĂšs bien des voyages et avoir perdu nombre de tes compagnons, tu fus poussĂ© dans l'Ăźle de la nymphe immortelle Ă la chevelure, si joliment bouclĂ©e se trouvait dans son Ăźle d'arbustes odorifĂ©rants. Aussi fit-elle tout pour te garder. Toi-mĂȘme, tu lui trouvas de l'ardeur et des charmes mĂȘme si durant le jour tu te laissais aller Ă la nostalgie d' belle immortelle te proposas, pour te garder, de te donner cet attribut si recherchĂ© qui empĂȘche Ă jamais de sombrer dans le sommeil perpĂ©tuel. Mais toi, Ulysse, tu prĂ©fĂ©ras garder ton destin d'homme mortel et ton inguĂ©rissable blessure pour Ithaque. AprĂšs sept annĂ©es dâune prison si douce, l'intervention d'AthĂ©na te rendit aux aventures de la Mer. Tu accostas, avec tes compagnons sur la cĂŽte dâune Ăźle malfaisante. CâĂ©tait la demeure des Cyclopes. Parmi ce Peuple de gĂ©ants, le cyclope PolyphĂšme habitait une grotte profonde d'oĂč il faisait rentrer chaque soir son quelle folie traversa ton esprit et celui de tes compagnons que de vouloir pĂ©nĂ©trer dans cette antre maudite, mĂ» Ă la fois par la curiositĂ© et la volontĂ© de faire quelques larcins de chĂšvres ? Vous payĂšrent bien cher cette offense par la cruelle dĂ©voration que fit l'infĂąme PolyphĂšme de plusieurs de tes compagnons dont vous entendĂźtes craquer les os sous la mĂąchoire du sauvage. Aussi votre courage fut renforcĂ© par votre haine lorsque vous lui plantĂšrent l'Ă©pieu dans son Ćil unique alors que sa vigilance venait d'ĂȘtre endormie par le vin. Les barques ayant mouillĂ©s dans l'Ăźle d'AiaĂ©, tes compagnons imprudents furent transformĂ©s en pourceaux par la belle et cruelle Magicienne CircĂ©e. DotĂ© d'un contre poison Ă ses filtres, tu ne restas cependant pas insensible aux charmes de la belle Magicienne mais tu lui fis prononcer le grand serment avant de rĂ©pondre Ă tes accepta pour faire de toi son amant de redonner leur forme humaine Ă tes compagnons, Et vos nuits furent tendres, sensuelles et magiques car la Magicienne excellait dans les arts de l'amour et il en naquit un fils. Toi le rusĂ© et courageux Ulysse, tu espĂ©rais enfin voguer avec dĂ©lice sur une mer d'huile parcourue par les reflets d'argent des poissons volants et te rĂ©jouir des facĂ©ties des dauphins, Mais c'Ă©tait oublier et compter pour peu la rancune de PosĂ©idon, le maĂźtre des eaux, rendu furieux par le traitement subi par son fils PolyphĂšme. C'est pour cela qu'une masse d'eau compacte, haute comme une haute tour avançant au grand galop Ă©branla et engloutit ton solide radeau. Seul ton rĂ©flexe prompt de t'accrocher au plus grand des troncs te permis de plonger longuement au fonds des eaux en retenant longtemps ton souffle avant dâĂ©merger Ă nouveaux. La troisiĂšme des belles que ton voyage tumultueux te fit rencontrer fut la jeune Nausicaa, fille du roi des PhĂ©aciens, Alcinoos. Celle-ci, dans la floraison de sa jeunesse, ardente et vive, ne cĂ©dait en rien Ă l'Ă©clat des plus belles et subtiles fleurs. GuidĂ©e par la dĂ©esse AthĂ©na, elle vint auprĂšs du fleuve ou tu dormais laver les habits royaux avec ses suivantes. Les voix des jeunes filles t'Ă©veillĂšrent. Dans ta dĂ©tresse et ta nuditĂ©, tu jetas l'effroi parmi les jeunes filles. Seule Nausicaa eut le courage de ne pas fuir et d'Ă©couter ta demande d'aide. Elle rappela ses suivantes et te fit vĂȘtir aprĂšs que ton corps ait Ă©tĂ© lavĂ© par l'eau du fleuve et enduit d'huile fine. Tu retrouvas ta force et ta beautĂ©. Aussi Nausicaa vit en toi l'Ă©poux qu'elle dĂ©sirait. Mais, ta nostalgie d'Ithaque fut encore plus forte. Alors Nausicaa te pria seulement, en ravalant ses larmes, de ne point oublier qu'elle t'avait sauvĂ© des flots. AmenĂ© tout ensommeillĂ© dans le vaisseau menĂ© par les rameurs PhĂ©aciens si bien aguerris Ă leur tĂąche, tu Ă©tais comme bercĂ© par le bruit rĂ©gulier des rames et le mouvement profond d'une mer douce mais Ă©tincelante. C'Ă©tait comme dans ces rĂȘves trĂšs rares qui vous mĂšnent sur l'Olympe. Jamais tu ne te sentis si bien avec ce goĂ»t dâembrun salĂ© sur tes lĂšvres et ce bruit rĂ©gulier et sec du claquement des rames sur les flots. Tu Ă©prouvas la sensation de voguer vers un nouveau Monde. Ce fut, Ulysse, l'un des rares moments de fĂ©licitĂ© absolue dans une vie de combats, de feu et du malheur d'avoir vu pĂ©rir tous tes valeureux compagnons. Ulysse revenu dans ton palais, dĂ©guisĂ© en mendiants pour chĂątier les prĂ©tendants, tu triomphas au tir Ă l'arc. Mais l'heure de la vindicte avait sonnĂ©. La premiĂšre de tes flĂšches perça la gorge d'AntinoĂŒs, buvant sa coupe. Nul ne put te flĂ©chir Ulysse, pas mĂȘme, l'Ă©loquent Eurymaque qui t'offrait de t'apporter rĂ©parations pour tes provisions goulument mangĂ©s et tes biens dilapidĂ©s. Le pardon s'effaça en toi car l'offense faite Ă ta femme et Ă ton fils et Ă ton honneur Ă©tait trop forte. Aussi tu n'eus pas la magnanimitĂ© de choisir la clĂ©mence et le sang coula dans ton palais comme le vin des outres. Pas un des prĂ©tendants ne fut Ă©pargnĂ© Ă l'exception du chanteur de Lyre, PhĂ©nios et du hĂ©raut MĂ©don qui avait protĂ©gĂ© TĂ©lĂ©maque. Mais Ulysse, tu ne fus pas grand en laissant condamner Ă la pendaison hideuse, douze servantes qui avaient outragĂ© PĂ©nĂ©lope et partagĂ© leur couche avec les prĂ©tendants. Ulysse tu fus tant aimĂ© des dĂ©esses, des nymphes et des femmes et souvent sauvĂ© du pire par celles qui te donnĂšrent plaisir et descendance. Mais obsĂ©dĂ© par tes roches d'Ithaque ne sus pas leur rendre l'amour qu'elles te portĂšrent. Tu ne fus pas non plus Ă la hauteur de la constance et de la fidĂ©litĂ© de Ulysse poursuivi par la fatalitĂ© de l'exil et de l'errance et la rancune de PosĂ©idon, tu fus aussi le prĂ©fĂ©rĂ© de la dĂ©esse AthĂ©na qui fit tant et plus pour te sauver maintes fois de ta perte. Cette dĂ©esse fut la vraie sauvegarde de ta vie aventureuse et les femmes qui te chĂ©rirent t'apportĂšrent maintes douceurs et consolations dans ta vie tumultueuse. Paul Arrighi The adventures of Ulysses in the Odyssey as beloved by Women and Nymphs protected by Athena and pursue by Poseidon Homme dont la tristesse est Ă©crite d'un bout Du monde Ă l'autre, et mĂȘme aux murs de la campagne, Forçat de l'hĂŽpital et malade du bagne ;Dormeur maussade, Ă qui chaque aube dit Debout ! » Voyageur douloureux qu'attend la Mort, auberge OĂč l'on vend le lit dur et les pleurs blancs du cierge,Tu gĂ©mis, Ă©tonnĂ© de te sentir si las ; Puis un jour tu te dis L'Ăąme est un vain bagage, Et mon cĆur est bien lourd pour un pareil voyage ! »Et, sans songer que Dieu te donne ses lilas, Tu veux jeter ton cĆur, tu veux jeter ton Ăąme, Pour allĂ©ger ta marche et mieux porter la Femme ;Par ta route et ses ponts fiers de leur parapet, Compagnon de l'orgueil, fils des froides Ă©tudes, Tu vas vers le malheur et vers les plein des arguments dont l'esprit se repaĂźt, Tu fais, pour savourer ta gloire monotone, Taire ta conscience Ă l'heure oĂč le ciel pourtant Ă ce prix tu manges Ă ta faim, Si tu dors calme, au creux de l'oreiller facile, Ecoute ta science et reste-lui docile ;Si ta libre raison, la plus forte Ă la fin, Respire au coup mortel portĂ© par elle au doute, Pareil au Juif errant, homme, poursuis ta content sans ton Ăąme, et joyeux sans ton cĆur, Sois ton corps tyran ni que et sois ta bĂȘte fauve, Fais tes traits durs et froids, fais ton iront vaste et chauve !Mais si ton fruit superbe engraisse un ver vainqueur, Si tu bĂąilles, les soirs larmoyants, sous ta lampe, TĂąche de rĂ©flĂ©chir, pose un doigt sur ta tu n'as toujours pas trouvĂ© sur ton chemin, Qu'assourdit la rumeur des sabres et des chaĂźnes Repos pour tes amours et cesse pour tes haines ;Si ton bĂąton usĂ© tĂątonne dans ta main, Pauvre aveugle tremblant qui portes une sourde, La Femme, chaque jour plus Ă©norme et plus lourde ;Si Tentant ancien sommeille encore en toi, Gardant le souvenir de la faute premiĂšre, Dis J'ai le dos tournĂ© peut-ĂȘtre Ă la LumiĂšre » ;Dis J'Ă©tais un esclave et croyais ĂȘtre un Roi ! » Pour t'en aller gaiement, frĂšre des hirondelles, Reprends ton cĆur, reprends ton Ăąme, ces deux ailes ;Et grĂące Ă ce fardeau redevenu lĂ©ger, Emporte alors l'enfant, mĂšre, sĆur ou compagne, Comme l'ange en ses bras emporte la montagne ;Enivre-toi du long plaisir de voyager ; Que ta faim soit paisible et que ta soif soit pure, Bois Ă tout cĆur ouvert, mange Ă toute Ăąme mĂ»re ! Du vin ! Nous sommes trois ; du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la Entrez, seigneurs, entrez.... le vent est froid, la nuit. Ma vigne donne un vin qui brĂ»le et rĂ©jouit ; Le soleil a mĂ»ri les raisins qu'elle porte, Mon vin est clair et bon buvez !... Ma fille est morte !- Morte ? - Depuis un jour. - Morte, la belle enfant ! Laisse-nous la revoir. Plus de vin, plus de chant ! Que ta lampe un instant Ă©claire son visage ; Chapeau bas, nous dirons la priĂšre d'usage. »Et les passants criaient Du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la vie. »Le premier voyageur s'inclina prĂšs du lit, Ăcartant les rideaux, Ă demi-voix il dit Belle enfant, maintenant glacĂ©e, inanimĂ©e, Pourquoi mourir si tĂŽt ? Moi, je t'aurais aimĂ©e ! »Et l'on disait en bas Du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la vie. »Le second voyageur s'inclina prĂšs du lit, Et fermant les rideaux, Ă demi-voix il dit Moi, je t'aimais, enfant ; j'aurais Ă©tĂ© fidĂšle Adieu donc pour toujours, Ă toi qui fus si belle ! »Et l'on disait en bas Du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la vie. »Le dernier voyageur s'inclina prĂšs du lit ; Baisant ce front de marbre, Ă demi-voix il dit Je t'aimais et je t'aime, enfant si tĂŽt enfuie ! Je n'aimerai que toi jusqu'au soir de ma vie. »Et l'on disait en bas Du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la vie. »Et la mĂšre Ă genoux disait, mais sans pleurer Un cĆur pur en ces lieux ne pouvait demeurer ; Un bon ange veillait sur ma fille innocente... Elle pleurait ici, dans le ciel elle chante ! »Et l'on disait en bas Du vin, allons, du vin ! HĂŽtesse ! nous voulons chanter jusqu'au matin. As-tu toujours ta vigne et ta fille jolie ? L'amour, le vin, voilĂ les seuls biens de la Entrez, seigneurs, entrez ! le vent est froid, la nuit. Ma vigne donne un vin qui brĂ»le et rĂ©jouit ; Le soleil a mĂ»ri les raisins qu'elle porte,Mon vin est clair et bon ; buvez !... Ma fille est morte ! Sur un Ă©cueil battu par la vague plaintive, Le nautonier de **** voit blanchir sur la rive Un tombeau prĂšs du bord par les flots dĂ©posĂ© ; Le temps n'a pas encor bruni l'Ă©troite pierre, Et sous le vert tissu de la ronce et du lierre On distingue... un sceptre brisĂ© !Ici gĂźt... point de nom !... demandez Ă la terre ! Ce nom ? il est inscrit en sanglant caractĂšre Des bords du TanaĂŻs au sommet du CĂ©dar, Sur le bronze et le marbre, et sur le sein des braves, Et jusque dans le cĆur de ces troupeaux d'esclaves Qu'il foulait tremblants sous son ces deux grands noms qu'un siĂšcle au siĂšcle annonce, Jamais nom qu'ici-bas toute langue prononce Sur l'aile de la foudre aussi **** ne vola. Jamais d'aucun mortel le pied qu'un souffle efface N'imprima sur la terre une plus forte trace, Et ce pied s'est arrĂȘtĂ© lĂ !...Il est lĂ !... sous trois pas un enfant le mesure ! Son ombre ne rend pas mĂȘme un lĂ©ger murmure ! Le pied d'un ennemi foule en paix son cercueil ! Sur ce front foudroyant le moucheron bourdonne, Et son ombre n'entend que le bruit monotone D'une vague contre un Ă©cueil !Ne crains rien, cependant, ombre encore inquiĂšte, Que je vienne outrager ta majestĂ© muette. Non. La lyre aux tombeaux n'a jamais insultĂ©. La mort fut de tout temps l'asile de la gloire. Rien ne doit jusqu'ici poursuivre une mĂ©moire. Rien !... exceptĂ© la vĂ©ritĂ© !Ta tombe et ton berceau sont couverts d'un nuage, Mais pareil Ă l'Ă©clair tu sortis d'un orage ! Tu foudroyas le monde avant d'avoir un nom ! Tel ce Nil dont Memphis boit les vagues fĂ©condes Avant d'ĂȘtre nommĂ© fait bouilloner ses ondes Aux solitudes de dieux Ă©taient tombĂ©s, les trĂŽnes Ă©taient vides ; La victoire te prit sur ses ailes rapides D'un peuple de Brutus la gloire te fit roi ! Ce siĂšcle, dont l'Ă©cume entraĂźnait dans sa course Les mĆurs, les rois, les dieux... refoulĂ© vers sa source, Recula d'un pas devant toi !Tu combattis l'erreur sans regarder le nombre ; Pareil au fier Jacob tu luttas contre une ombre ! Le fantĂŽme croula sous le poids d'un mortel ! Et, de tous ses grands noms profanateur sublime, Tu jouas avec eux, comme la main du crime Avec les vases de l' dans les accĂšs d'un impuissant dĂ©lire Quand un siĂšcle vieilli de ses mains se dĂ©chire En jetant dans ses fers un cri de libertĂ©, Un hĂ©ros tout Ă coup de la poudre s'Ă©lĂšve, Le frappe avec son sceptre... il s'Ă©veille, et le rĂȘve Tombe devant la vĂ©ritĂ© !Ah ! si rendant ce sceptre Ă ses mains lĂ©gitimes, Plaçant sur ton pavois de royales victimes, Tes mains des saints bandeaux avaient lavĂ© l'affront ! Soldat vengeur des rois, plus grand que ces rois mĂȘme, De quel divin parfum, de quel pur diadĂšme L'histoire aurait sacrĂ© ton front !Gloire ! honneur! libertĂ© ! ces mots que l'homme adore, Retentissaient pour toi comme l'airain sonore Dont un stupide Ă©cho rĂ©pĂšte au **** le son De cette langue en vain ton oreille frappĂ©e Ne comprit ici-bas que le cri de l'Ă©pĂ©e, Et le mĂąle accord du clairon !Superbe, et dĂ©daignant ce que la terre admire, Tu ne demandais rien au monde, que l'empire ! Tu marchais !... tout obstacle Ă©tait ton ennemi ! Ta volontĂ© volait comme ce trait rapide Qui va frapper le but oĂč le regard le guide, MĂȘme Ă travers un cĆur ami !Jamais, pour Ă©claircir ta royale tristesse, La coupe des festins ne te versa l'ivresse ; Tes yeux d'une autre pourpre aimaient Ă s'enivrer ! Comme un soldat debout qui veille sous les armes, Tu vis de la beautĂ© le sourire ou les larmes, Sans sourire et sans soupirer !Tu n'aimais que le bruit du fer, le cri d'alarmes ! L'Ă©clat resplendissant de l'aube sur tes armes ! Et ta main ne flattait que ton lĂ©ger coursier, Quand les flots ondoyants de sa pĂąle criniĂšre Sillonnaient comme un vent la sanglante poussiĂšre, Et que ses pieds brisaient l'acier !Tu grandis sans plaisir, tu tombas sans murmure ! Rien d'humain ne battait sous ton Ă©paisse armure Sans haine et sans amour, tu vivais pour penser Comme l'aigle rĂ©gnant dans un ciel solitaire, Tu n'avais qu'un regard pour mesurer la terre, Et des serres pour l'embrasser !............................................................Â...............................................................Â...............................................................Â......................S'Ă©lancer d'un seul bon au char de la victoire, Foudroyer l'univers des splendeurs de sa gloire, Fouler d'un mĂȘme pied des tribuns et des rois ; Forger un joug trempĂ© dans l'amour et la haine, Et faire frissonner sous le frein qui l'enchaĂźne Un peuple Ă©chappĂ© de ses lois !Etre d'un siĂšcle entier la pensĂ©e et la vie, Emousser le poignard, dĂ©courager l'envie ; Ebranler, raffermir l'univers incertain, Aux sinistres clartĂ© de ta foudre qui gronde Vingt fois contre les dieux jouer le sort du monde, Quel rĂȘve ! et ce fut ton destin !...Tu tombas cependant de ce sublime faĂźte ! Sur ce rocher dĂ©sert jetĂ© par la tempĂȘte, Tu vis tes ennemis dĂ©chirer ton manteau ! Et le sort, ce seul dieu qu'adora ton audace, Pour derniĂšre faveur t'accorda cet espace Entre le trĂŽne et le tombeau !Oh ! qui m'aurait donnĂ© d'y sonder ta pensĂ©e, Lorsque le souvenir de te grandeur passĂ©e Venait, comme un remords, t'assaillir **** du bruit ! Et que, les bras croisĂ©s sur ta large poitrine, Sur ton front chauve et nu, que la pensĂ©e incline, L'horreur passait comme la nuit !Tel qu'un pasteur debout sur la rive profonde Voit son ombre de **** se prolonger sur l'onde Et du fleuve orageux suivre en flottant le cours ; Tel du sommet dĂ©sert de ta grandeur suprĂȘme, Dans l'ombre du passĂ© te recherchant toi-mĂȘme, Tu rappelais tes anciens jours !Ils passaient devant toi comme des flots sublimes Dont l'oeil voit sur les mers Ă©tinceler les cimes, Ton oreille Ă©coutait leur bruit harmonieux ! Et, d'un reflet de gloire Ă©clairant ton visage, Chaque flot t'apportait une brillante image Que tu suivais longtemps des yeux !LĂ , sur un pont tremblant tu dĂ©fiais la foudre ! LĂ , du dĂ©sert sacrĂ© tu rĂ©veillais la poudre ! Ton coursier frissonnait dans les flots du Jourdain ! LĂ , tes pas abaissaient une cime escarpĂ©e ! LĂ , tu changeais en sceptre une invincible Ă©pĂ©e ! Ici... Mais quel effroi soudain ?Pourquoi dĂ©tournes-tu ta paupiĂšre Ă©perdue ? D'oĂč vient cette pĂąleur sur ton front rĂ©pandue ? Qu'as-tu vu tout Ă coup dans l'horreur du passĂ© ? Est-ce d'une citĂ© la ruine fumante ? Ou du sang des humains quelque plaine Ă©cumante ? Mais la gloire a tout gloire efface tout !... tout exceptĂ© le crime ! Mais son doigt me montrait le corps d'une victime ; Un jeune homme! un hĂ©ros, d'un sang pur inondĂ© ! Le flot qui l'apportait, passait, passait, sans cesse ; Et toujours en passant la vague vengeresse Lui jetait le nom de CondĂ© !...Comme pour effacer une tache livide, On voyait sur son front passer sa main rapide ; Mais la trace du sang sous son doigt renaissait ! Et, comme un sceau frappĂ© par une main suprĂȘme, La goutte ineffaçable, ainsi qu'un diadĂšme, Le couronnait de son forfait !C'est pour cela, tyran! que ta gloire ternie Fera par ton forfait douter de ton gĂ©nie ! Qu'une trace de sang suivra partout ton char ! Et que ton nom, jouet d'un Ă©ternel orage, Sera par l'avenir ballottĂ© d'Ăąge en Ăąge Entre Marius et CĂ©sar !............................................................Â...............................................................Â.................................Tu mourus cependant de la mort du vulgaire, Ainsi qu'un moissonneur va chercher son salaire, Et dort sur sa faucille avant d'ĂȘtre payĂ© ! Tu ceignis en mourant ton glaive sur ta cuisse, Et tu fus demander rĂ©compense ou justice Au dieu qui t'avait envoyĂ© !On dit qu'aux derniers jours de sa longue agonie, Devant l'Ă©ternitĂ© seul avec son gĂ©nie, Son regard vers le ciel parut se soulever ! Le signe rĂ©dempteur toucha son front farouche !... Et mĂȘme on entendit commencer sur sa bouche Un nom !... qu'il n'osait achever !AchĂšve... C'est le dieu qui rĂšgne et qui couronne ! C'est le dieu qui punit ! c'est le dieu qui pardonne ! Pour les hĂ©ros et nous il a des poids divers ! Parle-lui sans effroi ! lui seul peut te comprendre ! L'esclave et le tyran ont tous un compte Ă rendre, L'un du sceptre, l'autre des fers !....................................................Son cercueil est fermĂ© ! Dieu l'a jugĂ© ! Silence ! Son crime et ses exploits pĂšsent dans la balance Que des faibles mortels la main n'y touche plus ! Qui peut sonder, Seigneur, ta clĂ©mence infinie ? Et vous, flĂ©aux de Dieu ! qui sait si le gĂ©nie N'est pas une de vos vertus ?... Ă M. de la MennaisOui, mon Ăąme se plaĂźt Ă secouer ses chaĂźnes DĂ©posant le fardeau des misĂšres humaines, Laissant errer mes sens dans ce monde des corps, Au monde des esprits je monte sans efforts. LĂ , foulant Ă mes pieds cet univers visible, Je plane en libertĂ© dans les champs du possible, Mon Ăąme est Ă l'Ă©troit dans sa vaste prison Il me faut un sĂ©jour qui n'ait pas d'horizon. Comme une goutte d'eau dans l'OcĂ©an versĂ©e, L'infini dans son sein absorbe ma pensĂ©e ; LĂ , reine de l'espace et de l'Ă©ternitĂ©, Elle ose mesurer le temps, l'immensitĂ©, Aborder le nĂ©ant, parcourir l'existence, Et concevoir de Dieu l'inconcevable essence. Mais sitĂŽt que je veux peindre ce que je sens, Toute parole expire en efforts impuissants. Mon Ăąme croit parler, ma langue embarrassĂ©e Frappe l'air de vingt sons, ombre de ma pensĂ©e. Dieu fit pour les esprits deux langages divers En sons articulĂ©s l'un vole dans les airs ; Ce langage bornĂ© s'apprend parmi les hommes, Il suffit aux besoins de l'exil oĂč nous sommes, Et, suivant des mortels les destins inconstants Change avec les climats ou passe avec les temps. L'autre, Ă©ternel, sublime, universel, immense, Est le langage innĂ© de toute intelligence Ce n'est point un son mort dans les airs rĂ©pandu, C'est un verbe vivant dans le coeur entendu ; On l'entend, on l'explique, on le parle avec l'Ăąme ; Ce langage senti touche, illumine, enflamme ; De ce que l'Ăąme Ă©prouve interprĂštes brĂ»lants, Il n'a que des soupirs, des ardeurs, des Ă©lans ; C'est la langue du ciel que parle la priĂšre, Et que le tendre amour comprend seul sur la terre. Aux pures rĂ©gions oĂč j'aime Ă m'envoler, L'enthousiasme aussi vient me la rĂ©vĂ©ler. Lui seul est mon flambeau dans cette nuit profonde, Et mieux que la raison il m'explique le monde. Viens donc ! Il est mon guide, et je veux t'en servir. A ses ailes de feu, viens, laisse-toi ravir ! DĂ©jĂ l'ombre du monde Ă nos regards s'efface, Nous Ă©chappons au temps, nous franchissons l'espace. Et dans l'ordre Ă©ternel de la rĂ©alitĂ©, Nous voilĂ face Ă face avec la vĂ©ritĂ© ! Cet astre universel, sans dĂ©clin, sans aurore, C'est Dieu, c'est ce grand tout, qui soi-mĂȘme s'adore ! Il est ; tout est en lui l'immensitĂ©, les temps, De son ĂȘtre infini sont les purs Ă©lĂ©ments ; L'espace est son sĂ©jour, l'Ă©ternitĂ© son Ăąge ; Le jour est son regard, le monde est son image ; Tout l'univers subsiste Ă l'ombre de sa main ; L'ĂȘtre Ă flots Ă©ternels dĂ©coulant de son sein, Comme un fleuve nourri par cette source immense, S'en Ă©chappe, et revient finir oĂč tout commence. Sans bornes comme lui ses ouvrages parfaits BĂ©nissent en naissant la main qui les a faits ! Il peuple l'infini chaque fois qu'il respire ; Pour lui, vouloir c'est faire, exister c'est produire ! Tirant tout de soi seul, rapportant tout Ă soi, Sa volontĂ© suprĂȘme est sa suprĂȘme loi ! Mais cette volontĂ©, sans ombre et sans faiblesse, Est Ă la fois puissance, ordre, Ă©quitĂ©, sagesse. Sur tout ce qui peut ĂȘtre il l'exerce Ă son grĂ© ; Le nĂ©ant jusqu'Ă lui s'Ă©lĂšve par degrĂ© Intelligence, amour, force, beautĂ©, jeunesse, Sans s'Ă©puiser jamais, il peut donner sans cesse, Et comblant le nĂ©ant de ses dons prĂ©cieux, Des derniers rangs de l'ĂȘtre il peut tirer des dieux ! Mais ces dieux de sa main, ces fils de sa puissance, Mesurent d'eux Ă lui l'Ă©ternelle distance, Tendant par leur nature Ă l'ĂȘtre qui les fit ; Il est leur fin Ă tous, et lui seul se suffit ! VoilĂ , voilĂ le Dieu que tout esprit adore, Qu'Abraham a servi, que rĂȘvait Pythagore, Que Socrate annonçait, qu'entrevoyait Platon ; Ce Dieu que l'univers rĂ©vĂšle Ă la raison, Que la justice attend, que l'infortune espĂšre, Et que le Christ enfin vint montrer Ă la terre ! Ce n'est plus lĂ ce Dieu par l'homme fabriquĂ©, Ce Dieu par l'imposture Ă l'erreur expliquĂ©, Ce Dieu dĂ©figurĂ© par la main des faux prĂȘtres, Qu'adoraient en tremblant nos crĂ©dules ancĂȘtres. Il est seul, il est un, il est juste, il est bon ; La terre voit son oeuvre, et le ciel sait son nom ! Heureux qui le connaĂźt ! plus heureux qui l'adore ! Qui, tandis que le monde ou l'outrage ou l'ignore, Seul, aux rayons pieux des lampes de la nuit, S'Ă©lĂšve au sanctuaire oĂč la foi l'introduit Et, consumĂ© d'amour et de reconnaissance, BrĂ»le comme l'encens son Ăąme en sa prĂ©sence ! Mais pour monter Ă lui notre esprit abattu Doit emprunter d'en haut sa force et sa vertu. Il faut voler au ciel sur des ailes de flamme Le dĂ©sir et l'amour sont les ailes de l'Ăąme. Ah ! que ne suis-je nĂ© dans l'Ăąge oĂč les humains, Jeunes, Ă peine encore Ă©chappĂ©s de ses mains, PrĂšs de Dieu par le temps, plus prĂšs par l'innocence, Conversaient avec lui, marchaient en sa prĂ©sence ? Que n'ai-je vu le monde Ă son premier soleil ? Que n'ai-je entendu l'homme Ă son premier rĂ©veil ? Tout lui parlait de toi, tu lui parlais toi-mĂȘme ; L'univers respirait ta majestĂ© suprĂȘme ; La nature, sortant des mains du CrĂ©ateur, Etalait en tous sens le nom de son auteur ; Ce nom, cachĂ© depuis sous la rouille des Ăąges, En traits plus Ă©clatants brillait sur tes Ouvrages ; L'homme dans le passĂ© ne remontait qu'Ă toi ; Il invoquait son pĂšre, et tu disais C'est moi. Longtemps comme un enfant ta voix daigna l'instruire, Et par la main longtemps tu voulus le conduire. Que de fois dans ta gloire Ă lui tu t'es montrĂ©, Aux vallons de Sennar, aux chĂȘnes de MembrĂ©, Dans le buisson d'Horeb, ou sur l'auguste cime OĂč MoĂŻse aux HĂ©breux dictait sa loi sublime ! Ces enfants de Jacob, premiers-nĂ©s des humains, Reçurent quarante ans la manne de tes mains Tu frappais leur esprit par tes vivants oracles ! Tu parlais Ă leurs yeux par la voix des miracles ! Et lorsqu'ils t'oubliaient, tes anges descendus Rappelaient ta mĂ©moire Ă leurs coeurs Ă©perdus ! Mais enfin, comme un fleuve Ă©loignĂ© de sa source, Ce souvenir si pur s'altĂ©ra dans sa course ! De cet astre vieilli la sombre nuit des temps Eclipsa par degrĂ©s les rayons Ă©clatants ; Tu cessas de parler ; l'oubli, la main des Ăąges, UsĂšrent ce grand nom empreint dans tes ouvrages ; Les siĂšcles en passant firent pĂąlir la foi ; L'homme plaça le doute entre le monde et toi. Oui, ce monde, Seigneur, est vieilli pour ta gloire ; Il a perdu ton nom, ta trace et ta mĂ©moire Et pour les retrouver il nous faut, dans son cours, Remonter flots Ă flots le long fleuve des jours ! Nature ! firmament ! l'oeil en vain vous contemple ; HĂ©las ! sans voir le Dieu, l'homme admire le temple, Il voit, il suit en vain, dans les dĂ©serts des cieux, De leurs mille soleils le cours mystĂ©rieux ! Il ne reconnaĂźt plus la main qui les dirige ! Un prodige Ă©ternel cesse d'ĂȘtre un prodige ! Comme ils brillaient hier, ils brilleront demain ! Qui sait oĂč commença leur glorieux chemin ? Qui sait si ce flambeau, qui luit et qui fĂ©conde, Une premiĂšre fois s'est levĂ© sur le monde ? Nos pĂšres n'ont point vu briller son premier tour Et les jours Ă©ternels n'ont point de premier jour. Sur le monde moral, en vain ta providence, Dans ces grands changements rĂ©vĂšle ta prĂ©sence ! C'est en vain qu'en tes jeux l'empire des humains Passe d'un sceptre Ă l'autre, errant de mains en mains ; Nos yeux accoutumĂ©s Ă sa vicissitude Se sont fait de ta gloire une froide habitude ; Les siĂšcles ont tant vu de ces grands coups du sort Le spectacle est usĂ©, l'homme engourdi s'endort. RĂ©veille-nous, grand Dieu ! parle et change le monde ; Fais entendre au nĂ©ant ta parole fĂ©conde. Il est temps ! lĂšve-toi ! sors de ce long repos ; Tire un autre univers de cet autre chaos. A nos yeux assoupis il faut d'autres spectacles ! A nos esprits flottants il faut d'autres miracles ! Change l'ordre des cieux qui ne nous parle plus ! Lance un nouveau soleil Ă nos yeux Ă©perdus ! DĂ©truis ce vieux palais, indigne de ta gloire ; Viens ! montre-toi toi-mĂȘme et force-nous de croire ! Mais peut-ĂȘtre, avant l'heure oĂč dans les cieux dĂ©serts Le soleil cessera d'Ă©clairer l'univers, De ce soleil moral la lumiĂšre Ă©clipsĂ©e Cessera par degrĂ©s d'Ă©clairer la pensĂ©e ; Et le jour qui verra ce grand flambeau dĂ©truit Plongera l'univers dans l'Ă©ternelle nuit. Alors tu briseras ton inutile ouvrage Ses dĂ©bris foudroyĂ©s rediront d'Ăąge en Ăąge Seul je suis ! hors de moi rien ne peut subsister ! L'homme cessa de croire, il cessa d'exister ! I close my eyes and in the darknessI see you, my enchanting ecstasy, walkingDown a cobblestone street in placed footsteps echoing theThe pavement - without the slightest of the faint gas lit corridorVintage smells and a whispering windAccompany my meandering matter where I go -No matter when I go âFootsteps going forwardRevealing the past. In a cumbersome transom blended With a tap-ta-tap, tap-ta-tapOf a horse drawn carriage âTherein a song is else but in silent music do dreamsBlend reality with oneâs emotions?Aye - there in my mindâs eye -Tap-ta-tap, tap-ta-tap, I have any life but this? Tap -If not - let me lead it from here. Ta -No death there be lest - Tap -Dispelled from there. Tap -Nor any ties to earths to come. Ta -Nor any action in any effort of new. Tap -Except in the blessed extent - Ta -Of this other realm of loving you. - Tap -And in my mindâs eye âThe music,Tap-ta-tap, tap-ta-tap -Of cobblestone and hoof âTa-tapReturns me to .... Nostalgic piece about thoughts of times long past and about the sounds, sights and smells that time travel one to previous times. Oy! Boy! You there! That's no way ta be tyin' a knot. Do it like the one next ta ya. Thats right. Now pull that tail tight. Thats got 'er. Be yer first time ta sea boy? Aye! I can tell. Yer a bit unsure of yerself. But don't you go worryin' 'bout that. That there feelin' won't be stayin' with ya fer long. No. Not fer long at on over and sit by an ol' sailor fer a bit. Whilst I mend these here sails. I gots to be gettin' 'em done in time afore we set back ta sea. Why you ask? Why boy, don't ya be a knowin' where we be? We'll be needin' full sail and not one yard less, to get through these waters I'll tell ya. See this here port? Where'n the Capt'in went off to be makin' deals? Why, we be at the very bottom edge of a slice of water called the Devils Spit. What's the Devils Spit ya be askin'? Oy! Your still wet behind the ears ya are. Why, I can count on me nine fingers and what's left of me toes, the number of men what's not heard of the Devils Spit. And I be all out of fingers and toes to be addin' ya to the list. So I best be a tellin' Have a seat and hold on to this here end of sail edage for me. That's a good lad. Comfy? see, the Devils Spit is a nasty bit o' sea. Shaped like a triangle. Connectin' three ports. Why, it's no bigger'n this on the Capt'ins charts. But out there...lad, it's vast. Vast dark and frightenin'. Course I see the sun a shinin'! But I'm talkin' 'bout night. Deep night. When the moon is high and full. Like it'll be when we sail tonight. Cause, it be night that brings up the dead. Now listen up whilst ol' Tips Slived here tells the The tortured souls upon the waves, do dance and call from watery call to other pirates that be, out livin' a life 'pon the ya sail within the Devils Spit, you take yer chances with the they rise up, as ya near their eternal tomb. Ta beckon and wail, out in the have eyeless sockets. Aye! Tis a gruesome out by the ocean scavengers have those wraiths look t'wards yer ship, marks it fer not beat their spectral forms of festering rot, once be pirates, one and the dead soul picks itself a victim. Then SWOOPS down on the decks ta collect ' be dragged, kicking and screaming, beneath the Davvy Jones, these souls he won't pact was made 'tween the Devil and he, fer those taken here within this Devil the pirates chosen by the dead, are taken deeper down, past the sea wail and burn on the Devils spit. To be fed to his minions and his their souls belong to he, that claims this triangle of the pirates soul be the blackest kind. A more murderous bunch, you'll never now, ther be a full ship more, of tortured souls to settle their ship sunk past the bottom, there they stay til the Devil calls ' to dance 'pon the waves, to take other pirates to thier when you sail with the full moon lit. Sail not into the Devils Lad. How's that for a bit of an old salts tale? Good one ay lad? Here, hold this bit of sail up while I thread this here bobbin. Higher now. That's a good lad. Ha! Ha! You'll not be feelin this way fer long. No. Not long at Boy! yes YOU! Your the only boy here 'board ship be ya not? What are ya doin' over there in them torn sails? Don't I be givin' ya enough work ta do?Talkin' ta who? We have no hand 'board this ship by that name. Besides, there be no one there but you. Take a look a You alright? Your as white as them sheets there. Ha! Port sick are ya? But, don't be worrin' lad. We set sail on the tide, to do us a bit 'o piratin' on our way to the next go check on them skull and cross bones. make sure she's ready ta hoist when Capt'in calls fer 'em. Yes. sir, white as them there sheets he Make ready ta sail. Tonight, we sail through the Spit! sa na a la ai could never lovea sa la o a ooa boy as much as youta ra ta la ta lathe sun awakes the heavensta na ma la a kai find my day in your armsta ma na a la la aand my nights sharing your breathian ta la na na ianian, it was always ianta ma sa lamy heart stays trueta a ma sa la sa labeneath a beautiful black skysa ma na ma na lai am always true to my loveta na ba wa la abut my heart breaks for anotherta ma na ma nait will always be ianta la sa ma chior we will weep in china forever. Le roi brillant du jour, se couchant dans sa gloire, Descend avec lenteur de son char de victoire. Le nuage Ă©clatant qui le cache Ă nos yeux Conserve en sillons d'or sa trace dans les cieux, Et d'un reflet de pourpre inonde l'Ă©tendue. Comme une lampe d'or, dans l'azur suspendue, La lune se balance aux bords de l'horizon ; Ses rayons affaiblis dorment sur le gazon, Et le voile des nuits sur les monts se dĂ©plie C'est l'heure oĂč la nature, un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et le jour qui s'enfuit, S'Ă©lĂšve au CrĂ©ateur du jour et de la nuit, Et semble offrir Ă Dieu, dans son brillant langage, De la crĂ©ation le magnifique hommage. VoilĂ le sacrifice immense, universel ! L'univers est le temple, et la terre est l'autel ; Les cieux en sont le dĂŽme et ces astres sans nombre, Ces feux demi-voilĂ©s, pĂąle ornement de l'ombre, Dans la voĂ»te d'azur avec ordre semĂ©s, Sont les sacrĂ©s flambeaux pour ce temple allumĂ©s Et ces nuages purs qu'un jour mourant colore, Et qu'un souffle lĂ©ger, du couchant Ă l'aurore, Dans les plaines de l'air, repliant mollement, Roule en flocons de pourpre aux bords du firmament, Sont les flots de l'encens qui monte et s'Ă©vapore Jusqu'au trĂŽne du Dieu que la nature adore. Mais ce temple est sans voix. OĂč sont les saints concerts ? D'oĂč s'Ă©lĂšvera l'hymne au roi de l'univers ? Tout se tait mon coeur seul parle dans ce silence. La voix de l'univers, c'est mon intelligence. Sur les rayons du soir, sur les ailes du vent, Elle s'Ă©lĂšve Ă Dieu comme un parfum vivant ; Et, donnant un langage Ă toute crĂ©ature, PrĂȘte pour l'adorer mon Ăąme Ă la nature. Seul, invoquant ici son regard paternel, Je remplis le dĂ©sert du nom de I'Eternel ; Et celui qui, du sein de sa gloire infinie, Des sphĂšres qu'il ordonne Ă©coute l'harmonie, Ecoute aussi la voix de mon humble raison, Qui contemple sa gloire et murmure son nom. Salut, principe et fin de toi-mĂȘme et du monde, Toi qui rends d'un regard l'immensitĂ© fĂ©conde ; Ame de l'univers, Dieu, pĂšre, crĂ©ateur, Sous tous ces noms divers je crois en toi, Seigneur ; Et, sans avoir besoin d'entendre ta parole, Je lis au front des cieux mon glorieux symbole. L'Ă©tendue Ă mes yeux rĂ©vĂšle ta grandeur, La terre ta bontĂ©, les astres ta splendeur. Tu t'es produit toi-mĂȘme en ton brillant ouvrage ; L'univers tout entier rĂ©flĂ©chit ton image, Et mon Ăąme Ă son tour rĂ©flĂ©chit l'univers. Ma pensĂ©e, embrassant tes attributs divers, Partout autour de soi te dĂ©couvre et t'adore, Se contemple soi-mĂȘme et t'y dĂ©couvre encore Ainsi l'astre du jour Ă©clate dans les cieux, Se rĂ©flĂ©chit dans l'onde et se peint Ă mes yeux. C'est peu de croire en toi, bontĂ©, beautĂ© suprĂȘme ; Je te cherche partout, j'aspire Ă toi, je t'aime ; Mon Ăąme est un rayon de lumiĂšre et d'amour Qui, du foyer divin, dĂ©tachĂ© pour un jour, De dĂ©sirs dĂ©vorants **** de toi consumĂ©e, BrĂ»le de remonter Ă sa source enflammĂ©e. Je respire, je sens, je pense, j'aime en toi. Ce monde qui te cache est transparent pour moi ; C'est toi que je dĂ©couvre au fond de la nature, C'est toi que je bĂ©nis dans toute crĂ©ature. Pour m'approcher de toi, j'ai fui dans ces dĂ©serts ; LĂ , quand l'aube, agitant son voile dans les airs, Entr'ouvre l'horizon qu'un jour naissant colore, Et sĂšme sur les monts les perles de l'aurore, Pour moi c'est ton regard qui, du divin sĂ©jour, S'entr'ouvre sur le monde et lui rĂ©pand le jour Quand l'astre Ă son midi, suspendant sa carriĂšre, M'inonde de chaleur, de vie et de lumiĂšre, Dans ses puissants rayons, qui raniment mes sens, Seigneur, c'est ta vertu, ton souffle que je sens ; Et quand la nuit, guidant son cortĂšge d'Ă©toiles, Sur le monde endormi jette ses sombres voiles, Seul, au sein du dĂ©sert et de l'obscuritĂ©, MĂ©ditant de la nuit la douce majestĂ©, EnveloppĂ© de calme, et d'ombre, et de silence, Mon Ăąme, de plus prĂšs, adore ta prĂ©sence ; D'un jour intĂ©rieur je me sens Ă©clairer, Et j'entends une voix qui me dit d'espĂ©rer. Oui, j'espĂšre, Seigneur, en ta magnificence Partout Ă pleines mains prodiguant l'existence, Tu n'auras pas bornĂ© le nombre de mes jours A ces jours d'ici-bas, si troublĂ©s et si courts. Je te vois en tous lieux conserver et produire ; Celui qui peut crĂ©er dĂ©daigne de dĂ©truire. TĂ©moin de ta puissance et sĂ»r de ta bontĂ© J'attends le jour sans fin de l'immortalitĂ©. La mort m'entoure en vain de ses ombres funĂšbres, Ma raison voit le jour Ă travers ces tĂ©nĂšbres. C'est le dernier degrĂ© qui m'approche de toi, C'est le voile qui tombe entre ta face et moi. HĂąte pour moi, Seigneur, ce moment que j'implore ; Ou, si, dans tes secrets tu le retiens encore, Entends du haut du ciel le cri de mes besoins ; L'atome et l'univers sont l'objet de tes soins, Des dons de ta bontĂ© soutiens mon indigence, Nourris mon corps de pain, mon Ăąme d'espĂ©rance ; RĂ©chauffe d'un regard de tes yeux tout-puissants Mon esprit Ă©clipsĂ© par l'ombre de mes sens Et, comme le soleil aspire la rosĂ©e, Dans ton sein, Ă jamais, absorbe ma pensĂ©e. âLLLAAATIES & GENTLEmen, this is your captain is a teency weency storm that is abrewing around us â tis but a trifling, little thing - so I ask that you please remain calm.âThe curious passengers crowded to look out their windows. Ominous clouds brigaded the skies with enormously vibrant, sharpened zigzag knives, cutting through the air with thunderous taps against the windows. The travelers went into a frenzy as one-by-one, each fell victim to the terror of the roaring victory a crazed, indecisive pendulum shouts order of formation â back forth, back forth â the travelers scurried into the aisle, bumping into one another like panicked ants dodging magnified beams of the chaos had the very front of the aisle stood two of the most spellbinding flight attendants that had ever been seen. They brought peace amongst the fury inside the cabin without uttering a word. âLLLLAATIES & GENTLEmen, this is your captain apologize for the brief disruption; however,we have a show for you his evening. A lovely show it is hand over your tickets, for at the end of the show there will be a special prize awaiting the lucky winner who is reunited with this item of and might I suggest, everyone quick look over to your right; there is a canyon to be seen. Itâs a large one, in it GRAND???So fasten those seatbelts, and enjoy your The passengers began to do as they were instructed. Along with the refreshments of soda pops and pretzels bites, the angelic flight attendants placed out black velvet hats and black sticks with white tips, centering them on the empty laps of those preparing for the delightful evening event. When all of the hats had been properly placed, the attendants returned to their stations.âLLLAATIES & GENTLEmen, this is your captain take note of the hats that rest upon your and you shall find that your tickets have been placed if they are not, you will be deprived of your surprise. Ta-Ta.âThe puzzled passengers obeyed, and perching their heads forth, they looked down into the blackened velvet hats⊠A wave of surprise quickly spread throughout the cabin, for every person was the winner! âLLLAATIES & GENTLEmen this is your captain speaking. Please tap your doing so your prize will appear inside.â The excited passengers reached for their blackened sticks with the white tips and gently tapped the thundering crash accompanied a blinding slash. For a brief moment I could no longer hear nor see anything. I patiently waited to regain my senses. I slowly started to hear an orchestrated, harmonic beat hitting the ceiling. The white light that momentarily blinded me started to dissipate like an early morning fog. What was the image that slowly appeared before my curious eyes? A crimson ceiling it was. It had everything a ******* painting deserved. I was ecstatic. I had completed a true masterpiece! My personal contribution to our youth. As I sat in the last row admiring my work of art, a lonely tear trickled down my face. My lovely acquaintance wiped away my tear and smiled at me. âBRAVO! â BRAVO! It is simply exquisite!â The heads were placed in the allotted location as requested. I sat there with the deepest satisfaction twisting the upward curve of my mustache. I felt the gentle touch of my delightful assistant slowly running her fingers through my hair. The other softly placed her hand upon my shoulder and asked, âWhat next?â I humbly replied, âWeâre going to donate them to the toy store. There they will be placed in wonderfully colored boxes that will play lovely music when the handles are cranked in a circular motion until the heads pop out!âThe flight attendant looked at me with great wonder, âCaptain, youâre truly a remarkable man.â Thank you for reading. Ta- Ta! Chomsky is a bit too pessimistic for my taste,and it's strange to me how a Linguist does not believe in connectivity;for, communication is connectivity;every word connects to anotherto form an idea, or a has been around far longer than Astronomy,and yet, people throw it aside as voodoo...People saw these unseen forces and connectionslong before they saw the connections within Science or and Love don't have a definite formula which we can see,but they happen at a certain Time and you believe in Karma at all, you knowNothing is a coincidence. When you do something Good,you put Positive energy out into the world,and it is much more likely to come back to youthan Negative energy,But these changes occur so rapidly and unseen,that we have no way of comprehending their Negative action could be counteracted with a Positive,and Vise look at Nature's mutations and call them Imperfect,but that is just our idea of Perfection that we have expect things to go systematically, like Chomsky says,we see things in forms of even in Machines, there are Mutations and/or are not Mutations at all, or Imperfections. These are just another part of the System, created by Nature. We expect Nature to be ta-ta-ta-ta-ta-ta;not ta-ta-lalalalala-ta-ta,and so, when this happens, we call it a Mutation,yet it keeps happening throughout Nature and the machines that we create, do this very same our DNA. Even these things happen from Connections...with others, with ourselves, with people we've never met,with objects, with animals, with our bodies, with thoughts and feelings...This all comes back to what we call "Karma".It is hard for me to believe that there is not an unseen force orHigher Power;when I say this, I don't necessarily mean God or Heaven or Hell,or anything religious at all; these are just terms in whichwe describe the same things do not believe in a Higher Power because I want to go to heaven,or because I want my parents to be happy after believe there is a Higher Power,because there is proof all around us...The cells inside our body have no idea why they do their job each day,kind of like us Humans,yet we go on living the way we do, performing the tasks that we're meant to could argue that cells don't have a conscious,or that animals don't, for that matter,so they have no way of thinking about or I believe the is no way for us to shrink down and understand the way that each organism lives,but it does things are equal, and though smaller organisms may not graspwhat we grasp;We may not grasp, what other organisms in the Universe and organs live inside of our bodiesAs we live inside of Earth;It is hard for us to know what is Beyond thing I know for sure,depending on your definition of "Reason",we do live for a reason,just as the cells in our bodies live to keep us it possible we are keeping something bigger than usAlive?It may not matter to us, since it is an unseen Force,but the force is certainly there,which leaves the Explanatory Gap between Scienceand the Mind, and is there. It is happening. We cannot explain we never will, so as Chomsky says,"We live, then turn to dust, and that is all we are."But that is just a way of looking at things,like saying the glass is half like to think mine is half everything did not Connect,we would not do things for others,we would not work,we would not talk,we would not be human,we would be Nothing, as we know yes, I believe all is believe there is no such thing as coincidence. I believe Mutation and Chaos are an equal part of Nature,and they represent a Pattern so vast,which supports a much, much larger Equation to Lifethan we can understand I believe. Quand j'entrai dans la vie, au sortir de l'enfance, A cet Ăąge innocent oĂč l'homme sans dĂ©fense, Inquiet, sans appui, cherche un guide indulgent, Et, demandant au ciel un ami qui l'entende. Sent qu'il a si besoin d'une main qu'on lui tende Et d'un regard encourageant ;Toi seule, armant ta voix d'une affreuse ironie, As fait sur un enfant peser ta tyrannie A tes rires amers que tu m'as immolĂ© ! Par un plaisir cruel prolongeant ma souffrance, Ta bouche comme un crime a puni l'ignorance Et tes dĂ©dains m'ont que se venger est bien doux ? Mon courage A supportĂ© l'affront et dĂ©vorĂ© l'outrage Comme une ombre importune attachĂ©e Ă tes pas J'ai su te fatiguer par ma fausse tendresse, J'ai su tromper ton cĆur, j'ai su feindre l'ivresse D'un amour que je n'avais souviens-tu d'abord comme ta rĂ©sistance Par de cruels mĂ©pris Ă©prouva ma constance. Mais je pleurai, je crois, je parlai de mourir... Et puis, on ne peut pas toujours ĂȘtre rebelle ; A s'entendre sans fin rĂ©pĂ©ter qu'on est belle, Il faut pourtant bien s' au ciel ! ma victoire est enfin assurĂ©e ; Au mĂ©pris d'un Ă©poux et de la foi jurĂ©e. Enfin, tu t'es livrĂ©e Ă moi, tu m'appartiens ! J'ai senti dans ma main frĂ©mir ta main tremblante Et mes baisers errants sur ta bouche brĂ»lante Se sont mĂȘlĂ©s avec les tiens !Et bien ! sache Ă prĂ©sent, et que ton cĆur se brise. Sache que je te hais et que je te mĂ©prise, Sache bien que jamais je ne voulus t'avoir Que pour pouvoir un jour en face te maudire. Rire de tes tourments, Ă mon tour, et te dire Tout ce que je souffre Ă te voir !As-tu donc pu jamais, malheureuse insensĂ©e, Croire que ton image occupait ma pensĂ©e ? Connais-moi maintenant et comprends dĂ©sormais Quelle horreur me poussait, quelle rage m'enflamme, Et ce qu'il m'a fallu de haine au fond de l'Ăąme Pour te dire que je t'aimais ?J'ai donc bien rĂ©ussi, je t'ai donc bien frappĂ©e ; Par un adolescent ta vanitĂ© trompĂ©e A pu croire aux serments que ma voix te jurait ! MalgrĂ© cet Ćil perçant, malgrĂ© ce long usage, Tu n'as donc jamais rien trouvĂ© sur mon visage Qui trahĂźt cet affreux secret ?Je te lĂšgue en fuyant, une honte Ă©ternelle. Je veux que le remords, active sentinelle. S'attache Ă sa victime, et veille Ă tes cĂŽtĂ©s, Qu'il expie Ă la fois mes chagrins, mes injures Et cette horrible gĂȘne et ces mille parjures Que la vengeance m'a bien. Je suis content j'ai passĂ© mon envie ; D'un souvenir amer j'empoisonne ta vie. Va-t'en ! pour me flĂ©chir ces cris sont superflus. Va-t'en ! pleure Ă jamais ta honte et ta faiblesse Et songe bien au moins que c'est moi qui te laisse Et que c'est moi qui ne veux plus ! Je veux te raconter, ĂŽ molle enchanteresse ! Les diverses beautĂ©s qui parent ta jeunesse ; Je veux te peindre ta beautĂ©, OĂč l'enfance s'allie Ă la tu vas balayant l'air de ta jupe large, Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large, ChargĂ© de toile, et va roulant Suivant un rythme doux, et paresseux, et ton cou large et rond, sur tes Ă©paules grasses, Ta tĂȘte se pavane avec d'Ă©tranges grĂąces ; D'un air placide et triomphant Tu passes ton chemin, majestueuse veux te raconter, ĂŽ molle enchanteresse ! Les diverses beautĂ©s qui parent ta jeunesse ; Je veux te peindre ta beautĂ©, OĂč l'enfance s'allie Ă la gorge qui s'avance et qui pousse la moire, Ta gorge triomphante est une belle armoire Dont les panneaux bombĂ©s et clairs Comme les boucliers accrochent des Ă©clairs,Boucliers provoquants, armĂ©s de pointes roses ! Armoire Ă doux secrets, pleine de bonnes choses, De vins, de parfums, de liqueurs Qui feraient dĂ©lirer les cerveaux et les coeurs !Quand tu vas balayant l'air de ta jupe large, Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large, ChargĂ© de toile, et va roulant Suivant un rythme doux, et paresseux, et nobles jambes, sous les volants qu'elles chassent, Tourmentent les dĂ©sirs obscurs et les agacent, Comme deux sorciĂšres qui font Tourner un philtre noir dans un vase bras, qui se joueraient des prĂ©coces hercules, Sont des boas luisants les solides Ă©mules, Faits pour serrer obstinĂ©ment, Comme pour l'imprimer dans ton coeur, ton ton cou large et rond, sur tes Ă©paules grasses, Ta tĂȘte se pavane avec d'Ă©tranges grĂąces ; D'un air placide et triomphant Tu passes ton chemin, majestueuse enfant. ..Hasawnara konitari asel tar,radayla bara wat ta... Tool sambhalnara konitari aseltar, dhadpadayla bara wat ta.. Kalji karnara konitari asel tar,nishkalji pane wagayla bara wat ta.. . Hatta purawnara konitari aseltar, rusun basayla bara wat ta.... Samjun ghenara konitari aseltar,ragwayla bara wat ta... Prem karnara konitari asel tarbhandayla bara wat ta... Vishwasu asa konitari asel tarandhale pannane vishwas thevaylabara wat ta... Vaat baghnara konitari asel tarmuddam ushir karayla bara wat ta... Ayushyat "AAPLA" asa "KONITARI"asel tar,jagayla bara wat ta.... King of the lionsHai-ku-na-ma-ta-taSimba, what a *****. Lorsque le grand Byron allait quitter Ravenne, Et chercher sur les mers quelque plage lointaine OĂč finir en hĂ©ros son immortel ennui, Comme il Ă©tait assis aux pieds de sa maĂźtresse, PĂąle, et dĂ©jĂ tournĂ© du cĂŽtĂ© de la GrĂšce, Celle qu'il appelait alors sa Guiccioli Ouvrit un soir un livre oĂč l'on parlait de de ce temps conservĂ© la mĂ©moire, Lamartine, et ces vers au prince des proscrits, Vous souvient-il encor qui les avait Ă©crits ? Vous Ă©tiez jeune alors, vous, notre chĂšre gloire. Vous veniez d'essayer pour la premiĂšre fois Ce beau luth Ă©plorĂ© qui vibre sous vos doigts. La Muse que le ciel vous avait fiancĂ©e Sur votre front rĂȘveur cherchait votre pensĂ©e, Vierge craintive encore, amante des lauriers. Vous ne connaissiez pas, noble fils de la France, Vous ne connaissiez pas, sinon par sa souffrance, Ce sublime orgueilleux Ă qui vous Ă©criviez. De quel droit osiez-vous l'aborder et le plaindre ? Quel aigle, GanymĂšde, Ă ce Dieu vous portait ? Pressentiez-vous qu'un jour vous le pourriez atteindre, Celui qui de si haut alors vous Ă©coutait ? Non, vous aviez vingt ans, et le coeur vous battait Vous aviez lu Lara, Manfred et le Corsaire, Et vous aviez Ă©crit sans essuyer vos pleurs ; Le souffle de Byron vous soulevait de terre, Et vous alliez Ă lui, portĂ© par ses douleurs. Vous appeliez de **** cette Ăąme dĂ©solĂ©e ; Pour grand qu'il vous parĂ»t, vous le sentiez ami Et, comme le torrent dans la verte vallĂ©e, L'Ă©cho de son gĂ©nie en vous avait gĂ©mi. Et lui, lui dont l'Europe, encore toute armĂ©e, Ăcoutait en tremblant les sauvages concerts ; Lui qui depuis dix ans fuyait sa renommĂ©e, Et de sa solitude emplissait l'univers ; Lui, le grand inspirĂ© de la MĂ©lancolie, Qui, las d'ĂȘtre enviĂ©, se changeait en martyr ; Lui, le dernier amant de la pauvre Italie, Pour son dernier exil s'apprĂȘtant Ă partir ; Lui qui, rassasiĂ© de la grandeur humaine, Comme un cygne Ă son chant sentant sa mort prochaine, Sur terre autour de lui cherchait pour qui mourir... Il Ă©couta ces vers que lisait sa maĂźtresse, Ce doux salut lointain d'un jeune homme inconnu. Je ne sais si du style il comprit la richesse ; Il laissa dans ses yeux sourire sa tristesse Ce qui venait du coeur lui fut le maintenant que ta muse fidĂšle, Par ton pudique amour sĂ»re d'ĂȘtre immortelle, De la verveine en fleur t'a couronnĂ© le front, Ă ton tour, reçois-moi comme le grand Byron. De t'Ă©galer jamais je n'ai pas l'espĂ©rance ; Ce que tu tiens du ciel, nul ne me l'a promis, Mais de ton sort au mien plus grande est la distance, Meilleur en sera Dieu qui peut nous rendre amis. Je ne t'adresse pas d'inutiles louanges, Et je ne songe point que tu me rĂ©pondras ; Pour ĂȘtre proposĂ©s, ces illustres Ă©changes Veulent ĂȘtre signĂ©s d'un nom que je n'ai pas. J'ai cru pendant longtemps que j'Ă©tais las du monde ; J'ai dit que je niais, croyant avoir doutĂ©, Et j'ai pris, devant moi, pour une nuit profonde Mon ombre qui passait pleine de vanitĂ©. PoĂšte, je t'Ă©cris pour te dire que j'aime, Qu'un rayon du soleil est tombĂ© jusqu'Ă moi, Et qu'en un jour de deuil et de douleur suprĂȘme Les pleurs que je versais m'ont fait penser Ă de nous, Lamartine, et de notre jeunesse, Ne sait par coeur ce chant, des amants adorĂ©, Qu'un soir, au bord d'un lac, tu nous as soupirĂ© ? Qui n'a lu mille fois, qui ne relit sans cesse Ces vers mystĂ©rieux oĂč parle ta maĂźtresse, Et qui n'a sanglotĂ© sur ces divins sanglots, Profonds comme le ciel et purs comme les flots ? HĂ©las ! ces longs regrets des amours mensongĂšres, Ces ruines du temps qu'on trouve Ă chaque pas, Ces sillons infinis de lueurs Ă©phĂ©mĂšres, Qui peut se dire un homme et ne les connaĂźt pas ? Quiconque aima jamais porte une cicatrice ; Chacun l'a dans le sein, toujours prĂȘte Ă s'ouvrir ; Chacun la garde en soi, cher et secret supplice, Et mieux il est frappĂ©, moins il en veut guĂ©rir. Te le dirai-je, Ă toi, chantre de la souffrance, Que ton glorieux mal, je l'ai souffert aussi ? Qu'un instant, comme toi, devant ce ciel immense, J'ai serrĂ© dans mes bras la vie et l'espĂ©rance, Et qu'ainsi que le tien, mon rĂȘve s'est enfui ? Te dirai-je qu'un soir, dans la brise embaumĂ©e, Endormi, comme toi, dans la paix du bonheur, Aux cĂ©lestes accents d'une voix bien-aimĂ©e, J'ai cru sentir le temps s'arrĂȘter dans mon coeur ? Te dirai-je qu'un soir, restĂ© seul sur la terre, DĂ©vorĂ©, comme toi, d'un affreux souvenir, Je me suis Ă©tonnĂ© de ma propre misĂšre, Et de ce qu'un enfant peut souffrir sans mourir ? Ah ! ce que j'ai senti dans cet instant terrible, Oserai-je m'en plaindre et te le raconter ? Comment exprimerai-je une peine indicible ? AprĂšs toi, devant toi, puis-je encor le tenter ? Oui, de ce jour fatal, plein d'horreur et de charmes, Je veux fidĂšlement te faire le rĂ©cit ; Ce ne sont pas des chants, ce ne sont pas des larmes, Et je ne te dirai que ce que Dieu m'a le laboureur, regagnant sa chaumiĂšre, Trouve le soir son champ rasĂ© par le tonnerre, Il croit d'abord qu'un rĂȘve a fascinĂ© ses yeux, Et, doutant de lui-mĂȘme, interroge les cieux. Partout la nuit est sombre, et la terre enflammĂ©e. Il cherche autour de lui la place accoutumĂ©e OĂč sa femme l'attend sur le seuil entr'ouvert ; Il voit un peu de cendre au milieu d'un dĂ©sert. Ses enfants demi-nus sortent de la bruyĂšre, Et viennent lui conter comme leur pauvre mĂšre Est morte sous le chaume avec des cris affreux ; Mais maintenant au **** tout est silencieux. Le misĂ©rable Ă©coute et comprend sa ruine. Il serre, dĂ©solĂ©, ses fils sur sa poitrine ; Il ne lui reste plus, s'il ne tend pas la main, Que la faim pour ce soir et la mort pour demain. Pas un sanglot ne sort de sa gorge oppressĂ©e ; Muet et chancelant, sans force et sans pensĂ©e, Il s'assoit Ă l'Ă©cart, les yeux sur l'horizon, Et regardant s'enfuir sa moisson consumĂ©e, Dans les noirs tourbillons de l'Ă©paisse fumĂ©e L'ivresse du malheur emporte sa lorsque abandonnĂ© d'une infidĂšle amante, Pour la premiĂšre fois j'ai connu la douleur, TranspercĂ© tout Ă coup d'une flĂšche sanglante, Seul je me suis assis dans la nuit de mon coeur. Ce n'Ă©tait pas au bord d'un lac au flot limpide, Ni sur l'herbe fleurie au penchant des coteaux ; Mes yeux noyĂ©s de pleurs ne voyaient que le vide, Mes sanglots Ă©touffĂ©s n'Ă©veillaient point d'Ă©chos. C'Ă©tait dans une rue obscure et tortueuse De cet immense Ă©gout qu'on appelle Paris Autour de moi criait cette foule railleuse Qui des infortunĂ©s n'entend jamais les cris. Sur le pavĂ© noirci les blafardes lanternes Versaient un jour douteux plus triste que la nuit, Et, suivant au hasard ces feux vagues et ternes, L'homme passait dans l'ombre, allant oĂč va le bruit. Partout retentissait comme une joie Ă©trange ; C'Ă©tait en fĂ©vrier, au temps du carnaval. Les masques avinĂ©s, se croisant dans la fange, S'accostaient d'une injure ou d'un refrain banal. Dans un carrosse ouvert une troupe entassĂ©e Paraissait par moments sous le ciel pluvieux, Puis se perdait au **** dans la ville insensĂ©e, Hurlant un hymne impur sous la rĂ©sine en feux. Cependant des vieillards, des enfants et des femmes Se barbouillaient de lie au fond des cabarets, Tandis que de la nuit les prĂȘtresses infĂąmes Promenaient çà et lĂ leurs spectres inquiets. On eĂ»t dit un portrait de la dĂ©bauche antique, Un de ces soirs fameux, chers au peuple romain, OĂč des temples secrets la VĂ©nus impudique Sortait Ă©chevelĂ©e, une torche Ă la main. Dieu juste ! pleurer seul par une nuit pareille ! Ă mon unique amour ! que vous avais-je fait ? Vous m'aviez pu quitter, vous qui juriez la veille Que vous Ă©tiez ma vie et que Dieu le savait ? Ah ! toi, le savais-tu, froide et cruelle amie, Qu'Ă travers cette honte et cette obscuritĂ© J'Ă©tais lĂ , regardant de ta lampe chĂ©rie, Comme une Ă©toile au ciel, la tremblante clartĂ© ? Non, tu n'en savais rien, je n'ai pas vu ton ombre, Ta main n'est pas venue entr'ouvrir ton rideau. Tu n'as pas regardĂ© si le ciel Ă©tait sombre ; Tu ne m'as pas cherchĂ© dans cet affreux tombeau !Lamartine, c'est lĂ , dans cette rue obscure, Assis sur une borne, au fond d'un carrefour, Les deux mains sur mon coeur, et serrant ma blessure, Et sentant y saigner un invincible amour ; C'est lĂ , dans cette nuit d'horreur et de dĂ©tresse, Au milieu des transports d'un peuple furieux Qui semblait en passant crier Ă ma jeunesse, Toi qui pleures ce soir, n'as-tu pas ri comme eux ? » C'est lĂ , devant ce mur, oĂč j'ai frappĂ© ma tĂȘte, OĂč j'ai posĂ© deux fois le fer sur mon sein nu ; C'est lĂ , le croiras-tu ? chaste et noble poĂšte, Que de tes chants divins je me suis souvenu. Ă toi qui sais aimer, rĂ©ponds, amant d'Elvire, Comprends-tu que l'on parte et qu'on se dise adieu ? Comprends-tu que ce mot la main puisse l'Ă©crire, Et le coeur le signer, et les lĂšvres le dire, Les lĂšvres, qu'un baiser vient d'unir devant Dieu ? Comprends-tu qu'un lien qui, dans l'Ăąme immortelle, Chaque jour plus profond, se forme Ă notre insu ; Qui dĂ©racine en nous la volontĂ© rebelle, Et nous attache au coeur son merveilleux tissu ; Un lien tout-puissant dont les noeuds et la trame Sont plus durs que la roche et que les diamants ; Qui ne craint ni le temps, ni le fer, ni la flamme, Ni la mort elle-mĂȘme, et qui fait des amants Jusque dans le tombeau s'aimer les ossements ; Comprends-tu que dix ans ce lien nous enlace, Qu'il ne fasse dix ans qu'un seul ĂȘtre de deux, Puis tout Ă coup se brise, et, perdu dans l'espace, Nous laisse Ă©pouvantĂ©s d'avoir cru vivre heureux ? Ă poĂšte ! il est dur que la nature humaine, Qui marche Ă pas comptĂ©s vers une fin certaine, Doive encor s'y traĂźner en portant une croix, Et qu'il faille ici-bas mourir plus d'une fois. Car de quel autre nom peut s'appeler sur terre Cette nĂ©cessitĂ© de changer de misĂšre, Qui nous fait, jour et nuit, tout prendre et tout quitter. Si bien que notre temps se passe Ă convoiter ? Ne sont-ce pas des morts, et des morts effroyables, Que tant de changements d'ĂȘtres si variables, Qui se disent toujours fatiguĂ©s d'espĂ©rer, Et qui sont toujours prĂȘts Ă se transfigurer ? Quel tombeau que le coeur, et quelle solitude ! Comment la passion devient-elle habitude, Et comment se fait-il que, sans y trĂ©bucher, Sur ses propres dĂ©bris l'homme puisse marcher ? Il y marche pourtant ; c'est Dieu qui l'y convie. Il va semant partout et prodiguant sa vie DĂ©sir, crainte, colĂšre, inquiĂ©tude, ennui, Tout passe et disparaĂźt, tout est fantĂŽme en lui. Son misĂ©rable coeur est fait de telle sorte Qu'il fuit incessamment qu'une ruine en sorte ; Que la mort soit son terme, il ne l'ignore pas, Et, marchant Ă la mort, il meurt Ă chaque pas. Il meurt dans ses amis, dans son fils, dans son pĂšre, Il meurt dans ce qu'il pleure et dans ce qu'il espĂšre ; Et, sans parler des corps qu'il faut ensevelir, Qu'est-ce donc qu'oublier, si ce n'est pas mourir ? Ah ! c'est plus que mourir, c'est survivre Ă soi-mĂȘme. L'Ăąme remonte au ciel quand on perd ce qu'on aime. Il ne reste de nous qu'un cadavre vivant ; Le dĂ©sespoir l'habite, et le nĂ©ant l' bien ! bon ou mauvais, inflexible ou fragile, Humble ou fier, triste ou ***, mais toujours gĂ©missant, Cet homme, tel qu'il est, cet ĂȘtre fait d'argile, Tu l'as vu, Lamartine, et son sang est ton sang. Son bonheur est le tien, sa douleur est la tienne ; Et des maux qu'ici-bas il lui faut endurer Pas un qui ne te touche et qui ne t'appartienne ; Puisque tu sais chanter, ami, tu sais pleurer. Dis-moi, qu'en penses-tu dans tes jours de tristesse ? Que t'a dit le malheur, quand tu l'as consultĂ© ? TrompĂ© par tes amis, trahi par ta maĂźtresse, Du ciel et de toi-mĂȘme as-tu jamais doutĂ© ?Non, Alphonse, jamais. La triste expĂ©rience Nous apporte la cendre, et n'Ă©teint pas le feu. Tu respectes le mal fait par la Providence, Tu le laisses passer, et tu crois Ă ton Dieu. Quel qu'il soit, c'est le mien ; il n'est pas deux croyances Je ne sais pas son nom, j'ai regardĂ© les cieux ; Je sais qu'ils sont Ă Lui, je sais qu'ils sont immenses, Et que l'immensitĂ© ne peut pas ĂȘtre Ă deux. J'ai connu, jeune encore, de sĂ©vĂšres souffrances, J'ai vu verdir les bois, et j'ai tentĂ© d'aimer. Je sais ce que la terre engloutit d'espĂ©rances, Et, pour y recueillir, ce qu'il y faut semer. Mais ce que j'ai senti, ce que je veux t'Ă©crire, C'est ce que m'ont appris les anges de douleur ; Je le sais mieux encore et puis mieux te le dire, Car leur glaive, en entrant, l'a gravĂ© dans mon coeur CrĂ©ature d'un jour qui t'agites une heure, De quoi viens-tu te plaindre et qui te fait gĂ©mir ? Ton Ăąme t'inquiĂšte, et tu crois qu'elle pleure Ton Ăąme est immortelle, et tes pleurs vont te sens le coeur pris d'un caprice de femme, Et tu dis qu'il se brise Ă force de souffrir. Tu demandes Ă Dieu de soulager ton Ăąme Ton Ăąme est immortelle, et ton coeur va regret d'un instant te trouble et te dĂ©vore ; Tu dis que le passĂ© te voile l'avenir. Ne te plains pas d'hier ; laisse venir l'aurore Ton Ăąme est immortelle, et le temps va s'enfuir Ton corps est abattu du mal de ta pensĂ©e ; Tu sens ton front peser et tes genoux flĂ©chir. Tombe, agenouille-toi, crĂ©ature insensĂ©e Ton Ăąme est immortelle, et la mort va os dans le cercueil vont tomber en poussiĂšre Ta mĂ©moire, ton nom, ta gloire vont pĂ©rir, Mais non pas ton amour, si ton amour t'est chĂšre Ton Ăąme est immortelle, et va s'en souvenir. homeland securityon these nutshome land security in your buttshome land securitylook but don't touchit's too muchfor 'em to understand ***** jacker**** in hand hatin' big wackeron tha attackeri like 'em blackershe's a ***** packerdon't like 'em batteredspell bound brain washedwhat's tha matter?Homeland Security Acthomeland securitytryin' ta scarewhy can't tha government care?socialist idealsnot tryin' to hearhippie gal tryin' ta spread peaceuntil the cognizance ceasedown with tha ****come in your hairtryin' ta do me longthey can't take it downya know they messin' aroundneo-con trick tryin' ta make brunette sickdon't they like the way i hold my ****?maybe i wanna take a licklyin' *******' wichin' cryin'like a man's supposed to be dyin'look at 'em fryin'.sorcery zap to the court-ordered goofssnitchin'doin' bad thingsmad federal schemesthey all occultic fiendswith yo mama churchas the ball swings** **** on memother **** the holy seewhat ya tryin' to be....holy?goons, screws, pigs and spookssayin cognizance aint to usepoor court ordered goofs so-abused papists vowed in their delusions of grandeurall you supposed ta think...is white copexpendable masses they say aint allowed ta knowwhile they call the pope popguardian protectors of tha white bredthey wanna make tha people brain deadfeds frivolous threatstha number on your badge says zerowhat you tryin' to be?A super hero? L'aurore se levait, la mer battait la plage ; Ainsi parla Sapho debout sur le rivage, Et prĂšs d'elle, Ă genoux, les filles de ****** Se penchaient sur l'abĂźme et contemplaient les flots Fatal rocher, profond abĂźme ! Je vous aborde sans effroi ! Vous allez Ă VĂ©nus dĂ©rober sa victime J'ai mĂ©connu l'amour, l'amour punit mon crime. Ă Neptune ! tes flots seront plus doux pour moi ! Vois-tu de quelles fleurs j'ai couronnĂ© ma tĂȘte ? Vois ce front, si longtemps chargĂ© de mon ennui, OrnĂ© pour mon trĂ©pas comme pour une fĂȘte, Du bandeau solennel Ă©tincelle aujourd'hui !On dit que dans ton sein... mais je ne puis le croire ! On Ă©chappe au courroux de l'implacable Amour ; On dit que, par tes soins, si l'on renaĂźt au jour, D'une flamme insensĂ©e on y perd la mĂ©moire ! Mais de l'abĂźme, ĂŽ dieu ! quel que soit le secours, Garde-toi, garde-toi de prĂ©server mes jours ! Je ne viens pas chercher dans tes ondes propices Un oubli passager, vain remĂšde Ă mes maux ! J'y viens, j'y viens trouver le calme des tombeaux ! Reçois, ĂŽ roi des mers, mes joyeux sacrifices ! Et vous, pourquoi ces pleurs ? pourquoi ces vains sanglots ? Chantez, chantez un hymne, ĂŽ vierges de ****** !Importuns souvenirs, me suivrez-vous sans cesse ? C'Ă©tait sous les bosquets du temple de VĂ©nus ; Moi-mĂȘme, de VĂ©nus insensible prĂȘtresse, Je chantais sur la lyre un hymne Ă la dĂ©esse Aux pieds de ses autels, soudain je t'aperçus ! Dieux ! quels transports nouveaux ! ĂŽ dieux ! comment dĂ©crire Tous les feux dont mon sein se remplit Ă la fois ? Ma langue se glaça, je demeurais sans voix, Et ma tremblante main laissa tomber ma lyre ! Non jamais aux regards de l'ingrate DaphnĂ© Tu ne parus plus beau, divin fils de Latone ; Jamais le thyrse en main, de pampres couronnĂ©, Le jeune dieu de l'Inde, en triomphe traĂźnĂ©, N'apparut plus brillant aux regards d'Erigone. Tout sortit... de lui seul je me souvins, hĂ©las ! Sans rougir de ma flamme, en tout temps, Ă toute heure, J'errais seule et pensive autour de sa demeure. Un pouvoir plus qu'humain m'enchaĂźnait sur ses pas ! Que j'aimais Ă le voir, de la foule enivrĂ©e, Au gymnase, au théùtre, attirer tous les yeux, Lancer le disque au ****, d'une main assurĂ©e, Et sur tous ses rivaux l'emporter dans nos jeux ! Que j'aimais Ă le voir, penchĂ© sur la criniĂšre D'un coursier de I'EIide aussi prompt que les vents, S'Ă©lancer le premier au bout de la carriĂšre, Et, le front couronnĂ©, revenir Ă pas lents ! Ah ! de tous ses succĂšs, que mon Ăąme Ă©tait fiĂšre ! Et si de ce beau front de sueur humectĂ© J'avais pu seulement essuyer la poussiĂšre... Ă dieux ! j'aurais donnĂ© tout, jusqu'Ă ma beautĂ©, Pour ĂȘtre un seul instant ou sa soeur ou sa mĂšre ! Vous, qui n'avez jamais rien pu pour mon bonheur ! Vaines divinitĂ©s des rives du Permesse, Moi-mĂȘme, dans vos arts, j'instruisis sa jeunesse ; Je composai pour lui ces chants pleins de douceur, Ces chants qui m'ont valu les transports de la GrĂšce Ces chants, qui des Enfers flĂ©chiraient la rigueur, Malheureuse Sapho ! n'ont pu flĂ©chir son coeur, Et son ingratitude a payĂ© ta tendresse !Redoublez vos soupirs ! redoublez vos sanglots ! Pleurez ! pleurez ma honte, ĂŽ filles de ****** !Si l'ingrat cependant s'Ă©tait laissĂ© toucher ! Si mes soins, si mes chants, si mes trop faibles charmes A son indiffĂ©rence avaient pu l'arracher ! S'il eĂ»t Ă©tĂ© du moins attendri par mes larmes ! Jamais pour un mortel, jamais la main des dieux N'aurait filĂ© des jours plus doux, plus glorieux ! Que d'Ă©clat cet amour eĂ»t jetĂ© sur sa vie ! Ses jours Ă ces dieux mĂȘme auraient pu faire envie ! Et l'amant de Sapho, fameux dans l'univers, Aurait Ă©tĂ©, comme eux, immortel dans mes vers ! C'est pour lui que j'aurais, sur tes autels propices, Fait fumer en tout temps l'encens des sacrifices, Ă VĂ©nus ! c'est pour lui que j'aurais nuit et jour Suspendu quelque offrande aux autels de l'Amour ! C'est pour lui que j'aurais, durant les nuits entiĂšres Aux trois fatales soeurs adressĂ© mes priĂšres ! Ou bien que, reprenant mon luth mĂ©lodieux, J'aurais redit les airs qui lui plaisaient le mieux ! Pour lui j'aurais voulu dans les jeux d'Ionie Disputer aux vainqueurs les palmes du gĂ©nie ! Que ces lauriers brillants Ă mon orgueil offerts En les cueillant pour lui m'auraient Ă©tĂ© plus chers ! J'aurais mis Ă ses pieds le prix de ma victoire, Et couronnĂ© son front des rayons de ma Ă la priĂšre abaissant mon orgueil, De ta porte, ĂŽ Phaon ! j'allais baiser le seuil. Au moins, disais-je, au moins, si ta rigueur jalouse Me refuse Ă jamais ce doux titre d'Ă©pouse, Souffre, ĂŽ trop cher enfant, que Sapho, prĂšs de toi, Esclave si tu veux, vive au moins sous ta loi ! Que m'importe ce nom et cette ignominie ! Pourvu qu'Ă tes cĂŽtĂ©s je consume ma vie ! Pourvu que je te voie, et qu'Ă mon dernier jour D'un regard de pitiĂ© tu plaignes tant d'amour ! Ne crains pas mes pĂ©rils, ne crains pas ma faiblesse ; VĂ©nus Ă©galera ma force Ă ma tendresse. Sur les flots, sur la terre, attachĂ©e Ă tes pas, Tu me verras te suivre au milieu des combats ; Tu me verras, de Mars affrontant la furie, DĂ©tourner tous les traits qui menacent ta vie, Entre la mort et toi toujours prompte Ă courir... Trop heureuse pour lui si j'avais pu mourir !Lorsque enfin, fatiguĂ© des travaux de Bellone, Sous la tente au sommeil ton Ăąme s'abandonne, Ce sommeil, ĂŽ Phaon ! qui n'est plus fait pour moi, Seule me laissera veillant autour de toi ! Et si quelque souci vient rouvrir ta paupiĂšre, Assise Ă tes cĂŽtĂ©s durant la nuit entiĂšre, Mon luth sur mes genoux soupirant mon amour, Je charmerai ta peine en attendant le jour !Je disais; et les vents emportaient ma priĂšre ! L'Ă©cho rĂ©pĂ©tait seul ma plainte solitaire ; Et l'Ă©cho seul encor rĂ©pond Ă mes sanglots ! Pleurez ! pleurez ma honte, ĂŽ filles de ****** ! Toi qui fus une fois mon bonheur et ma gloire ! Ă lyre ! que ma main fit rĂ©sonner pour lui, Ton aspect que j'aimais m'importune aujourd'hui, Et chacun de tes airs rappelle Ă ma mĂ©moire Et mes feux, et ma honte, et l'ingrat qui m'a fui ! Brise-toi dans mes mains, lyre Ă jamais funeste ! Aux autels de VĂ©nus, dans ses sacrĂ©s parvis Je ne te suspends pas ! que le courroux cĂ©leste Sur ces flots orageux disperse tes dĂ©bris ! Et que de mes tourments nul vestige ne reste ! Que ne puis-je de mĂȘme engloutir dans ces mers Et ma fatale gloire, et mes chants, et mes vers ! Que ne puis-je effacer mes traces sur la terre ! Que ne puis-je aux Enfers descendre tout entiĂšre ! Et, brĂ»lant ces Ă©crits oĂč doit vivre Phaon, Emporter avec moi l'opprobre de mon nom !Cependant si les dieux que sa rigueur outrage Poussaient en cet instant ses pas vers le rivage ? Si de ce lieu suprĂȘme il pouvait s'approcher ? S'il venait contempler sur le fatal rocher Sapho, les yeux en pleurs, errante, Ă©chevelĂ©e, Frappant de vains sanglots la rive dĂ©solĂ©e, BrĂ»lant encor pour lui, lui pardonnant son sort, Et dressant lentement les apprĂȘts de sa mort ? Sans doute, Ă cet aspect, touchĂ© de mon supplice, Il se repentirait de sa longue injustice ? Sans doute par mes pleurs se laissant dĂ©sarmer Il dirait Ă Sapho Vis encor pour aimer ! Qu'ai-je dit ? **** de moi quelque remords peut-ĂȘtre, A dĂ©faut de l'amour, dans son coeur a pu naĂźtre Peut-ĂȘtre dans sa fuite, averti par les dieux, Il frissonne, il s'arrĂȘte, il revient vers ces lieux ? Il revient m'arrĂȘter sur les bords de l'abĂźme ; Il revient !... il m'appelle... il sauve sa victime !... Oh ! qu'entends-je ?... Ă©coutez... du cĂŽtĂ© de ****** Une clameur lointaine a frappĂ© les Ă©chos ! J'ai reconnu l'accent de cette voix si chĂšre, J'ai vu sur le chemin s'Ă©lever la poussiĂšre ! Ă vierges ! regardez ! ne le voyez-vous pas Descendre la colline et me tendre les bras ?... Mais non ! tout est muet dans la nature entiĂšre, Un silence de mort rĂšgne au **** sur la terre Le chemin est dĂ©sert !... je n'entends que les flots... Pleurez ! pleurez ma honte, ĂŽ filles de ****** !Mais dĂ©jĂ s'Ă©lançant vers les cieux qu'il colore Le soleil de son char prĂ©cipite le cours. Toi qui viens commencer le dernier de mes jours, Adieu dernier soleil ! adieu suprĂȘme aurore ! Demain du sein des flots vous jaillirez encore, Et moi je meurs ! et moi je m'Ă©teins pour toujours ! Adieu champs paternels ! adieu douce contrĂ©e ! Adieu chĂšre ****** Ă VĂ©nus consacrĂ©e ! Rivage oĂč j'ai reçu la lumiĂšre des cieux ! Temple auguste oĂč ma mĂšre, aux jours de ma naissance D'une tremblante main me consacrant aux dieux, Au culte de VĂ©nus dĂ©voua mon enfance ! Et toi, forĂȘt sacrĂ©e, oĂč les filles du Ciel, Entourant mon berceau, m'ont nourri de leur miel, Adieu ! Leurs vains prĂ©sents que le vulgaire envie, Ni des traits de l'Amour, ni des coups du destin, MisĂ©rable Sapho ! n'ont pu sauver ta vie ! Tu vĂ©cus dans les Pleurs, et tu meurs au matin ! Ainsi tombe une fleur avant le temps fanĂ©e ! Ainsi, cruel Amour, sous le couteau mortel. Une jeune victime Ă ton temple amenĂ©e, Qu'Ă ton culte en naissant le pĂątre a destinĂ©e, Vient tomber avant l'Ăąge au pied de ton autel !Et vous qui reverrez le cruel que j'adore Quand l'ombre du trĂ©pas aura couvert mes yeux, Compagnes de Sapho, portez-lui ces adieux ! Dites-lui... qu'en mourant je le nommais encore !Elle dit, et le soir, quittant le bord des flots, Vous revĂźntes sans elle, ĂŽ vierges de ****** ! Ow, Its in the past Hai-ku-na-ma-ta-taLearn from Ra-fi-ki d' Enrique DĂez-Canedo"El desterrado"Todo lo llevas contigo,tĂș, que nada que no te han de quitarlos revesesporque es tuyo y sĂłlo tuyo,porque es Ăntimo y perenne,y es raĂz, es tallo, es hoja,flor y fruto, aroma y jugo,todo a la vez, para es recuerdo que subsisteni anhelo que permanece;no es imagen que perdura,ni ficciĂłn, ni sombra. En estesentir tuyo y sĂłlo tuyo,nada se pierdelo pasado y lo abolido,se halla, vivo y presente,se hace materia en tu cuerpo,carne en tu carne se vuelve,carne de la carne tuya,ser del ser que eres,uno y todos entre tantosque fueron, y son, y vienen,hecho de patria y de ausencia,tiempo eterno y hora breve,de nativa desnudezy adquiridos aquellos imperturbablesamaneceresen que la luz de tu estanciase adueñaba tenuepintando vidrios y cuadros,libros y muebles;de aquellos dĂas de afaneso placeres,de vacilaciĂłn o estudio,de tenso querer, de inertevoluntad; de cuantos hilostu vida tejen,no hay una urdimbre quebradani un matiz mĂĄs dĂ©bil. ..Nadie podrĂĄ desterrartede estos continentesque son carne y tierra tuyadon sin trueque,conquista sin despojo,prenda de vida sin podrĂĄ desterrarte;tierra fuiste, tierra fĂ©rtil,y serĂĄs tierra, y mĂĄs tierracuando te desterrado, enterradoserĂĄs tierra, polvo y desterrado. 1940  *Traduction de "L'exilĂ©"Tu portes tout avec toi,Toi que nâas plus n'existe que pour ce que tu laisses derriĂšre revers, parce ils sont tiens et seulement tiens,Parce que cette dĂ©faite est intime et dĂ©finitive,qu'elle est Ă la fois ta racine, ta tige, et aussi ta feuille,mais aussi cette fleur et ce fruit, son parfum et son Ă la fois et pour n'y a pas de souvenir qui subsisteni de dĂ©sir ardent qui nây a pas d'image qui dureni mĂȘme de fiction, ni d'ombre. Dans cette maniĂšre de ressentir,Il n'y a que toi et seulement toirien ne se perds le passĂ© est et elle se retrouvent vivants et prĂ©sents,la matiĂšre prend forme dans ton corpsune chair dans ta chair se retrouve chair de ta propre chair,ĂȘtre de l'ĂȘtre dont tu et multiple entre tantQui furent, sont et furent façonnĂ©s par leur patrie et aussi par son absencede temps Ă©ternel et dâheure brĂšve,de nuditĂ© native et de biens amassĂ©spar ces aubes imperturbables,dans lesquellesla lumiĂšre de ton sĂ©jours'emparait de maniĂšre tĂ©nueen peignant des verres, des tableaux,des livres et des meubles ;Lors de ces jours de labeursou de plaisirs,de vacillements ou dâĂ©tudes,De tension propulsive, ou de volontĂ© combien de fils, de ta vie sont n'y a pas de chaĂźne rompue ni de nuances infimes ...Personne ne pourra t'exiler de ces continentsQui sont ta chair et ta Terre Toi l'Homme sans compromissionSans conquĂȘte ni dĂ©pouillePart de la vie sans terre oĂč tu es nĂ©e, de cette Terre tu trouveras prive de Terre Quand ils t'enterreront,Comme une poussiĂšre de grains et en germe."LâexilĂ©."1940 Pardonnez- moi cheres Lectrices et Lecteurs, pour mon audace insensĂ©e et ma traduction maladroite et prĂ©caire du non Hispanophone que je suis. Mais je n'ai pu rĂ©sister ayant Ă©tĂ© trĂšs Ă©mu presque bouleversĂ© par ce texte Ă©crit en 1940, soit en plein Exil Espagnol et au cĆur de l'exil de la raison et de la bontĂ© dans le ** me siĂšcle qui pourrait encore avoir tant Ă nous signifier sur tant d'actuels exilĂ©s dont notre PlanĂšte regorge; notre Terre d'aviditĂ© et d'Ă©goĂŻsme aux naissances si peu contrĂŽlĂ©es et aux ressources si mal rĂ©parties d' ĂȘtres humains, trop souvent en dĂ©sespĂ©rance, d'une simple libre expression, de conditions de vie dĂ©centes et meilleures, trop souvent aussi hĂ©las d'illusions d'un mieux fallacieux en Europe et toujours d'une main tendue qui leur est trop souvent refusĂ©e. twisted mind, finger twisted,twisted trigger Killeen& CamdenRA-TA-TAT-TAT...twisted mind, finger twisted,twisted trigger San Diego& AuroraRA-TA-TAT-TAT...twisted mind, finger twisted,twisted trigger Fairchild& Fort HoodRA-TA-TAT-TAT...twisted mind, finger twisted,twisted trigger Columbine& V. TechRA-TA-TAT-TAT...twisted mind, finger twisted,twisted trigger Pearl& PaducahRA-TA-TAT-TAT...twisted mind, finger twisted,twisted trigger Newtown& Santa BarbaraRA-TA-TAT-TAT...twisted minds, fingers twisted,twisted triggers???&???broken systembroken lives straight bulletsRA-TA-TAT-TAT...~ PTwisted5/30/2014 Inday unom na katuig ang nilabaysa dihang nahikagplagan tika milabay sa balaysa handumanan ko nahipatik ang katahom sa imong hulagwaymay mga panahon sa kasing2x og damgo ko imong kaanyag mobisita gamay Karon dili masukod ang kalipay sa dihang nagkaila taAdunay panahon magkachat ta lingaw sige kog katawasa dihang nakahibalo naka sa tinuod og naglagot ka sa akoamaayo man ng makahibalo ka sa tinuod samtang sayo paKung moabot ang panahon mosugot na ka magdate taPor syur ako man jud ng gasto more pabe conscious lang sa imong dayet aron conscious pud ko sa akong bulsakung cge na ta det2x chippy og tubig na lang gani ang order para natong duha pasabot KKB nalang ta sunod, salamat sa pagsabot hap...og kung ugaling dili na jud nimo maagwanta imo nakong sugtonayaw kabalaka ipanaad ko imong gugma akong amumahonsa kanunay ikaw akong panggaon sa mga gakus ko ikaw akong prisohontanan nimong gusto akong buhaton imong mga sugo akong tumanonOg kung imo naman gali kong sugoon sa merkadopwede ayaw pud ko paalsaha og bugas isa ka sakobasin og tungod sa kabug-at di nako makaya makaigit kokung pwede lang unta kilo kiloha pud na og mahimo. n'es certes pas, ma trĂšs-chĂšre, Ce que Veuillot nomme un tendron. Le jeu, l'amour, la bonne chĂšre, Bouillonnent en toi, vieux chaudron ! Tu n'es plus fraĂźche, ma trĂšs-chĂšre,Ma vieille infante ! Et cependant Tes caravanes insensĂ©es T'ont donnĂ© ce lustre abondant Des choses qui sont trĂšs-usĂ©es, Mais qui sĂ©duisent ne trouve pas monotone La verdure de tes quarante ans ; Je prĂ©fĂšre tes fruits, Automne, Aux fleurs banales du Printemps ! Non ! tu n'es jamais monotone !Ta carcasse Ă des agrĂ©ments Et des grĂąces particuliĂšres ; Je trouve d'Ă©tranges piments Dans le creux de tes deux saliĂšres ; Ta carcasse Ă des agrĂ©ments !Nargue des amants ridicules Du melon et du giraumont ! Je prĂ©fĂšre tes clavicules Ă celles du roi Salomon, Et je plains ces gens ridicules !Tes cheveux, comme un casque bleu, Ombragent ton front de guerriĂšre, Qui ne pense et rougit que peu, Et puis se sauvent par derriĂšre, Comme les crins d'un casque yeux qui semblent de la boue, OĂč scintille quelque fanal, RavivĂ©s au fard de ta joue, Lancent un Ă©clair infernal ! Tes yeux sont noirs comme la boue !Par sa luxure et son dĂ©dain Ta lĂšvre amĂšre nous provoque ; Cette lĂšvre, c'est un Eden Qui nous attire et qui nous choque. Quelle luxure ! et quel dĂ©dain !Ta jambe musculeuse et sĂšche Sait gravir au haut des volcans, Et malgrĂ© la neige et la dĂšche Danser les plus fougueux cancans. Ta jambe est musculeuse et sĂšche ;Ta peau brĂ»lante et sans douceur, Comme celle des vieux gendarmes, Ne connaĂźt pas plus la sueur Que ton oeil ne connaĂźt les larmes. Et pourtant elle a sa douceur ! tu t'en vas droit au Diable ! Volontiers j'irais avec toi, Si cette vitesse effroyable Ne me causait pas quelque Ă©moi. Va-t'en donc, toute seule, au Diable !Mon rein, mon poumon, mon jarret Ne me laissent plus rendre hommage Ă ce Seigneur, comme il faudrait. HĂ©las ! c'est vraiment bien dommage ! » Disent mon rein et mon ! trĂšs-sincĂšrement je souffre De ne pas aller aux sabbats, Pour voir, quand il pĂšte du soufre, Comment tu lui baises son cas ! Oh ! trĂšs-sincĂšrement je souffre !Je suis diablement affligĂ© De ne pas ĂȘtre ta torchĂšre, Et de te demander congĂ©, Flambeau d'enfer ! Juge, ma chĂšre, Combien je dois ĂȘtre affligĂ©,Puisque depuis longtemps je t'aime, Ătant trĂšs-logique ! En effet, Voulant du Mal chercher la crĂšme Et n'aimer qu'un monstre parfait, Vraiment oui ! vieux monstre, je t'aime ! Nagpoon sa pagbagsak kan dĂĄhonAn mga istoryang dai mo huhunaonNa makakaabot sa susunod na henerasyonDai dapat pundohon an pagsuratKan satuyang tataramon asinDai dapat malingaw sa kagayonanKan pagbasa nin mga surat na haliSa mga utak kan satuyang mga pag-iribaAn oras na tinaya mo sa paggiboNin obra, surat, tula man o kantaBasta nilaagan **** puso Sigurado na iyan mataluboArog kan kĂĄhoy, daĂ pirming nahihilingAn pagdakula pero maabot an aldawIgwang sarĂłng tawo an matambaySa limpoy kan hawak niyaIgwang sarong tawo an masirongTa makusogon an uranMahihiling mo an dĂĄhon na nagbabalyiKapot kan duros pasiring sa banggi An mga kĂĄhoy nagtatalubo, haloy magadanAn Ășbak sa hawak niyaAn patunay na sinda nabubuhayDara-dara an mga istorya na sinurat taAn mga piyesa na nakadukot na sa dugo taSinda an giyaNa kita dapat an maprotektaSa palibot taDaĂ matatapos an buhaySa pagbagsak kan dĂĄhonSa daga na iniistaran taDaĂ matatapos an buhayMaski sadiring dugo taAn magkugosSa daga na pinadangat taâđđđđ€, a Bikol poetry Ăbak;1. Bark of a tree also,2. To Peel as fruit also,3. To PEEL as skin-4. Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chĂ©ris, Ainsi qu'une amante fidĂšle, Jettent une plainte Ă©ternelle Sur ces poĂ©tiques j'aime Ă flotter sur ton onde. A l'heure oĂč du haut du rocher L'oranger, la vigne fĂ©conde, Versent sur ta vague profonde Une ombre propice au nocher !Souvent, dans ma barque sans rame, Me confiant Ă ton amour, Comme pour assoupir mon Ăąme, Je ferme au branle de ta lame Mes regards fatiguĂ©s du un coursier souple et docile Dont on laisse flotter le mors, Toujours, vers quelque frais asile, Tu pousses ma barque fragile Avec l'Ă©cume de tes ! berce, berce, berce encore, Berce pour la derniĂšre fois, Berce cet enfant qui t'adore, Et qui depuis sa tendre aurore N'a rĂȘvĂ© que l'onde et les bois !Le Dieu qui dĂ©cora le monde De ton Ă©lĂ©ment gracieux, Afin qu'ici tout se rĂ©ponde, Fit les cieux pour briller sur l'onde, L'onde pour rĂ©flĂ©chir les pur que dans ma paupiĂšre, Le jour pĂ©nĂštre ton flot pur, Et dans ta brillante carriĂšre Tu sembles rouler la lumiĂšre Avec tes flots d'or et d' libre que la pensĂ©e, Tu brises le vaisseau des rois, Et dans ta colĂšre insensĂ©e, FidĂšle au Dieu qui t'a lancĂ©e, Tu ne t'arrĂȘtes qu'Ă sa l'infini sublime image, De flots en flots l'oeil emportĂ© Te suit en vain de plage en plage, L'esprit cherche en vain ton rivage, Comme ceux de l' voix majestueuse et douce Fait trembler l'Ă©cho de tes bords, Ou sur l'herbe qui te repousse, Comme le zĂ©phyr dans la mousse, Murmure de mourants je t'aime, ĂŽ vague assouplie, Quand, sous mon timide vaisseau, Comme un gĂ©ant qui s'humilie, Sous ce vain poids l'onde qui plie Me creuse un liquide je t'aime quand, le zĂ©phire Endormi dans tes antres frais, Ton rivage semble sourire De voir dans ton sein qu'il admire Flotter l'ombre de ses forĂȘts !Que je t'aime quand sur ma poupe Des festons de mille couleurs, Pendant au vent qui les dĂ©coupe, Te couronnent comme une coupe Dont les bords sont voilĂ©s de fleurs !Qu'il est doux, quand le vent caresse Ton sein mollement agitĂ©, De voir, sous ma main qui la presse, Ta vague, qui s'enfle et s'abaisse Comme le sein de la beautĂ© !Viens, Ă ma barque fugitive Viens donner le baiser d'adieux ; Roule autour une voix plaintive, Et de l'Ă©cume de ta rive Mouille encor mon front et mes sur ta plaine mobile Flotter ma nacelle Ă son grĂ©, Ou sous l'antre de la sibylle, Ou sur le tombeau de Virgile Chacun de tes flots m'est sur ta rive chĂ©rie, OĂč l'amour Ă©veilla mon coeur, Mon Ăąme, Ă sa vue attendrie, Trouve un asile, une patrie, Et des dĂ©bris de son bonheur,Flotte au hasard sur quelque plage Que tu me fasses dĂ©river, Chaque flot m'apporte une image ; Chaque rocher de ton rivage Me fait souvenir ou rĂȘver... ta ma a la a namy love for you is forevertassa na aa aa aa ai aha sea that the storm starts to swayta ma nee a ma na sa ma neemy eyes the colour of storm roseta stata ma no al la neemy lips pink like a peonyta ma ar aa aa aa ma maand as my eyes start to flutterta ma na da la oo ah la nahthe clouds all soft like the mistta ma na ah la na ah la mei laugh at the song of your kissesda sa ma ah lasurrender to bliss. NEW pair of Boots'Ratty' Ta ta ta Ratty ta ' Oops they getting wet with love slient Wishpper from high are Lord hevaley Father of Father's. Ratty TA ta ta they need some loving these boots. As l don't know when l can afford A New Pair of RATTY TA TA BOOTS. Adieu, puisqu'il le faut ; adieu, belle nuit blanche, Nuit d'argent, plus sereine et plus douce qu'un jour ! Ton page noir est lĂ , qui, le poing sur la hanche, Tient ton cheval en bride et t'attend dans la dans le ciel que brunissaient tes voiles, Entrouvre ses rideaux avec ses doigts rosĂ©s ; O nuit, sous ton manteau tout parsemĂ© d'Ă©toiles, Cache tes bras de nacre au vent froid bal s'en va finir. Renouez, heures brunes, Sur vos fronts parfumĂ©s vos longs cheveux de jais, N'entendez-vous pas l'aube aux rumeurs importunes, Qui halĂšte Ă la porte et souffle son air bal est enterrĂ©. Cavaliers et danseuses, Sur la tombe du bal, jetez Ă pleines mains Vos colliers dĂ©filĂ©s, vos parures soyeuses, Vos dahlias flĂ©tris et vos pĂąles c'est le jour. La veille aprĂšs le rĂȘve ; La prose aprĂšs les vers c'est le vide et l'ennui ; C'est une bulle encore qui dans les mains nous crĂšve, C'est le plus triste jour de tous ; c'est aujourd' Temps ! Que nous voulons tuer et qui nous tues, Vieux porte-faux, pourquoi vas-tu traĂźnant le pied, D'un pas lourd et boiteux, comme vont les tortues, Quand sur nos fronts blĂȘmis le spleen anglais s' lorsque le bonheur nous chante sa fanfare, Vieillard malicieux, dis-moi, pourquoi cours-tu Comme devant les chiens court un cerf qui s'effare, Comme un cheval que fouille un Ă©peron pointu ?Hier, j'Ă©tais heureux. J'Ă©tais. Mot doux et triste ! Le bonheur est l'Ă©clair qui fuit sans revenir. HĂ©las ! Et pour ne pas oublier qu'il existe, Il le faut embaumer avec le Je ne suis plus. Toute la vie humaine RĂ©sumĂ©e en deux mots, de l'onde et puis du vent. Mon Dieu ! N'est-il donc pas de chemin qui ramĂšne Au bonheur d'autrefois regrettĂ© si nous le sol se crevasse et s'effondre. Nul ne peut retourner. Comme un maigre troupeau Que l'on mĂšne au boucher, ne pouvant plus le tondre, La vieille Mob nous pousse Ă grand train au en mes jeunes ans, plus d'un bal doit Ă©clore, Plein d'or et de flambeaux, de parfums et de bruit, Et mon cĆur effeuillĂ© peut refleurir encore ; Mais ce ne sera pas mon bal de l'autre j'Ă©tais avec toi. Tous deux seuls dans la foule, Nous faisant dans notre Ăąme une chaste Oasis, Et, comme deux enfants au bord d'une eau qui coule, Voyant onder le bal, l'un contre l'autre ne pouvais savoir, sous le satin du masque, De quelle passion ta figure vivait, Et ma pensĂ©e, au vol amoureux et fantasque, RĂ©alisait, en toi, tout ce qu'elle nuançais ton front des pĂąleurs de l'agate, Je posais sur ta bouche un sourire charmant, Et sur ta joue en fleur, la pourpre dĂ©licate Qu'en s'envolant au ciel laisse un baiser d' peut-ĂȘtre qu'au fond de ta noire prunelle, Une larme brillait au lieu d'Ă©clair joyeux, Et, comme sous la terre une onde qui ruisselle, S'Ă©coulait sous le masque invisible Ă mes que l'ennui tordait ta lĂšvre aride, Et que chaque baiser avait mis sur ta peau, Au lieu de marque rose, une tache livide Comme on en voit aux corps qui sont dans le si la face humaine est difficile Ă lire, Si dĂ©jĂ le front nu ment Ă la passion, Qu'est-ce donc, quand le masque est double ? Comment dire Si vraiment la pensĂ©e est sĆur de l'action ?Et cependant, malgrĂ© cette pensĂ©e amĂšre, Tu m'as laissĂ©, cher bal, un souvenir charmant ; Jamais rĂȘve d'Ă©tĂ©, jamais blonde chimĂšre, Ne m'ont entre leurs bras bercĂ© plus crois entendre encore tes rumeurs Ă©touffĂ©es, Et voir devant mes yeux, sous ta blanche lueur, Comme au sortir du bain, les pĂ©ris et les fĂ©es, Luire des seins d'argent et des cols en je sens sur ma bouche une amoureuse haleine, Passer et repasser comme une aile d'oiseau, Plus suave en odeur que n'est la marjolaine Ou le muguet des bois, au temps du nuit ! Aimable nuit ! SĆur de Luna la blonde, Je ne veux plus servir qu'une dĂ©esse au ciel, Endormeuse des maux et des soucis du monde, J'apporte Ă ta chapelle un pavot et du mĂšre des festins, mĂšre de l'allĂ©gresse, Toi qui prĂȘtes le pan de ton voile Ă l'amour, Fais-moi, sous ton manteau, voir encore ma maĂźtresse, Et je brise l'autel d'Apollo, dieu du jour. ! comme un grand roi qui partage Ă des princes Les Ă©tats paternels provinces par provinces, Dieu donne Ă chaque artiste un empire divers ; Au poĂšte le souffle Ă©pars dans l'univers, La vie et la pensĂ©e et les foudres tonnantes, Et le splendide essaim des strophes frissonnantes Volant de l'homme Ă l'ange et du monstre Ă la fleur ; La forme au statuaire ; au peintre la couleur ; Au doux musicien, rĂȘveur limpide et sombre, Le monde obscur des sons qui murmure dans l' forme au statuaire ! - Oui, mais, tu le sais bien, La forme, ĂŽ grand sculpteur, c'est tout et ce n'est rien. Ce n'est rien sans l'esprit, c'est tout avec l'idĂ©e ! Il faut que, sous le ciel, de soleil inondĂ©e, Debout sous les flambeaux d'un grand temple dorĂ©, Ou seule avec la nuit dans un antre sacrĂ©, Au fond des bois dormants comme au seuil d'un théùtre, La figure de pierre, ou de cuivre, ou d'albĂątre, Porte divinement sur son front calme et fier La beautĂ©, ce rayon, la gloire, cet Ă©clair ! Il faut qu'un souffle ardent lui gonfle la narine, Que la force puissante emplisse sa poitrine, Que la grĂące en riant ait arrondi ses doigts, Que sa bouche muette ait pourtant une voix ! Il faut qu'elle soit grave et pour les mains glacĂ©e, Mais pour les yeux vivante, et, devant la pensĂ©e, Devant le pur regard de l'Ăąme et du ciel bleu, Nue avec majestĂ© comme Adam devant Dieu ! Il faut que, VĂ©nus chaste, elle sorte de l'onde, Semant au **** la vie et l'amour sur le monde, Et faisant autour d'elle, en son superbe essor, Partout oĂč s'Ă©parpille et tombe en gouttes d'or, L'eau de ses longs cheveux, humide et sacrĂ© voile, De toute herbe une fleur, de tout Ćil une Ă©toile ! Il faut, si l'art chrĂ©tien anime le sculpteur, Qu'avec le mĂȘme charme elle ait plus de hauteur ; Qu'Ăme ailĂ©e, elle rie et de Satan se joue ; Que, Martyre, elle chante Ă cĂŽtĂ© de la roue ; Ou que, Vierge divine, astre du gouffre amer, Son regard soit si doux qu'il apaise la mer ! ce que tu sais, ĂŽ noble statuaire ! Toi qui dans l'art profond, comme en un sanctuaire, Entras bien jeune encor pour n'en sortir jamais ! Esprit, qui, te posant sur les plus purs sommets Pour crĂ©er ta grande Ćuvre, oĂč sont tant d'harmonies, PrĂšs de la flamme au front de tous les fiers gĂ©nies ! VoilĂ ce que tu sais, toi qui sens, toi qui vois ! MaĂźtre sĂ©vĂšre et doux qu'Ă©clairent Ă la fois, Comme un double rayon qui jette un jour Ă©trange, Le jeune RaphaĂ«l et le vieux Michel-Ange ! Et tu sais bien aussi quel souffle inspirateur Parfois, comme un vent sombre, emporte le sculpteur, Ăme dans IsaĂŻe et Phidias trempĂ©e, De l'ode Ă©troite et haute Ă l'immense Ă©popĂ©e ! grands hommes, hĂ©ros ou penseurs, - demi-dieux ! - Tour Ă tour sur le peuple ont passĂ© radieux, Les uns armĂ©s d'un glaive et les autres d'un livre, Ceux-ci montrant du doigt la route qu'il faut suivre, Ceux-lĂ forçant la cause Ă sortir de l'effet ; L'artiste ayant un rĂȘve et le savant un fait ; L'un a trouvĂ© l'aimant, la presse, la boussole, L'autre un monde oĂč l'on va, l'autre un vers qui console ; Ce roi, juste et profond, pour l'aider en chemin, A pris la libertĂ© franchement par la main ; Ces tribuns ont forgĂ© des freins aux rĂ©publiques ; Ce prĂȘtre, fondateur d'hospices angĂ©liques, Sous son toit, que rĂ©chauffe une haleine de Dieu, A pris l'enfant sans mĂšre et le vieillard sans feu, Ce mage, dont l'esprit rĂ©flĂ©chit les Ă©toiles, D'Isis l'un aprĂšs l'autre a levĂ© tous les voiles ; Ce juge, abolissant l'infĂąme tombereau, A raturĂ© le code Ă l'endroit du bourreau ; Ensemençant malgrĂ© les clameurs insensĂ©es, D'Ă©coles les hameaux et les cĆurs de pensĂ©es, Pour nous rendre meilleurs ce vrai sage est venu ; En de graves instant cet autre a contenu, Sous ses puissantes mains Ă la foule imposĂ©es, Le peuple, grand faiseur de couronnes brisĂ©es ; D'autres ont traversĂ© sur un pont chancelant, Sur la mine qu'un fort recelait en son flanc, Sur la brĂšche par oĂč s'Ă©croule une muraille, Un horrible ouragan de flamme et de mitraille ; Dans un siĂšcle de haine, Ăąge impie et moqueur, Ceux-lĂ , poĂštes saints, ont fait entendre en chĆur, Aux sombres nations que la discorde pousse, Des champs et des forĂȘts la voix auguste et douce Car l'hymne universel Ă©teint les passions ; Car c'est surtout aux jours des rĂ©volutions, Morne et brĂ»lant dĂ©sert oĂč l'homme s'aventure, Que l'art se dĂ©saltĂšre Ă ta source, ĂŽ nature ! Tous ces hommes, cĆurs purs, esprits de vĂ©ritĂ©, Fronts oĂč se rĂ©suma toute l'humanitĂ©, RĂȘveurs ou rayonnants, sont debout dans l'histoire, Et tous ont leur martyre auprĂšs de leur victoire. La vertu, c'est un livre austĂšre et triomphant OĂč tout pĂšre doit faire Ă©peler son enfant ; Chaque homme illustre, ayant quelque divine empreinte, De ce grand alphabet est une lettre sainte. Sous leurs pieds sont groupĂ©s leurs symboles sacrĂ©s, Astres, lyres, compas, lions dĂ©mesurĂ©s, Aigles Ă l'Ćil de flamme, aux vastes envergures. - Le sculpteur Ă©bloui contemple ces figures ! - Il songe Ă la patrie, aux tombeaux solennels, Aux citĂ©s Ă remplir d'exemples Ă©ternels ; Et voici que dĂ©jĂ , vision magnifique ! Mollement Ă©clairĂ©s d'un reflet pacifique, Grandissant hors du sol de moment en moment, De vagues bas-reliefs chargĂ©s confusĂ©ment, Au fond de son esprit, que la pensĂ©e encombre, Les Ă©normes frontons apparaissent dans l'ombre ! pas ? c'est ainsi qu'en ton cerveau, sans bruit, L'Ă©difice s'Ă©bauche et l'Ćuvre se construit ? C'est lĂ ce qui se passe en ta grande Ăąme Ă©mue Quand tout un panthĂ©on tĂ©nĂ©breux s'y remue ? C'est ainsi, n'est-ce pas, ĂŽ maĂźtre ! que s'unit L'homme Ă l'architecture et l'idĂ©e au granit ? Oh ! qu'en ces instants-lĂ ta fonction est haute ! Au seuil de ton fronton tu reçois comme un hĂŽte Ces hommes plus qu'humains. Sur un bloc de Paros Tu t'assieds face Ă face avec tous ces hĂ©ros Et lĂ , devant tes yeux qui jamais ne dĂ©faillent, Ces ombres, qui seront bronze et marbre, tressaillent. L'avenir est Ă toi, ce but de tous leurs vĆux, Et tu peux le donner, ĂŽ maĂźtre, Ă qui tu veux ! Toi, rĂ©pandant sur tous ton Ă©quitĂ© complĂšte, PrĂȘtre autant que sculpteur, juge autant que poĂšte, Accueillant celui-ci, rejetant celui-lĂ , Louant NapolĂ©on, gourmandant Attila, Parfois grandissant l'un par le contact de l'autre, DĂ©rangeant le guerrier pour mieux placer l'apĂŽtre, Tu fais des dieux ! - tu dis, abaissant ta hauteur, Au pauvre vieux soldat, Ă l'humble vieux pasteur - Entrez ! je vous connais. Vos couronnes sont prĂȘtes. Et tu dis Ă des rois - Je ne sais qui vous il ne suffit point d'avoir Ă©tĂ© des rois, D'avoir portĂ© le sceptre, et le globe, et la croix, Pour que le fier poĂšte et l'altier statuaire Ătoilent dans sa nuit votre drap mortuaire, Et des hauts panthĂ©ons vous ouvrent les chemins !C'est vous-mĂȘmes, ĂŽ rois, qui de vos propres mains BĂątissez sur vos noms ou la gloire ou la honte ! Ce que nous avons fait tĂŽt ou **** nous raconte. On peut vaincre le monde, avoir un peuple, agir Sur un siĂšcle, guĂ©rir sa plaie ou l'Ă©largir, - Lorsque vos missions seront enfin remplies, Des choses qu'ici-bas vous aurez accomplies Une voix sortira, voix de haine ou d'amour, Sombre comme le bruit du verrou dans la tour, Ou douce comme un chant dans le nid des colombes, Qui fera remuer la pierre de vos tombes. Cette voix, l'avenir, grave et fatal tĂ©moin, Est d'avance penchĂ© qui l'Ă©coute de ****. Et lĂ , point de caresse et point de flatterie, Point de bouche Ă mentir façonnĂ©e et nourrie, Pas d'hosanna payĂ©, pas d'Ă©cho complaisant Changeant la plainte amĂšre en cri reconnaissant. Non, les vices hideux, les trahisons, les crimes, Comme les dĂ©vouements et les vertus sublimes, Portent un tĂ©moignage intĂšgre et souverain. Les actions qu'on fait ont des lĂšvres d' sur ton atelier, maĂźtre, un rayon demeure ! LĂ , dans le silence, l'art, l'Ă©tude oubliant l'heure, Dans l'ombre les essais que tu rĂ©pudias, D'un cĂŽtĂ© Jean Goujon, de l'autre Phidias, Des pierres, de pensĂ©e Ă demi revĂȘtues, Un tumulte muet d'immobiles statues, Les bustes mĂ©ditant dans les coins assombris, Je ne sais quelle paix qui tombe des labris, Tout est grand, tout est beau, tout charme et tout domine. Toi qu'Ă l'intĂ©rieur l'art divin illumine, Tu regardes passer, grave et sans dire un mot, Dans ton Ăąme tranquille oĂč le jour vient d'en haut, Tous les nobles aspects de la figure humaine. Comme dans une Ă©glise Ă pas lents se promĂšne Un grand peuple pensif auquel un dieu sourit, Ces fantĂŽmes sereins marchent dans ton esprit. Ils errent Ă travers tes rĂȘves poĂ©tiques Faits d'ombres et de lueurs et de vagues portiques, Parfois palais vermeil, parfois tombeau dormant, SecrĂšte architecture, immense entassement Qui, jetant des rumeurs joyeuses et plaintives, De ta grande pensĂ©e emplit les perspectives, Car l'antique Babel n'est pas morte, et revit Sous les front des songeurs. Dans ta tĂȘte, ĂŽ David ! La spirale se tord, le pilier se projette ; Et dans l'obscuritĂ© de ton cerveau vĂ©gĂšte La profonde forĂȘt, qu'on ne voit point ailleurs, Des chapiteaux touffus pleins d'oiseaux et de fleurs ! - toi qui vas hors des routes tracĂ©es, Ă pĂ©trisseur de bronze, ĂŽ mouleur de pensĂ©es, ConsidĂšre combien les hommes sont petits, Et maintiens-toi superbe au-dessus des partis ! Garde la dignitĂ© de ton ciseau sublime. Ne laisse pas toucher ton marbre par la lime Des sombres passions qui rongent tant d'esprits. Michel-Ange avait Rome et David a Paris. Donne donc Ă ta ville, ami, ce grand exemple Que, si les marchands vils n'entrent pas dans le temple, Les fureurs des tribuns et leur songe abhorrĂ© N'entrent pas dans le cĆur de l'artiste sacrĂ©. Refuse aux cours ton art, donne aux peuples tes veilles, C'est bien, ĂŽ mon sculpteur ! mais **** de tes oreilles Chasse ceux qui s'en vont flattant les carrefours. Toi, dans ton atelier, tu dois rĂȘver toujours, Et, de tout vice humain Ă©crasant la couleuvre, Toi-mĂȘme par degrĂ©s t'Ă©blouir de ton Ćuvre ! Ce que ces hommes-lĂ font dans l'ombre ou dĂ©font Ne vaut pas ton regard levĂ© vers le plafond Cherchant la beautĂ© pure et le grand et le juste. Leur mission est basse et la tienne est auguste. Et qui donc oserait mĂȘler un seul moment Aux mĂȘmes visions, au mĂȘme aveuglement, Aux mĂȘmes vĆux haineux, insensĂ©s ou fĂ©roces, Eux, esclaves des nains, toi, pĂšre des colosses !Avril 1840. â The End âNousy sommes. Mondieumondieumondieu Je n'arrive pas Ă croire que cette histoire touche Ă sa fin. Il y a un an et demi de ma vie lĂ -dedans. Un an et demi d'amour aussi, d'amour pour mes personnages. Et pour mes lectrices aussi (j'accorde au fĂ©minin par habitude). Bref, c'est tout ça qui s'arrĂȘte et, croyez-le ou non, j'ai encore plus de mal Ă m'y
Hier soir avait lieu lâexcellent show de Grand Corps Malade au Théùtre St-Denis et on y Ă©tait! Lâensemble du spectacle Ă©tait absolument fabuleux et on Ă©tait super content de voir lâartiste et ses musiciens se donner sur scĂšne ici, Ă MontrĂ©al. Câest une belle soirĂ©e de grande poĂ©sie qui nous attendait dans la salle pleine Ă craquer du ThĂ©atre St-Denis. En premiĂšre partie du spectacle, le trĂšs talentueux chanteur Jamil, artiste slammeur, nous a prĂ©sentĂ© ses belles chansons humoristiques. Il nâavait quâune job rĂ©chauffer la salle. Et il lâa brillamment fait! La foule a vraiment embarquĂ© au moment oĂč Jamil Azzaoui a interprĂ©tĂ© lâune de ses meilleures chansons, Les moitiĂ©s. Pour ce qui est de la deuxiĂšme partie, Fabien Marsaud, AKA Grand Corps Malade, nous a livrĂ© un spectacle hallucinant, touchant et trĂšs dynamique. On a pu jouir de la belle prĂ©sence des trois excellents musiciens du slammeur qui ont assurĂ©. On a particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© le dynamisme de la pianiste du groupe qui ne cessait de danser et se laisser entraĂźner par la musique, tout en jouant les plus beaux airs au piano, clavier, flĂ»te et accordĂ©on. Toute la foule a aussi grandement Ă©tĂ© impressionnĂ©e par les solos du guitariste. Grand Corps Malade nous a interprĂ©tĂ© les plus belles chansons de son dernier album Funambule, dont les titres RomĂ©o kiffe Juliette, Pocahontas, Le bout du tunnel, Comme une Ă©vidence et plusieurs autres. MalgrĂ© quelques manquements techniques, lâensemble du show sâest super bien dĂ©roulĂ© et tout le monde a beaucoup apprĂ©ciĂ©. Vers la fin du spectacle, Fabien Marsaud est revenu sur scĂšne portant un chandail du CH, ce qui a bien entendu fait plaisir Ă lâauditoire montrĂ©alais. Le spectacle sâest conclu sur la chanson Inch Allah et toute la salle sâest levĂ©e pour danser et faire le party! A suivi, Ă©videmment, tout de suite aprĂšs, un beau et long standing ovation bien mĂ©ritĂ©.
La rĂ©daction vous conseille Laruns Ă©tait en fĂȘte pour le Tour de France Pour la 18 Ăšme Ă©tape du Tour de France entre Lourdes et Hautacam, ce jeudi, Laruns Ă©tait au programme juste avant dâaborder les derniers cols pyrĂ©nĂ©ens de cette 109 Ăšme Ă©dition. La rĂ©daction vous conseille Une interminable langue de bitume bien chauffĂ©e Ă blanc, droite comme un i sur la route dâArgelĂšs Ă Lourdes. Ăa ne ressemble pas aux Champs-ElysĂ©es mais les Jumbo-Visma nâont sans doute pas fait la diffĂ©rence, ce jeudi, aprĂšs une 18e Ă©tape, porte de sortie des PyrĂ©nĂ©es, qui permet Ă Jonas Vingegaard de poser neuf orteils et demi sur la plus haute marche du podium final. Vainqueur Ă Hautacam avec un peu plus dâune minute dâavance sur son principal rival, Tadej Pogacar, le Danois dispose ce matin dâune avance royale de 3â26ââ. Sa mission sur les trois jours qui le sĂ©parent de la consĂ©cration ? Eviter la faute bĂȘte qui vient tout gĂącher sur la route de Cahors, vendredi, gĂ©rer le chrono sans pression le samedi et dĂ©filer façon Jonas imperator sur les Champs dimanche pour ceindre sa toute premiĂšre couronne de lauriers sur un grand lui restera ensuite Ă assurer le service aprĂšs-vente dont ne peut plus se dĂ©partir le vainqueur du Tour de France, câest-Ă -dire les interrogations quâil suscite. De mĂȘme quâil lui faut vivre avec la franche antipathie que son Ă©quipe sâattire dans le paddock⊠Câest les pires de tous », se lĂąchait ainsi hier soir le membre du staff dâune formation voisine. Ils sont sur le vĂ©lo comme avec les autres aprĂšs. Arrogants, trop arrogants. Et ça ne me fait pas plaisir de le dire parce quâils ont Wout van Aert chez eux qui est Belge comme moi. Ce qui me ferait le plus plaisir, câest quâil change dâĂ©quipe ! »Ajoutez Ă ce contexte de calamiteuse camaraderie un lourd hĂ©ritage Ă assumer pour Vingegaard et vous jugerez de la duretĂ© de la tĂąche qui lâattend. Dernier Danois en jaune passĂ© Ă lâAubisque ? Michael le banni » Rasmussen. Dernier Danois vainqueur sur les pentes dâHautacam ? Bjarne la chaudiĂšre » Riis. LancĂ© sur ce terrain glissant mercredi soir, Vingegaard sâen Ă©tait sorti par une pirouette, Ă©voquant seulement une journĂ©e pleine de souvenirs pour le cyclisme danois ». Attendons dĂ©sormais le futur de son prĂ©sent, lui, est Ă©tincelant. Dans ce Tour oĂč les deux Ă©quipes majeures du plateau ont alternĂ© les jours de domination, câest bien lui qui a posĂ© la main sur la 18e Ă©tape. Mis Ă la planche la veille par McNulty et Bjerg, les lieutenants rescapĂ©s de Pogacar, Vingegaard a cette fois pu compter sur Kuss et surtout van Aert, une nouvelle fois Ă lâattaque et impressionnant de puissance, au point que si le bus de la Jumbo-Visma venait Ă lĂącher, il semblerait farfelu dâappeler une dĂ©panneuseâŠSpandelles, le dĂ©tonateurStratĂ©giquement idĂ©alement placĂ©, donc, Jonas Vingegaard peut aussi faire un gros bisou Ă sa bonne Ă©toile, qui lui a permis dâĂ©viter les embĂ»ches dâune avant-derniĂšre difficultĂ© dĂ©licieuse. Mais oui, ce col de Spandelles dont on vous rebat les oreilles depuis des mois, cette drĂŽlerie au paysage aussi joli que la pente y est mauvaise, et dont le directeur du Tour Christian Prudhomme espĂ©rait, la veille, quâelle soit le théùtre de la grande bagarre de cette Lourdes â Hautacam. ExaucĂ© ! CĂŽtĂ© Ouest, câest la multiplication des offensives de Pogacar qui a fait monter un peu plus la tempĂ©rature. CĂŽtĂ© Est, en descente, ce sont les petits piĂšges vicelards des sorties de virages qui ont fait bouillir la marmite. Et si Vingegaard a rĂ©ussi Ă Ă©viter de partir au tas façon funambule, Pogacar nâa pu Ă©viter une tartine de gravillons quelques hectomĂštres plus bas. Une chute sans consĂ©quences, si ce nâest mentales, sans dans Hautacam, ensuite, câest avec un ressort cassĂ© en plus dâune infĂ©rioritĂ© numĂ©rique que le SlovĂšne devait composer. Dans la radio de lâĂ©quipe, on nous disait quâil fallait rouler 10, 15 minutes, que Pogacar Ă©tait en train de souffrir dans les roues de Wout et Jonas », expliquait a posteriori lâĂ©quipier du maillot jaune Sepp Kuss. Et quand Vingegaard a attaquĂ©, Pogacar a craquĂ©. DĂ©finitivement.XCHJAi.